Le Rossignol et l'Empereur de Chine : un simple oiseau au chant merveilleux sauve l'empereur mourant, là où un rossignol mécanique offert par la cour échoue. Andersen oppose ainsi la vraie beauté vivante et sincère aux illusions artificielles du luxe et de la technique.

La Petite Fille aux allumettes (1845) s'inspire d'une gravure et d'un souvenir maternel : une enfant pauvre tente de vendre des allumettes et meurt dans le froid, rêvant d'anges et de chaleur. Ce conte mêle misère sociale et poésie visionnaire, transformant la tragédie en lumière spirituelle.

Le Costume neuf de l'empereur (1837) : inspiré d'un récit espagnol de don Juan Manuel, ce conte met en scène un souverain trompé par sa vanité jusqu'à ce qu'un enfant révèle la vérité. Andersen universalise l'histoire en confiant aux enfants, sans distinction, le pouvoir de démasquer l'illusion, faisant du conte un miroir de la nature humaine.

C'est tout à fait sûr : ici, un simple bruit, une plume qui tombe d'une poule, se transforme en rumeur déformée qui enfle de bouche en bouche jusqu'à devenir une histoire invraisemblable. Andersen y dénonce avec humour et ironie la propagation incontrôlée des ragots et des fausses nouvelles.

La Bergère et le ramoneur : deux figurines de porcelaine s'aiment et fuient la tyrannie d'un vieux soldat en bois qui veut les marier de force. Leur aventure illustre le désir de liberté et d'amour sincère face à l'autorité et aux conventions imposées.

Le petit Soldat de plomb : un jouet à une seule jambe tombe amoureux d'une danseuse de papier et traverse de périlleuses aventures, balloté par le hasard. Malgré sa constance et son courage, il finit consumé dans le feu, rejoignant la danseuse dans une fin tragiquement poétique.