
Devoir de mémoire : la France face aux crimes coloniaux au Cameroun
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Cap au Cameroun du début du 20ème siècle aux années 70 pour explorer une séquence de l’histoire qui renferme son lot de blessures et de barbaries, l’engagement de la France dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition. La guerre coloniale au Cameroun, longtemps méconnue, est l’objet d’un récent rapport produit par une commission franco-camerounaise sur le rôle de la France dans cette lutte. Afrique mémoires d’un continent vous propose la radioscopie de ce rapport.
Avec la participation de :
Karine Ramondy, historienne, chercheuse associée à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, a dirigé le rapport sur le rôle de la France au Cameroun entre 1945 et 1971.
Nadeige Ngo Nlend, historienne à l’université de Douala au Cameroun, co-rédactrice du rapport.
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Elgas : Quels sont les moments importants de cette lutte coloniale ? Les faits de guerre par exemple?
Karine Ramondy : Ce qui est intéressant, c'est de rappeler qu'on est toujours dans une guerre asymétrique. On a toujours d'un côté des personnes, les Upécistes, les structures qu'on vient d'évoquer, que Nadeige vient de présenter très précisément, qui n'ont pas d'armes ou qui sont véritablement peu formées à la guerre, parce que c'est une guerre spontanée. Je rappelle quand même que l'interdiction de l'UPC a créé deux mouvements très forts, une prise du maquis pour ceux qui sont restés au Cameroun et un exil pour ceux qui ont choisi de partir. C'est une guerre où il n'y a pas véritablement de grands faits de guerre, parce que c'est, vous savez, ce qu'on appelle la petite guerre, la guérilla. Si je devais retenir comme ça deux éléments sur la période qu'on évoque, c'est le fameux massacre d'Ekité, donc à la charnière de 55 et 56 qui est un élément très important, parce que finalement, ça montre bien comment on essaie de maquiller un événement militaire du côté des sources militaires en un affrontement extrêmement anodin. Et puis à l'autre bout, on a le 13 septembre 58, parce que l'assassinat de Ruben Um Nyobe et l'exposition de son corps, c'est quelque chose de très fort qui montre qu'on ferme un cycle. C'est un cycle en effet de moment très violent, mais qui ne sont pas des faits de guerre héroïques.