Après trois ans de guerre, la difficile relance de l'agriculture soudanaise
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La guerre a stoppé la production agricole dans certaines régions. Alors que la période de semis d'hiver vient de commencer, les autorités soudanaises, basées à Port Soudan et soutenues par la 'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), s'efforcent de la relancer.
À environ 100 km au sud de Khartoum, le projet Gezira est l'un des plus grands projets d'irrigation au monde. S'étendant sur un million d'hectares, il regroupe certaines des terres les plus fertiles du pays, situées au confluent des fleuves du Nil blanc et du Nil bleu. Avant la guerre, cette région produisait plus de la moitié des céréales du pays, incluant blé, sorgho, millet, légumes, arachides et coton.
Aujourd'hui, l'activité agricole est presque à l'arrêt. Les fermiers ont fui, et le matériel a été pillé. Tout doit être reconstruit, explique le professeur Timmo Gaasbeek, expert en sécurité alimentaire. « Le projet Gezira a été très affecté par les combats entre l’armée soudanaise et les forces paramilitaires. Tous les équipements ont été pillés par ces paramilitaires : les pompes pour l’irrigation, les tracteurs. Et cela va être difficile de remplacer cet équipement. Le pays n’a pas de dollar, et donc si vous n’avez pas d’argent, vous ne pouvez pas importer ce dont vous avez besoin. Et même si vous arrivez à planter, si vous n’avez pas d’engrais, la production sera faible. Les Soudanais sont en train de revenir, mais cela va être difficile de relancer la production. »
Avec la guerre, la production agricole du Soudan a chuté drastiquement. Le pays est passé de six millions de tonnes de céréales par an à moins de trois millions. Certaines régions productrices, comme Kassala et Gedaref dans l'Est, ont été épargnées, tandis que d'autres comme Gezira et Sennar, dans le Sud-Est, ont été entièrement détruites.
Les défis des petits producteursLa principale difficulté pour les petits producteurs est d'obtenir des crédits pour financer la reprise de leurs cultures. Hongjie Yang, directeur de la FAO au Soudan, explique les efforts en cours pour soutenir les agriculteurs.
« Nous travaillons afin de soutenir les agriculteurs dans la plantation de la saison d’hiver, principalement des légumes. En tant qu’organisation technique, nous mobilisons les fonds pour soutenir ces agriculteurs, en leur fournissant des semences de bonne qualité et en remettant sur pied les infrastructures. Un des fermiers que j’ai rencontrés m’a expliqué qu’avant la guerre, ils utilisaient des pompes pour faire venir l’eau dans leurs champs. Aujourd’hui, ce matériel est cassé. Ils ont donc besoin d’aide pour acquérir des pompes, ils ont besoin d’électricité pour les faire fonctionner. Et s’il n’y a pas d’électricité, nous leur fournissons des panneaux solaires pour faire marcher ces pompes. »
Le mois dernier, la FAO a également lancé un programme de vaccination du bétail pour relancer l'élevage. Le Soudan était autrefois le plus grand pays d'élevage et d'exportation de bétail d'Afrique de l'Est, avec plus de 100 millions de têtes de bétail, représentant plus de 20 % du PIB du pays.
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