『Liz’analyse』のカバーアート

Liz’analyse

Liz’analyse

著者: Lisa Miffon
無料で聴く

このコンテンツについて

Je m’appelle Lisa, je suis future politologue et passionnée de littérature. Dans ce podcast, je vous propose de voyager entre les mots et les époques, pour montrer que derrière chaque roman se cache une histoire politique, une mémoire collective, un combat. J’aime croire qu’un livre n’est jamais seulement une fiction : il nous parle du monde dans lequel il est écrit… et du nôtre aujourd’hui. À chaque épisode, je mêle ma voix de lectrice à mon regard de chercheuse pour analyser une œuvre, et vous emmener dans un cheminement où la poésie rencontre l’Histoire et la politique. Si vous aimez la littérature, l’Histoire ou si vous cherchez simplement à mieux comprendre notre monde à travers des récits forts, Liz’analyse est fait pour vous. Des épisodes de 20 à 35 minutes, entre lectures d’extraits, analyse littéraire et décryptage politique. Un espace pour écouter autrement, réfléchir et voyager par les mots. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.Lisa Miffon 政治・政府 政治学
エピソード
  • Liz’analyse #4 - Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra
    2025/10/08

    Description de l’épisode :


    Et si l’amour ne suffisait pas à vaincre l’Histoire ?
    Et si, parfois, aimer quelqu’un, c’était déjà résister à un monde qui nous sépare ?


    Dans cet épisode, je vous emmène en Algérie, à travers le roman Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra.
    Un livre bouleversant où les destins individuels se mêlent aux grandes fractures d’un pays en guerre, entre la lumière d’une enfance partagée et la nuit de la décolonisation.

    Younes, devenu Jonas, grandit entre deux mondes : celui de son peuple colonisé et celui des Européens d’Oran.
    Autour de lui, des amitiés, des amours, et surtout une illusion d’harmonie que la guerre d’indépendance va détruire.
    Entre 1954 et 1962, près d’un million de pieds-noirs quittent l’Algérie, des milliers de harkis sont exécutés, et la mémoire des deux rives s’enfonce dans le silence.

    À travers l’histoire d’un amour impossible, Yasmina Khadra raconte la fin d’un monde et la naissance d’un autre, brisé mais vivant.
    Il nous parle du mektoub, ce mot venu de l’arabe “écrire”, à la fois destin, résignation et résistance.
    Car peut-être que le vrai courage, c’est d’aimer même quand tout s’y oppose.

    Dans cet épisode, je mêle analyse historique et récit personnel : la guerre d’Algérie, la mémoire postcoloniale, mais aussi ces amours impossibles qui résonnent encore aujourd’hui, quand les frontières sont autant dans les cœurs que sur les cartes.


    Un épisode sur la mémoire, sur le deuil, et sur la question qui nous traverse tous :
    peut-on vraiment aimer sans appartenir ?


    Auteur :

    Ce que le jour doit à la nuit, Yasmina Khadra, Julliard, 2008.
    De son vrai nom Mohammed Moulessehoul, Yasmina Khadra est un écrivain et ancien officier algérien.
    À travers ses romans, il interroge la guerre, la mémoire et la dignité humaine.
    Son œuvre explore les blessures de l’Algérie contemporaine, entre fidélité et réconciliation, amour et sacrifice.


    Crédits musique :
    Sahara — Monde libre de droit


    Bibliographie / Références mentionnées :

    • Khadra, Yasmina. Ce que le jour doit à la nuit. Julliard, 2008
    • Stora, Benjamin. La gangrène et l’oubli : la mémoire de la guerre d’Algérie. La Découverte, 1991
    • Nora, Pierre. Les lieux de mémoire. Gallimard, 1984
    • Memmi, Albert. Portrait du colonisé, précédé du portrait du colonisateur. Buchet-Chastel, 1957
    • Fanon, Frantz. Les damnés de la terre. Maspero, 1961
    • Bennabi, Malek. Les conditions de la renaissance. Seuil, 1948
    • Camus, Albert. Chroniques algériennes. Gallimard, 1958
    • Yacine, Kateb. Nedjma. Seuil, 1956
    • Mbembe, Achille. De la postcolonie. La Découverte, 2000
    • Stora, Benjamin. Rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie. Présidence de la République française, 2021
    • ONU, Rapport sur les jeunes et la mémoire coloniale en Afrique du Nord, 2024


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    続きを読む 一部表示
    19 分
  • Liz’analyse #3 - Saison de la migration vers le Nord de Tayeb Salih
    2025/10/01

    Description de l’épisode :


