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Dans le Grand Nord, le Groenland préside le Conseil de l'Arctique pour deux ans

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Depuis lundi, le Groenland, préside le Conseil de l'Arctique. Huit grands pays nordiques, dont la Russie, le Canada et les États-Unis, appartiennent à ce groupe scientifique. C'est une inuite, l'actuelle ministre des Affaires étrangères du Groenland, qui orientera le développement de la région. Pour le chercheur à l'École de guerre de Paris, Mikaa Blugeon-Mered, les enjeux dépassent le refus d'appartenir aux États-Unis de Donald Trump. Le Groenland veut devenir un modèle de transport écologique en adoptant l'hydrogène et en développant une pratique du tourisme limitée. RFI : Une petite révolution cette nouvelle présidence du Conseil de l’Arctique ? Mikaa Blugeon-Mered : C’est en effet le Danemark (auquel le Groenland est rattaché) qui a décidé de donner la main aux inuits pour ces deux années de présidence tournante. Avec les huit pays membres – États-Unis, Russie, Danemark, Norvège, Canada, Suède, Finlande, Islande – ajoutés à plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) et à l’OMI, l’Organisation maritime internationale, les inuits vont orienter les choix économiques du Grand Nord. Avec deux grandes priorités, la fabrication d’hydrogène écologique (à partir de l’énergie de l’eau, hydraulique) et le tourisme encadré. Quels changements pour le transport ? Les changements sont majeurs et ils ont déjà commencé. Il faut savoir que l’Arctique est une région glaciale avec peu de routes. Le principal mode de transport entre pays voisins est l’avion. Par ailleurs, les étrangers du monde entier ne peuvent pas venir en train ni même en voiture. Il faut donc le bateau et l’avion.Avec, en ligne de mire, le développement du tourisme ? L’an dernier, le Groenland a ouvert le nouvel aéroport de Nuuk, la capitale, au sud-ouest du pays, et deux autres aéroports dont les travaux seront définitivement terminés en 2026. D’autre part, l’énergie qui alimentera ces aéroports pourrait devenir un modèle écologique pour le monde.Grâce à la fabrication de l’hydrogène vert, à base d’eau. Mais comment peut-il se préserver du tourisme de masse qui a causé des dommages, par exemple à Venise en Italie ? Le Groenland avait besoin de ces aéroports pour se moderniser. Il a déjà régulé son tourisme maritime en limitant la distance des paquebots sur certaines de ses côtes. Par ailleurs, il y a plusieurs types de tourisme selon les endroits où se trouvent les aéroports. Par exemple, à Nuuk, le tourisme d’affaires, tandis qu’au sud du pays, où il n’y pas d’ours blancs, les autochtones préfèreraient un tourisme d’agriculture, car les terres sont cultivables.Le Groenland est à sa façon à l’avant-garde du tourisme écologique à l’hydrogène ? Pour les batteries, pour les nouveaux transports, il faudra de l’hydrogène sur lequel elle mise tant avec l’idée de développer son économie sur cet hydrogène. Aujourd’hui, 70% de l’énergie du Groenland est déjà à base d’énergie renouvelable, hydrogène.Avec une retombée politique majeure, l’indépendance.Parfaitement. Le Groenland est un territoire rattaché au Danemark, il veut son indépendance. Avec cette nouvelle économie basée sur le tourisme et l’hydrogène, il pourrait s’émanciper et devenir indépendant.En exportant son énergie ? C’est le projet. Générer des profits avec une nouvelle économie plus exportatrice. Fabriquer des nouveaux carburants – hydrogène, e-carburants, e-méthanol – dont l’aviation a tant besoin pour remplacer les carburants lourds comme le diesel et de cette façon, les constructeurs et les compagnies aériennes pourraient atteindre leurs objectifs de dépollution.Le Groenland pourrait servir de modèle pour l’Afrique avec leur énergie à eux, qui n’est pas l’hydrogène, mais le solaire.Ce serait tout à fait possible. D’ailleurs pas uniquement pour l’Afrique, mais pour de nombreux territoires en Asie, en Amérique latine également. L’administration américaine de Donald Trump veut s’installer au Groenland pour développer son industrie des minerais. Le Groenland s’y est opposé, il en aura vraiment les moyens ? Ce refus reste le choix du Groenland et du Danemark. La Chine a cherché un temps à développer l’extraction des mines du sud du pays où le Groenland ouvre son nouvel aéroport. Pour le moment, le choix des inuits s’oriente vers le tourisme vert et non pas l’extraction des minerais, des batteries électriques, à savoir des terres rares faites de composés de métalliques ou de l’uranium.À lire aussiAujourd'hui l'économie: pourquoi l'Arctique est un territoire si convoité

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