Comment pratiquer des soins thérapeutiques dans un contexte carcéral ?

Ninon est la première soignante que je reçois dans ce podcast. Elle est psychomotricienne : elle se sert de l’expérience corporelle pour accompagner la souffrance psychique d’un patient. Cet épisode présente comment peuvent être pris en charge certains détenus ayant besoin de soins psychiatriques, plus particulièrement dans le cadre de séances de psychomotricité. Au-delà de décrire de façon technique et pratique le fonctionnement, l’échange soulève un questionnement important : le rôle des soignants dans un contexte carcéral contraignant, imprévisible, générateur ou amplificateur des difficultés des patients.

Ninon nous livre sa propre perception, l’expérience qu’elle a pu vivre dans un premier temps dans une Unité Hospitalière Spécialement Aménagé (USHA) puis en service médico psychologique régional (SMPR) au sein d’une maison d’arrêt pour enfin récemment décider de quitter momentanément de ce milieu.

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Comment transformer une expérience de prison subi en force pour le monde du travail ?

Simon se fait contrôler par les douanes un jour d’été. Ce jour-là, il perd sa liberté pour un an. Il purge sa peine, sort puis reprend ses études et trouve un travail : le parcours de réinsertion tant attendu. Il veut montrer à travers son témoignage qu’il n’est pas une exception. Il décide, après 15 ans de silence sur son expérience en prison, de devenir bénévole pour Justice Deuxième Chance (J2C) association qui aide les détenus et ex-détenus. Son engagement lui permet de transformer son expérience jusqu’alors mal vue et tabou, en expérience bénéfique pour aider les autres. Il propose maintenant des modules pour travailler les softs skills utiles au monde du travail.

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Pourquoi méditer en prison ?

La méditation est souvent un outil mis en avant qui fait beaucoup de sceptiques; une image clichée d’une pratique sereine, calme, en plein milieu de la montage, l’inverse de l’environnement bruyant et agité que représente la prison. Pourtant : l’association Mindfulness solidaire met cette pratique entre les mains des détenus.

Eric Salaun, témoigne des programmes proposés par l’association mais surtout de ce que cela engendre chez les bénéficiaires. Un programme complet qui allie méditation laïque, cercles de paroles et intelligence émotionnelle. L’association intervenait initialement auprès de personnes en difficulté dans les CHRS mais s’est ensuite orientée vers les détenus ainsi que les travailleurs sociaux. Ce témoignage montre la pertinence de donner des outils pour gérer ses émotions tant du côté détenu que du côté de ceux qui les accompagnent et les encadrent.

Pour en savoir plus sur Mindfulness solidaire : association-mindfulness.org

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Boire, fumer, se droguer, voler, courses poursuites avec la police … si on vous expliquait que c’est parce que votre cerveau cherche à s’apaiser ?

Laureline grandit dans un environnement violent où elle identifie très rapidement les qualités et compétences des jeunes qui grandissent à ses côtés. Sa colère envers un système qui ne laisse pas la place pour exploiter leur potentiel la pousse à créer ses propres espaces dès ses 15 ans. Des espaces ouverts dans un premier temps aux ami.e.s de sa petite sœur puis avec le temps à une multitude de jeunes dont des personnes détenues. Elle développe des programmes qui leur permettent d’identifier leurs qualités et de valoriser notamment les bons côtés de l’état d’esprit délinquant. Un épisode très différent des précédents qui je l’espère vous plaira autant que j’ai eu de plaisir à l’enregistrer.

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10 ans après la découverte de l’affaire Air cocaïne, qu’est ce que devient Frank Colin ?

Celui qu’on appelle le cerveau de l’affaire, a été condamné à 12 ans de prison. Vous l’avez surement entendu témoigner sur Youtube, dans les médias, dans le documentaire sur Canal + à propos de l’affaire mais aujourd’hui je vous propose de découvrir comment il a vécu sa détention, et comment il gère l’après.

Frank s’est livré au micro d’Entre 4 murs pendant plus de 2 heures, en nous expliquant son expérience, la gestion de la médiatisation en prison, les différences de vécu entre l’isolement, une maison d’arrêt, une maison centrale, la liberté temporaire en attendant le jugement… autant de sujets très intéressants que je ne pouvais pas couper au montage. Je vous invite à découvrir ce témoignage découpé dans les 2 derniers épisodes en ligne !

Le livre évoqué dans l'épisode : ici.

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Comment passer du statut du détenu têtu, puni à plusieurs reprises au statut de détenu volontaire qui bénéficie de dispositifs qui accompagnent vers la sortie ?

Allan tout juste majeur est incarcéré une première fois ; une peine classique enfermé sans prêter attention aux activités et au travail disponible en prison. C’est lors de sa deuxième peine après 2 ans à subir la privation de liberté, qu’Allan se décide à travailler et à s’impliquer dans le dispositif 100 chances 100 emplois. Il nous évoque également le rôle de ses moniteurs de sport dans sa reprise de confiance en lui et aux autres. Cet épisode nous montre la différence entre une peine enfermé 21h sur 24h agrémentée de punitions dans la punition et une peine comprenant un travail, des activités, des espaces pour reprendre confiance en soi et aux autres.

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Comment impliquer la société civile, dont les détenus sont exclus durant leur incarcération, dans les parcours d'insertion ?

Frederic Garcia travaille depuis plus de 20 ans à la mission locale Nord Vienne. En observant les bénéfices que le programme 100 chances 100 emplois avaient sur les jeunes accompagnés à l'extérieur, Frédéric a décidé de le proposer en détention. Il nous explique son rôle en tant que chargé de missions justice mais surtout la mise en place et le déroulement du programme 100 chances. Il nous présente aussi bien les retours qu'il a eu côté détenus que ceux côté entreprises.

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