La politique des visas menée par la France poursuit deux objectifs : contrôle de l'immigration d'un côté et renforcement de l'attractivité du pays de l'autre. Résultat : un processus opaque, arbitraire et inégalitaire analysé par la politiste Juliette Dupont. Elle est, cette semaine, l'invitée de Carrefour du Maghreb en compagnie du professeur Daniel Meier.

Avec :

• Juliette Dupont, chargée de recherche F.R.S.-FNRS en sciences politiques à l'UCLouvain-Bruxelles, autrice de La politique des visas, filtrer les mobilités internationales en Chine et en Algérie (éditions du Croquant)
• Daniel Meier, professeur de sociologie politique à sciences po Grenoble, spécialiste des frontières professeur à Sciences Po Grenoble, titulaire de la chaire géopolitique des frontières au Moyen-Orient et auteur de Les frontières au-delà des cartes (Cavalier bleu)

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Une émission consacrée à la beauté : après les femmes, les hommes à leur tour franchissent le pas de la chirurgie esthétique au Maroc. Et en Mauritanie, à la découverte d'un art de plaire très traditionnel et très prisé : le henné. (Rediffusion)

Les canons de beauté ne cessent d'évoluer, influencés notamment par les réseaux sociaux, et l'Afrique du Nord n'y échappe pas. Cela touche les femmes mais les hommes également. Au Maroc, ces derniers n'hésitent plus à passer par le bistouri du chirurgien esthétique. Reportage de Matthias Raynal.

Plus traditionnel, mais toujours très apprécié en Afrique du Nord, le henné, inscrit au patrimoine immatériel de l'humanité en 2024 par l'UNESCO. Symbole de joie, arme de séduction : en Mauritanie, il est appliqué sur un dessin très délicat constitué de fines bandes de sparadrap. Il déploie alors ses motifs géométriques sur les mains et les chevilles des femmes.

Reportage de Juliette Rengeval et Françoise Greleau.

Ramadan : la tradition du boutbila en Tunisie

Reportage de Lilia Blaise sur ce tambour qui vient réveiller les gens dans la rue pour le souhour, le dernier repas avant le lever du soleil.

À l'occasion du centenaire de la naissance de Frantz Fanon, deux films, l'un français, l'autre algérien, invitent à redécouvrir cet intellectuel engagé. L'itinéraire du psychiatre et écrivain a été fortement marqué par l'Algérie coloniale, où il arrive en 1953 pour travailler à l'Hôpital psychiatrique de Blida. Il prendra ensuite la nationalité algérienne et sera l'un des soutiens les plus renommés de la cause indépendantiste. (Rediffusion)

Pourtant son influence reste modeste aujourd'hui, en Tunisie où il vécut quatre ans, comme en Algérie. Reportage à Tunis de Lilia Blaise.

Avec Pierre-Jean Le Foll-Luciani, historien, auteur de Se déprendre de la France, s’éprendre de l’Afrique : Frantz Fanon et le refus des identités assignées, in A. Boukari-Yabara, J. Louis, P. Nken Ndjeng (dir.), Le panafricanisme en questions. Relire Nkrumah et Fanon pour le XXIè siècle, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée.

Figure emblématique de la gauche tunisienne, Gilbert Nakache avait écrit en 1976 cette nouvelle sur la montée d'un pouvoir totalitaire sur fond de crise sanitaire. Son adaptation en roman graphique par Z, connu pour ses caricatures du régime Ben Ali hier, et de Kaïs Saied, aujourd'hui résonne avec l'actualité.