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Comment répondre à la crise du vivant?

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Alors que la biodiversité s'effondre et que de nombreux écosystèmes sont menacés, 117 scientifiques et experts du monde entier se réunissent à Paris. Ils ont été choisis par l'IPBES (la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, aussi appelé le « GIEC de la biodiversité »). Et ils ont une tâche cruciale à accomplir, à savoir : écrire la deuxième évaluation mondiale sur la biodiversité et les services que nous rendent les écosystèmes. En 2019, la publication par l’IPBES de la toute première évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques avait réveillé les consciences : l'opinion publique mondiale apprenait alors que plus d'un million d'espèces végétales et animales étaient menacées d'extinction et qu'un tiers des écosystèmes ne pouvaient plus abriter leur faune et flore originelles. Et tout cela à cause de l'activité humaine. Depuis, de nombreux pays ont mis en place des stratégies et politiques publiques pour renverser ce déclin dramatique. Au niveau international aussi, les pays tentent de coopérer davantage pour protéger le vivant. Mais force est de constater que ce n'est pas encore suffisant. « Nous consommons toujours plus » « Nous ne prenons toujours pas les bonnes décisions », déplore le Kényan David Obura, président de l’IPBES et lui-même scientifique reconnu pour ses travaux sur les écosystèmes marins. « Ces dernières années, les pressions sur la nature ont continué d'augmenter. Principalement parce que nous continuons de consommer toujours plus. Nous ne changeons pas encore suffisamment nos habitudes. Nous devons absolument comprendre comment aligner nos comportements sur la durabilité de la planète ». C’est précisément l’objectif du deuxième bilan mondial sur la biodiversité sur lequel ont commencé de travailler cette semaine à Paris des centaines de scientifiques et experts du monde entier. Ils ne doivent pas seulement faire un état de lieu des espèces animales et végétales sur notre planète, souligne le Sud-Africain Luthando Dziba, le secrétaire exécutif de la plateforme, mais aussi « examiner les facteurs directs et indirects responsables de la perte de biodiversité et rendre compréhensibles les services de la nature qui améliorent notre qualité de vie. Un chapitre sera aussi consacré aux scénarios basés sur les mesures déjà prises, et encore un autre explorera les futures options politiques ». À écouter aussiIPBES : nous ne pouvons plus dire que nous ne savons pas... L’accès aux données scientifiques s’est amélioré Les experts auront près de trois ans pour synthétiser des données scientifiques du monde. Cette synthèse doit être fiable et surtout compréhensible car elle servira à faire des recommandations pour les décideurs politiques et les acteurs locaux à travers le monde entier. C’est un travail titanesque. D’autant plus que « la disponibilité des données sur la biodiversité s'est nettement améliorée », constate David Obura. « Le nombre de données a doublé en cinq ans, notamment grâce au déploiement des systèmes à distance comme les drones, les satellites ou les capteurs. Il y a donc bien plus d'informations, mais nous devons maintenant les traiter et les comprendre ». Les connaissances autochtones prennent toute leur place Ces informations disponibles ne proviennent d’ailleurs plus seulement des sciences dures. « Un chapitre entier sera consacré aux connaissances autochtones, qui se sont développées au fil des millénaires et qui permettent aux peuples autochtones de tirer profit des ressources que leur offre la nature sans l'abimer », annonce Luthando Dziba qui prédit que ces connaissances autochtones vont « enrichir notre compréhension de nos écosystèmes et améliorer notre capacité à mieux les gérer ». Une publication en 2028 La deuxième évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques sortira en 2028. D'ici là, l'IPBES s'apprête à publier un autre document qui fera couler beaucoup d'encre. Ce sera en février de l'année prochaine. Un travail scientifique de premier plan qui démontrera l'impact des entreprises sur la biodiversité, alors que plus de la moitié du produit intérieur brut mondial dépend de la nature. À lire aussiL’IPBES, «Giec de la biodiversité», prône des réponses globales et décloisonnées aux crises
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