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"Les livres ont donc constitué très tôt le territoire de mon imaginaire, de ma projection dans des histoires et des mondes que je ne connaissais pas. Plus tard, j'y ai trouvé le mode d'emploi de la vie, un mode d'emploi auquel j'accordais beaucoup plus de confiance qu'au discours scolaire ou au discours de mes parents. J'étais encline à penser que la réalité et la vérité se trouvaient dans les livres, dans la littérature." Son enfance, sa mémoire, sont la matière même de ses livres.

"J'ai voulu l'oublier cette fille. L'oublier vraiment, c'est-à-dire ne plus avoir envie d'écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n'y suis jamais parvenue." Dans "Mémoire de fille", Annie Ernaux replonge dans l'été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l'Orne. Nuit dont l'onde de choc s'est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années.

La storia di un uomo, di un padre, raccontata con precisione chirurgica, senza compatimenti, dalla figlia scrittrice. Perché quando si tradisce, "scrivere è l'ultima risorsa". La storia di una donna che si affranca con dolorosa tenerezza dalle proprie origini rurali e scrive dei suoi genitori alla ricerca di un ormai impossibile linguaggio comune.

Annie Ernaux' Vater stirbt und sie beginnt, sein Leben zu erzählen: Sie, die studiert hat, schreibt über den Bauernsohn, Fabrikarbeiter und Kneipenwirt. Die körperliche Arbeit hat ihn hart und bitter werden lassen. Und es ist auch die Geschichte vom gesellschaftlichen Aufstieg der Eltern und der gleichzeitigen Angst, nicht zu bestehen. Das Hörspiel fängt die Zerrissenheit der Autorin eindrucksvoll ein. Denn der Versuch der Annäherung durch das Schreiben ist auch ein Verrat.

Wie werden wir, wie wir sind? Anhand von Erinnerungen, Melodien und Gegenständen vergegenwärtigt Annie Ernaux die Jahre, die hinter ihr liegen, taucht tief ein in ihre Vergangenheit und damit auch in die ihres Landes: die 50er-Jahre, die Algerienkrise, ihre Universitätskarriere, das Schreiben, eine unglückliche Ehe, die Mutterschaft, das Jahr 1968, sexuelle Unterdrückung und Befreiung, die Nullerjahre und schließlich das eigene Altern.

Nach über 55 Jahren taucht Annie Ernaux ein in das Jahr 1958. Den Sommer verbringt sie in einem Feriencamp in der Normandie. Gemeinsam mit anderen Betreuern feiert sie Partys und genießt ihre Jugend. Und sie verbringt ihre erste Nacht mit einem Mann, eine erste sexuelle Erfahrung, die sie voller Scham mit in spätere Jahre trägt - und die sie fortan versucht zu vergessen. Annie Ernaux wirft einen Blick zurück auf das Mädchen, das sie einmal war. Doch sie schreibt auch über die Natur des Begehrens, über die Rolle der Frau und das Vergehen der Zeit.

Annie Ernaux s'efforce ici de retrouver les différents visages et la vie de sa mère, morte le 7 avril 1986, au terme d'une maladie qui avait détruit sa mémoire et son intégrité intellectuelle et physique. Elle, si active, si ouverte au monde. Quête de l'existence d'une femme, ouvrière, puis commerçante anxieuse de "tenir son rang" et d'apprendre.

"Enfant, quand je m'efforçais de m'exprimer dans un langage châtié, j'avais l'impression de me jeter dans le vide. Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m'aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche. Puisque la maîtresse me "reprenait", plus tard j'ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que "se parterrer" ou "quart moins d'onze heures" n'existaient pas.

"C'est un drôle de truc, l'écriture.", Marguerite Duras. "Être femme, c'est le résultat d'une histoire.", Simone de Beauvoir. "Il est des livres qu'on ne doit pas oser avant d'avoir dépassé quarante ans. On risque avant cet âge de méconnaître l’existence des grandes frontières naturelles qui séparent l'infinie variété des êtres.", Marguerite Yourcenar . "Il n’y a pas de vraie mémoire de soi.", Annie Ernaux.

