Marguerite Barankitse, surnommée l’Ange du Burundi ou encore la Mère Teresa d’Afrique, est une figure emblématique de l’humanitaire africain. Née en 1957 à Ruyigi, dans l’est du Burundi, cette catholique d’origine tutsi a consacré sa vie à protéger les enfants victimes des conflits ethniques et politiques qui ont secoué son pays.
En 1993, alors que le Burundi sombre dans une guerre civile, elle est témoin d’un massacre dans le diocèse de Ruyigi. Elle sauve 25 enfants d’une mort certaine. Ce geste fondateur donne naissance à la Maison Shalom, une œuvre de paix et de réconciliation qui, au fil des années, a accueilli, soigné et formé plus de 47.000 enfants, sans distinction d’ethnie. Écoles, hôpitaux, foyers et centres de formation ont vu le jour sous son impulsion. En 2015, pour avoir dénoncé le troisième mandat controversé du président Pierre Nkurunziza, elle est contrainte à l’exil. Depuis le Rwanda, elle poursuit sa mission en créant le Centre Communautaire Oasis de la Paix à Kigali, lieu d’accueil, d’éducation et de soins pour les réfugiés burundais. En parallèle, elle a également lancé la Fondation Marguerite Barankitse, qui vise à renforcer l’autonomie des réfugiés et à soutenir des initiatives de paix, de justice et de développement durable. Sur elle pèse un mandat international émis par la justice burundaise, mais ni les menaces ni l’exil ne parviennent à éteindre son combat. Marguerite Barankitse incarne l'espoir d’un peuple en souffrance et la promesse d’un avenir reconstruit sur l'amour, la justice et la dignité.
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