Quel est le prix à payer, sur le plan humain, lorsqu’on décide de se lancer en politique ? Et ce prix est-il encore aujourd’hui plus élevé pour les femmes, dans ce monde encore mené majoritairement par des hommes ? Décrochage politique, c’est le balado qui plonge au cœur de la politique dans ce qu’elle a de plus intime et qui cherche à comprendre pourquoi les femmes, plus souvent que les hommes, semblent parfois tirer leur révérence de ce milieu de manière prématurée. Six anciennes politiciennes aux parcours complètement différents ont accepté de se livrer sans filtre sur leur départ de la vie politique, afin d’aider celles et ceux qui suivront à se préparer à ce qui les attend véritablement. Et aussi pour que les citoyennes et les citoyens soient plus sensibles à la réalité parfois brutale et méconnue de la politique active. L’histoire de chaque politicienne est unique et on gagne tous à se la faire raconter.

La défaite : c’est le coup dur que subit Liza Frulla en 2006, lorsqu’elle tente de se faire réélire députée fédérale. Celle que l’on surnomme la passionaria a pourtant toute une feuille de route à son actif et n’a plus rien à prouver à personne. Elle a notamment été députée provinciale, ministre, vice-présidente du camp du non lors du référendum de 1995 au Québec. Et pourtant, la défaite lui donne le sentiment de se retrouver face au vide. Devoir quitter malgré soi : l’un chocs les plus durs à encaisser, en politique.

ALEXANDRE DUVAL, animation et recherche

LIZA FRULLA, invitée

YVES DROLET ET CHARLES BÉLANGER, prise de son

MANUEL KHULAN POIRIER, caméra et montage

CATHERINE-EVE GADOURY, production

HUBERT NEAULT, illustration et graphisme

Merci au STUDIO SISMIQUE À QUÉBEC ET SYLLABES À MONTRÉAL

Les deux ex-députées de Québec solidaire Catherine Dorion et Émilise Lessard-Therrien ont deux points importants en commun : elles sont toutes les deux des militantes souverainistes et de gauche convaincues, mais elles ont aussi quitté la scène politique avec fracas, n’hésitant pas à faire part publiquement de leur frustration par rapport à la manière dont le système politique fonctionne. Elles ont refusé d’entrer dans le moule et racontent comment elles en ont subi les conséquences. La politique, pour le meilleur et pour le pire.

ALEXANDRE DUVAL, animation et recherche

CATHERINE DORION et ÉMILISE LESSARD-THERRIEN, invitées

YVES DROLET ET CHARLES BÉLANGER, prise de son

MANUEL KHULAN POIRIER, caméra et montage

CATHERINE-EVE GADOURY, production

HUBERT NEAULT, illustration et graphisme

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Députée de Taschereau au centre-ville de Québec de 1998 à 2018, Agnès Maltais n’a plus besoin de présentation. Sous les premiers ministres Lucien Bouchard, Bernard Landry et Pauline Marois, elle occupe d’importantes fonctions ministérielles. Reconnue pour son franc parler, elle est une députée vedette dans l’espace médiatique. Mais la politique finit par l’user ; en 2018, elle annonce qu’elle tire sa révérence. Le besoin de se retrouver, après 20 ans d’engagement, devient plus pressant que son insatiable passion pour la politique.

ALEXANDRE DUVAL, animation et recherche

AGNÈS MALTAIS, invitée

YVES DROLET ET CHARLES BÉLANGER, prise de son

MANUEL KHULAN POIRIER, caméra et montage

CATHERINE-EVE GADOURY, production

HUBERT NEAULT, illustration et graphisme

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En 2021, Isabelle Lessard devient la plus jeune mairesse jamais élue au Québec, en prenant les rênes de Chapais, dans le Nord-du-Québec, à 21 ans seulement. Son aplomb impressionne et le milieu médiatique s’entiche d’elle. Un an et demi plus tard, des feux de forêt font rage dans la province et Chapais est sur le qui-vive : un immense brasier s’approche dangereusement de la municipalité et deux évacuations sont ordonnées. Au terme de la crise, Isabelle tombe au plus bas : elle reçoit un diagnostic de syndrôme de stress post-traumatique. Elle quitte la scène politique de force, pour survivre et se reconstruire.

ALEXANDRE DUVAL, animation et recherche

ISABELLE LESSARD, invitée

YVES DROLET ET CHARLES BÉLANGER, prise de son

MANUEL KHULAN POIRIER, caméra et montage

CATHERINE-EVE GADOURY, production

HUBERT NEAULT, illustration et graphisme

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Élue députée pour la CAQ lors des élections générales d’octobre 2018, Marie-Chantal Chassé est nommée ministre de l’Environnement deux semaines plus tard. Son règne dure toutefois moins de trois mois : le premier ministre François Legault la démet de ses fonctions en raison de ses difficultés de communication avec les journalistes. Une claque au visage pour cette entrepreneure et ingénieure, sans expérience politique préalable, qui termine son mandat de député mais ne se représente pas lors des élections de 2022. Marie-Chantal Chassé a fait le choix de rester fidèle à elle-même, plutôt que de devenir quelqu’un qu’elle n’était pas.

ALEXANDRE DUVAL, animation et recherche

MARIE-CHANTAL CHASSÉ, invitée

YVES DROLET ET CHARLES BÉLANGER, prise de son

MANUEL KHULAN POIRIER, caméra et montage

CATHERINE-EVE GADOURY, production

HUBERT NEAULT, illustration et graphisme

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