In Exteriors, Annie Ernaux concentrates not on the essential details of a relationship with a family member or lover as before but on ephemeral encounters within the larger circle of one's environment and the hundreds of strangers who inhabit it. Here, she captures the feeling of contemporary living on the outskirts of a great city: tortured, chaotic, lyrical, and powerfully alive. Exteriors is, in many ways, the most ecstatic of Ernaux's books.

Upon her mother’s death from Alzheimer’s, Annie Ernaux embarks on a daunting journey back through time, as she seeks to “capture the real woman, the one who existed independently from me, born on the outskirts of a small Normandy town, and who died in the geriatric ward of a hospital in the suburbs of Paris.” She explores the bond between mother and daughter, tenuous and unshakable at once, the alienating worlds that separate them, and the inescapable truth that we must lose the ones we love.

Barely educated and valued since childhood strictly for his labor, Ernaux's father had grown into a hard, practical man who showed his family little affection. Narrating his slow ascent towards material comfort, Ernaux's cold observation reveals the shame that haunted her father throughout his life. She scrutinizes the importance he attributed to manners and language that came so unnaturally to him as he struggled to provide for his family with a grocery store and cafe in rural France.

In A Girl's Story, Annie Ernaux revisits a night 50 years earlier when she found herself submerged and controlled by another person's desire and willpower. It was the summer of 1958, the year she turned 18, and the man she had given herself to had moved on. She'd submitted her will to his and then found that she was a slave without a master.

My father tried to kill my mother one Sunday in June, in the early afternoon, begins Shame, the probing story of the 12-year-old girl who will become the author herself and the single traumatic memory that will echo and resonate throughout her life. With the emotionally rich voice of great fiction and the diamond-sharp analytical eye of a scientist, Annie Ernaux provides a powerful reflection on experience and the power of violent memory to endure through time, to determine the course of a life.

This narrative charts Annie Ernaux's teenage awakening and then the parallel progression of her desire to be desirable and her ambition to fulfill herself in her chosen profession - with the inevitable conflict between the two. And then she is 30 years old, a teacher married to an executive, a mother of two infant sons.

Tiene treinta años, es profesora, casada con un ejecutivo, madre de dos niños. Vive en una casa confortable. Sin embargo, es una mujer helada. Igual que miles de mujeres ha sentido cómo su curiosidad, su impulso vital se iban anquilosando a fuerza de un trabajo que compaginar con compras que hacer, cenas que cocinar, baños de niños que preparar… Todo eso que se entiende por la condición normal de mujer.

En Memoria de chica, Annie Ernaux se sumerge en el verano de 1958, el de su primera noche con un hombre, en la colonia de S, en el Orne. Una noche que le iba a le dejar una marca indeleble, que iba a perseguirla durante años. Hasta la valiente decisión de reconstruirla escribiéndola, ayudada por fotografías y cartas recuperadas, sumida en una búsqueda: la de sus antiguos amigos y amigas, la de Él, ese primer hombre, pero sobre todo la de sí misma, aquella Annie que tanto le cuesta entender a la Annie actual, en un vaivén implacable entre el ayer y el hoy.

Pendant un an, Annie Ernaux a tenu le journal de ses visites à l'hypermarché Auchan du centre commercial des Trois-Fontaines situé en région parisienne. "Voir pour écrire, c'est voir autrement", écrit-elle. On redécouvre en effet à ses côtés le monde de la grande surface. Loin de se résumer à la corvée des courses, celle-ci prend dans ce livre audio un autre visage : elle devient un grand rendez-vous humain, un véritable spectacle.

A través de recuerdos dejados por los acontecimientos, las palabras y las cosas, Annie Ernaux nos hace sentir el paso de los años, desde la posguerra hasta hoy. Al mismo tiempo, inscribe la existencia en una nueva forma de autobiografía, impersonal y colectiva.

Livro que lançou a autora à fama, O lugar, inédito no Brasil, estabelece as bases para o projeto literário que Ernaux levaria adiante por três décadas de consagração crítica e sucesso de público. Nesta autosociobiografia, uma das mais importantes escritoras vivas da França se debruça sobre a vida do próprio pai para esmiuçar relações familiares e de classe, numa mistura entre história pessoal e sociologia que décadas mais tarde serviria de inspiração declarada a expoentes da autoficção mundial e grandes nomes da literatura francesa como Édouard Louis e Didier Eribon.