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À la Une: Trump empêtré dans l’affaire Epstein

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Après la Chambre des représentants, le Sénat américain s’est prononcé hier en faveur de la publication des documents d’enquête sur l’affaire Epstein, du nom de ce financier mort en prison en 2019 avant son procès pour exploitation sexuelle de mineures. Donald Trump devrait maintenant signer cette proposition de loi qui vise donc à rendre public les documents de cette affaire. « À contrecœur », s’exclame le New York Times. Contraint et forcé en effet par son propre camp. Cette fois, pointe le journal, « Donald Trump n’est pas parvenu à détourner l’attention. Il avait ordonné aux membres de son parti de cesser d’en parler. Il avait tenté de faire pression sur les républicains de la Chambre des représentants. Peine perdue. Face à l’échec de ses tentatives, Donald Trump de plus en plus frustré a haussé le ton et même accusé certains de ses soutiens d’être des "traîtres" ». Publication partielle ? Reste à connaître maintenant la teneur de ces documents d’enquête et voir si le nom de Trump y apparaît… Dans les deux camps, républicains et démocrates, on s’interroge, pointe le Washington Post : « "le véritable test sera de savoir si le ministère de la Justice publiera l’ensemble des dossiers, ou si tout restera bloqué", affirme la représentante républicaine Marjorie Taylor Greene. Le chef de la minorité sénatoriale, le démocrate Chuck Schumer met en garde Trump contre toute publication partielle de documents une fois la loi adoptée : "si le président tente de manipuler l’administration pour ne publier qu’une partie des dossiers Epstein tout en en cachant délibérément d’autres, le public s’en apercevra immédiatement, affirme-t-il, ​​et sa frustration et sa méfiance envers Donald Trump n’en seront que plus grandes" ». Dépassé par sa propre base… En effet, pointe Libération à Paris, « pour une partie de la base électorale de Trump, le mouvement Maga, l’affaire Epstein symbolise tout ce qui cloche depuis des années au sommet de l’État : un prétendu réseau de pédocriminels aux commandes du pays qui tente par tous les moyens de se disculper pour tromper le peuple américain. Ils sont convaincus que Jeffrey Epstein ne s’est pas suicidé en prison en 2019, mais qu’il a été assassiné parce que les clients de son réseau de prostitution sont ceux qui tireraient les ficelles d’un "deep state" (d’un "État profond") dirigeant le pays sans partage. Après avoir laissé prospérer cette théorie lors de la campagne présidentielle de 2024, voici donc Donald Trump dépassé par sa propre base. Il essaie désormais désespérément de la convaincre que tout cela n’est qu’un "canular démocrate" ». Il « savait » et même plus ? Quel pourrait être le degré d’implication du président américain ? Le Monde rappelle que « l’affaire a été relancée la semaine dernière par la publication d’e-mails du financier new-yorkais, au carnet d’adresses particulièrement bien rempli. Dans des messages dévoilés par des parlementaires démocrates, Jeffrey Epstein affirme que Donald Trump "savait à propos des filles" agressées sexuellement et qu’il avait même "passé plusieurs heures" avec l’une d’elles. Le président américain, qui n’a jamais été inquiété par la justice dans cette affaire, a toutefois assuré ne rien savoir de cela. Il a également contre-attaqué, relève encore Le Monde, en réclamant une enquête sur la relation entre Jeffrey Epstein et certaines personnalités démocrates, dont Bill Clinton ». Donald Trump est donc sur la défensive… Le Times à Londres note que le président américain s’en est vertement pris à une journaliste de Bloomberg qui l’interrogeait hier à propos de ces fameux courriels : « tais-toi, petite cochonne », lui a-t-il asséné… « C’est incroyable » Enfin, pour Die Welt à Berlin, « il est impossible de prédire les conséquences de la publication de ces documents, qui, selon le ministère de la Justice, comprennent plus de 100 000 pages. Des noms de personnalités importantes devraient y figurer. Comme Larry Summers, secrétaire au Trésor sous la présidence de Bill Clinton, qui a annoncé hier sa retraite de la vie publique, l’ancien secrétaire au Trésor britannique Peter Mandelson, ou encore Andrew Mountbatten-Windsor, le frère du roi Charles III ». Die Welt qui retient aussi les propos, après la décision du Congrès, d’Haley Robson, l’une des victimes d’Epstein : « "C’est incroyable. Voir cette promesse enfin tenue…", a-t-elle dit, la voix tremblante. Il lui a fallu 17 ans pour trouver le courage de parler des violences sexuelles qu’elle a vécues. Haley Robson avait 16 ans lorsqu’elle a été invitée à une séance de "massage lucratif" dans une villa de West Palm Beach. Et son calvaire a duré deux ans… »
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