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« Chroniques d’Haïfa », comment être Palestinien(ne) en Israël

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Chroniques d’Haïfa, histoires palestiniennes, le second long-métrage de Scandar Copti, raconte les failles, les secrets et les mensonges d’une famille palestinienne dans une ville du nord d’Israël.

Le travail de Scandar Copti, auteur, réalisateur et acteur palestinien qui vit en Israël, vise à mettre en avant les problématiques des populations arabes en territoire israélien. Lui-même vit en Israël. Il est né à Tel-Aviv-Jaffa, mais son deuxième long-métrage se déroule à Haïfa, dans le nord de l’État hébreu.

Chroniques d’Haïfa, histoires palestiniennes est centré sur une famille de Palestiniens d’Israël a priori sans histoire, qu’un incident presque anodin va ébranler, au point de révéler les non-dits et les mensonges qui la cimentent : l’entreprise du père, Fouad, doit affronter de graves difficultés financières ; le fils Rami apprend la grossesse de sa petite amie, une hôtesse de l’air juive ; la mère Hanan prépare avec ardeur le mariage d’une de ses filles en veillant à la réputation des siens, quant à l’autre fille, Fifi, elle entame sans grand enthousiasme une relation amoureuse avec Walid, ami médecin de son frère, qui lui fait la cour avec de plus en plus d’insistance.

Le film, construit comme un puzzle, passe d’un point de vue à un autre, et favorise l’empathie du spectateur pour chaque personnage. Peu à peu, il découvre ainsi le vrai sens des événements, et à quel point le cadre politique et social façonne les destins individuels, parfois contre le gré des différents protagonistes. Peu à peu se dessine sur l’écran la difficulté d’être Palestinien au sein d’une société qui vit au rythme des fêtes juives et à l’unisson des soldats de Tsahal. Ce qui implique, aux dires de Scandar Copti, une forme de quasi-schizophrénie si l’on souhaite s’épanouir le plus possible. Le film évoque aussi les tensions entre générations, le rapport aux traditions et aux libertés individuelles et les préjugés qui ont parfois la vie dure.

Fidèle à sa méthode « Singular Drama » mise au point lors du tournage d’Ajami, son précédent long-métrage, Scandar Copti a travaillé avec des comédiens amateurs, choisis en fonction de leur proximité professionnelle et psychologique avec chacun des personnages : par exemple, Raed Burbara qui incarne Walid est un vrai médecin, et c’est une vraie infirmière, Melrav Memoresky qui joue le rôle de Miri, une mère confrontée à la dépression de sa fille adolescente. Les acteurs n’ayant jamais lu le scénario, ils pouvaient ainsi réagir spontanément aux événements. C’est aussi pour cette raison que les différentes scènes ont été tournées dans l’ordre chronologique, avec le dispositif le plus léger possible. Tout cela afin d’obtenir le maximum d’authenticité.

Chroniques d’Haïfa, histoires palestiniennes de Scandar Copti. Sortie française le 3 septembre.

À écouter aussiLa question de la minorité arabe israélienne sur les écrans nationaux

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