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Comment la Chine se prépare à exploiter les ressources minières océaniques

Comment la Chine se prépare à exploiter les ressources minières océaniques

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Le fond des océans est pour l'instant vierge de toute exploitation minière, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'opérateurs miniers intéressés, bien au contraire. Les ambitions se manifestent également au niveau des États. On connaît celles des États-Unis qui tentent de contourner les conventions internationales pour accélérer l'exploitation des ressources sous-marines. La Chine fait moins parler d'elle, mais son intérêt ne date pas d'hier.

Les ambitions chinoises ne datent pas d'hier, « le pays a même longtemps été un des plus favorables à l'exploitation minière des fonds marins sans pour autant pousser pour qu'une industrie minière voie le jour rapidement », explique Anne-Sophie Roux, activiste pour l’océan et conseillère en politiques maritimes.

En 2001, l'Association chinoise dédiée aux ressources minérales océaniques (COMRA) a ainsi signé un contrat avec l'Agence internationale des fonds marins (AIFM) pour l'exploration de nodules polymétalliques. C'est-à-dire de gros galets de roches riches en métaux comme le manganèse, le fer, le cuivre, ou encore le cobalt.

Aujourd'hui, la Chine détient 5 des 22 contrats d'explorations délivrés par l'AIFM. Des licences portées par plusieurs entreprises - China Minmetals, China Ocean Mineral Resources, Beijing Pioneer hi-Tech Development Corporation. Pékin a aussi signé un accord avec les îles Cook, en février 2025, pour plusieurs licences d'exploration dans les eaux territoriales de l'archipel et travaille également à un rapprochement avec les Kiribati.

Le défi de la technologie

De l'avis des experts, il faudrait aux entreprises chinoises probablement encore quelques années pour être opérationnelles. Rien d'étonnant à cela : développer des technologies, et des matériaux capables de résister à la pression qui règne en profondeur et à l'hostilité du milieu, est un défi pour la plupart des sociétés, et « un vrai gouffre financier » précise Anne-Sophie Roux.

Il y a un an, un prototype de robot chinois capable d'extraire des minerais (Pioneer II) a réussi un test à plus de 4 000 m de profondeur. Un autre test pour collecter des nodules polymétalliques à plus de 5 000 m de fond est annoncé pour les prochains mois.

Enjeu géopolitique

La Chine n'a pas l'urgence des États-Unis ou de l'Europe : elle a une longueur d'avance en terme d'approvisionnement en minerais et métaux, et pourrait craindre qu'une exploitation sous-marine à grande échelle fasse baisser les cours. Le pays a jusque-là préféré jouer la carte du droit et du multilatéralisme en soutenant l'élaboration d'un code minier international, par l'AIFM, pour l'exploitation dans les eaux internationales. Mais le décret signé par Donald Trump autorisant l'exploitation dans les eaux territoriales américaines et internationales pourrait changer la donne.

La Chine a été le premier pays à protester contre ce décret, mais si l'exploitation des fonds marins devait finalement commencer, en violation du droit international, interdirait-elle aux entreprises chinoises d'y aller aussi ? « Tous les scénarios sont envisageables » selon Anne-Sophie Roux. Les fonds marins sont vus aujourd'hui comme une ligne de front dans la concurrence que se livrent Pékin et Washington. « Ils sont désormais au cœur de la compétition stratégique qui se joue dans le Pacifique », écrit l'Australian strategic policy Institute.

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