
France: dans les médias privés, les outrances des éditorialistes sur Gaza scandalisent les sociétés de journalistes
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Les multiples outrances et les dérapages de chroniqueurs et éditorialistes dans les médias privés sont de plus en plus mal acceptés par les collectifs de journalistes en France.
Les sociétés de journalistes (SDJ) et les syndicats du groupe RMC-BFM ont réagi publiquement, en réclamant jeudi le retrait de leurs antennes de la chroniqueuse Barbara Lefebvre en raison de ses « déclarations haineuses » sur Gaza. Cette enseignante et essayiste, qui intervient dans l'émission Les Grosses Têtes, sur RMC, n'est pas une inconnue de la rédaction. En avril 2024, elle avait déjà déclaré sur l'antenne que les gens du voyage n'avaient « pas les codes de la civilisation » et qu'il fallait les renvoyer au « pays des gens du voyage », ce qui avait valu une mise en garde de l'Arcom.
Cette fois, c'est un ensemble de propos qui est en cause. D'abord sur la chaîne internationale i24 News, en février, où elle a estimé qu'il fallait « vider la bande de Gaza », que « les civils de Gaza sont autant responsables que les membres du Hamas et du Jihad islamique » et que « cela devra être payé au prix fort ». Une sorte d'incitation au nettoyage ethnique qui avait entraîné une convocation par la direction de RMC. La chroniqueuse avait été suspendue une quinzaine de jours. Et voilà que le 20 mai, elle s'est vantée d'avoir assisté à un concert du chanteur israélien Eyal Golan, qui appelle à « effacer Gaza ». Pour la SDJ de RMC, « on ne peut plus parler de dérapage malencontreux, mais bien d'apologie de crime de guerre ».
Un gala de soutien à l'armée israélienneBarbara Lefebvre a aussi participé fin mai à un gala organisé par le publicitaire Franck Tapiro. Elle y a animé un jeu-concours, un quiz morbide, où il s'agissait de deviner la proportion de Gazaouis tués par rapport à la population. Elle n'était d'ailleurs pas la seule à participer à ce gala puisque Laurence Ferrari, de CNews et Europe 1, en était l'invitée d'honneur. On pouvait y retrouver aussi Franz-Olivier Giesbert, du Point, ou encore Gilles-William Goldnadel. Cet avocat et chroniqueur de CNews n'a pas caché le fond de sa pensée quand il a dit qu'entre « un État juif, occidental, blanc et des terroristes basanés, il n'y avait pas photo ».
Des déclarations qui sont le fait de chroniqueurs ou d'éditorialistesOn entend souvent sur les chaînes d'info privées des commentateurs qui ne sont que très rarement tournés vers la défense des Palestiniens. La flottille d'aide humanitaire avec Rima Hassan et Greta Thunberg a ainsi été suivie, mais aussitôt discréditée par Caroline Fourest, sur la chaîne LCI. Dans le même temps, les reporters de terrain et les spécialistes de l'international mesurent bien l'ampleur des crimes commis par Israël. Y compris contre les journalistes pour les empêcher de témoigner.
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