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À la Une: la lutte contre les violences faites aux femmes

À la Une: la lutte contre les violences faites aux femmes

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Aujourd’hui 25 novembre, c’est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Avec ce rappel édifiant, formulé par El Pais à Madrid : « les violences sexistes demeurent la forme de violence la plus répandue et la plus fréquente au monde ». En effet, précise le quotidien espagnol, « les agressions commises par des partenaires intimes, en grande majorité par des hommes contre des femmes, sont plus fréquentes que les homicides et les décès ou blessures graves résultant des guerres et des attentats terroristes ». Il y a encore quelques années, rappelle El Pais, « le silence entourant les violences conjugales subies par de nombreuses femmes était monnaie courante (en Espagne). Ce silence était profondément ancré. Les normes sociales de l’époque supposaient que les femmes devaient satisfaire les désirs sexuels de leurs maris et que les hommes avaient le droit de décider du moment des rapports sexuels. Cet ordre social acceptait la violence physique et psychologique comme moyen de résoudre les conflits familiaux, renforçant ainsi le pouvoir intime des hommes sur les femmes ». Depuis, de nombreux progrès ont été accomplis. « Toutefois, pointe encore El Pais, les violences sexistes demeurent une menace persistante et universelle pour le bien-être des femmes ». Des chiffres terribles En effet, renchérit La Croix à Paris, « la réalité quotidienne décrite par les statistiques est effrayante. En France, entre 2023 et 2024, 107 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Une femme est victime toutes les deux minutes de viol, tentative de viol ou d’agression sexuelle. (…) Derrière ces chiffres terribles, publiés jeudi dernier par la Mission interministérielle pour la protection des femmes, ce sont des jeunes filles et des femmes marqués à vie par la violence, soupire La Croix. Ils dégagent également une impression amère : malgré le statut de "grande cause du quinquennat", malgré la libération de la parole entraînée par le mouvement #MeToo, la lutte pour mettre fin au système de domination masculine qui structure encore notre société ne progresse pas suffisamment ». « Est-ce que c’est un viol ? » Libération consacre aux violences faites aux femmes un dossier de huit pages. On peut y lire notamment ce reportage dans les coulisses du 3919 : sur cette « plateforme d’écoute nationale destinée aux femmes victimes de violences, d’autres femmes conseillent, orientent et rassurent. Un travail émotionnellement éprouvant ». Exemple de dialogue : « "Je vous appelle parce que mon copain a insisté pour avoir un rapport. Je l’ai repoussé, j’avais mal, mais il m’a fait culpabiliser, m’a manipulée, et j’ai fini par accepter". La jeune femme marque une pause. "Est-ce que c’est un viol ?". De l’autre côté du combiné, une respiration. La réponse n’est pas précipitée. On devine que c’est le temps qu’il faut pour jauger : dire la vérité, sans que cela fasse plus de mal. "Vous avez subi une pression psychologique, il n’était pas possible pour vous de dire non. Ce que vous décrivez, pour moi et pour la loi, c’est un viol et c’est répréhensible", affirme Romy, 30 ans, écoutante sur la plateforme du 3919 depuis trois ans ». Romy qui avoue à Libération qu’elle « est parfois submergée, pas assez outillée ». Et le plus difficile, poursuit-elle, c’est « la frustration face à l’injustice. On ne peut pas changer le système et on n’a pas toutes les réponses. Parfois, les personnes qui appellent ne sont pas satisfaites et ça, c’est plus dur à gérer que le récit de violence ». Repenser l’éducation des garçons Alors l’une des solutions, pointe Le Temps à Genève, est de « renverser la perspective », de « réinventer l’éducation des garçons », de « repenser les normes et les valeurs avec lesquelles ils grandissent ». C’est-à-dire, précise le quotidien suisse, « apprendre aux garçons à prendre soin d’eux-mêmes et des autres, leur transmettre de nouveaux modèles moins axés sur la performance et la rivalité et davantage sur la coopération et l’empathie. Leur montrer des figures masculines intéressantes qui rompent avec les clichés constitue un puissant levier de prévention des violences sexistes. Mais repenser l’éducation des garçons ne peut pas reposer sur la seule responsabilité des parents, relève encore Le Temps. Cela devrait devenir le projet central d’une société égalitaire, partagé par l’école, les structures d’accueil de la petite enfance et tous les adultes qui les entourent. Un projet pour s’émanciper d’un système sexiste qui enferme tout le monde ».
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