
Choses à Savoir - Culture générale - Pourquoi dit-on “travailler pour des prunes” et “un choix cornélien” ?
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L’expression « travailler pour des prunes » signifie « travailler pour rien », « sans résultat » ou « sans être payé ».
L’explication la plus répandue situe l’origine de l’expression au XIIe siècle, après la Deuxième Croisade (1147–1149). À cette époque, les Croisés européens, en particulier les Français, sont partis en Terre sainte pour libérer Jérusalem. L’expédition fut un échec militaire retentissant. Mais les Croisés ne sont pas revenus totalement les mains vides : ils ont rapporté avec eux, entre autres, des pruniers de Damas, un fruit jusque-là inconnu en Occident. C’est ainsi que la prune de Damas, ou prune damassine, est introduite en France.
Or, ramener des pruniers alors qu’on visait la conquête de lieux saints fut vite tourné en dérision : on disait qu’ils avaient « fait la guerre pour des prunes », autrement dit, pour pas grand-chose. L’expression est donc née sur un fond d’échec militaire, mais elle a peu à peu glissé vers un usage plus général : faire quelque chose pour rien, sans profit.
« Travailler pour des prunes » vient donc d’une moquerie lancée contre les Croisés revenus bredouilles de Damas.
Deuxième expression.
L’expression « un choix cornélien » désigne une décision extrêmement difficile à prendre, où chaque option implique un sacrifice ou un dilemme moral. Elle vient directement du nom du dramaturge Pierre Corneille (1606–1684), l’un des grands auteurs du théâtre classique français.
Une origine littéraire : les tragédies de Corneille
Pierre Corneille est célèbre pour ses tragédies dans lesquelles les personnages sont confrontés à des conflits déchirants entre le devoir et les sentiments, entre l’honneur et l’amour, ou encore entre la fidélité à sa patrie et ses liens personnels.
Le meilleur exemple est sa pièce Le Cid (1637), où le héros, Rodrigue, doit venger l’honneur de son père en tuant le père de la femme qu’il aime, Chimène. Ce choix impossible — devoir filial ou amour passionné — incarne ce qu’on appelle désormais un choix cornélien.
Caractéristiques d’un choix cornélien
Un vrai choix cornélien se distingue par :
L’absence de « bonne » solution : chaque issue entraîne une perte importante.
Un conflit moral ou affectif profond.
Une tension dramatique : le personnage est tiraillé entre deux valeurs nobles (et non entre le bien et le mal).
C’est donc le poids de la grandeur d’âme ou de l’héroïsme qui rend le choix cornélien particulièrement cruel.
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