    Et si la colonisation n’avait jamais vraiment pris fin Si elle s’était simplement déplacée des territoires vers les têtes des frontières vers les corps Dans cet épisode je vous invite à plonger dans Saison de la migration vers le Nord de Tayeb Salih un roman soudanais écrit en 1966 et pourtant toujours brûlant d’actualité C’est l’histoire d’un retour celui d’un homme revenu d’Europe qui retrouve son village au bord du Nil et un double Mustafa Saïd intellectuel fascinant hanté par la violence du passé colonial

    Entre poésie et tragédie ce livre raconte comment l’Histoire s’écrit dans les corps et dans les silences Tayeb Salih y interroge le regard de l’Occident sur l’Orient les blessures de l’exil et la mémoire d’un pays qui cherche à se reconstruire après l’empire C’est un texte qui parle d’humiliation de désir de vengeance mais aussi de résistance à travers la figure de Hosna et de toutes les femmes qui ont refusé de se taire

    Et puis il y a cette image celle d’Alaa Salah debout sur une voiture en robe blanche face à la foule de Khartoum symbole d’un peuple qui réclame la liberté Ce geste résonne comme un écho à la phrase de Salih Je choisis la vie Lire ce roman aujourd’hui c’est écouter ces voix venues du Nil ces voix qui nous rappellent que la littérature n’est pas un refuge mais un acte de courage


    Auteur :


    Saison de la migration vers le Nord, Tayeb Salih, 1966.

    Tayeb Salih est un écrivain soudanais considéré comme l’un des plus grands auteurs du monde arabe. Né au nord du Soudan en 1929, il a travaillé pour la BBC à Londres avant de devenir une figure majeure de la littérature postcoloniale. Son œuvre explore les fractures entre Orient et Occident, tradition et modernité, exil et identité. À travers une langue poétique et politique, il a donné au Soudan une voix universelle, capable de parler au monde entier.


    Crédits musique :

    Sahara Monde libre de droit


    Bibliographie / Références mentionnées :


    • Salih, Tayeb. Saison de la migration vers le Nord. 1966

    • Fanon, Frantz. Peau noire, masques blancs. Seuil, 1952

    • Said, Edward. L’Orientalisme. Pantheon Books, 1978

    • Bhabha, Homi K. Les lieux de la culture. Routledge, 1994

    • Spivak, Gayatri Chakravorty. Peut-on subalterner parler ? Payot, 2009

    • Mbembe, Achille. De la postcolonie. La Découverte, 2000

    • De Waal, Alex. Sudan: The Political Marketplace. Oxford University Press, 2015

    • UNICEF. Female Genital Mutilation: A New Generation Calls for Ending an Old Practice. Rapport 2023

    • Amnesty International. “They Raped All of Us” – Sexual Violence in the Sudan Conflict. Rapport, avril 2025

    • Zeitoun, Mark. Power and Water in the Middle East: The Hidden Politics of the Palestinian-Israeli Water Conflict. I.B. Tauris, 2008

    • Weber, Max. Le savant et le politique. Plon, 1959

    • Bourdieu, Pierre. Ce que parler veut dire. Fayard, 1982

    • Deleuze, Gilles. Présentation de Sacher-Masoch. Minuit, 1967

    • Quijano, Aníbal. Coloniality of Power, Eurocentrism and Latin America. Nepantla, 2000


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    続きを読む 一部表示
    22 分
  • Liz’analyse #2 - Voyage au bout de l’enfance de Rachid Benzine
    2025/09/24

    Description de l’épisode :
    À onze ans, est-on encore un enfant… ou déjà un monstre fabriqué par les adultes, condamné à tuer ou à mourir au nom de Daesh ?
    Dans cet épisode, je vous emmène à travers le roman de Rachid Benzine, Voyage au bout de l’enfance (Seuil, 2021).
    C’est l’histoire de Fabien, rebaptisé Farid, un petit garçon de Sarcelles que ses parents entraînent en Syrie. À hauteur d’enfant, nous découvrons la vie dans les camps de Daesh, l’embrigadement des “lionceaux du Califat”, mais aussi la poésie comme dernier refuge.
    À travers la fiction, nous parlerons de l’histoire récente de Daesh, des fractures identitaires en France, des débats entre assimilation et intégration, et des questions morales qui nous concernent encore aujourd’hui : que faire des enfants toujours retenus dans les camps syriens ?
    Un épisode à la croisée de la littérature, de la géopolitique et de l’éthique.

    Auteur du livre :
    Voyage au bout de l’enfance, Rachid Benzine, Seuil, 2021.
    Rachid Benzine est un islamologue et écrivain franco-marocain. Spécialiste des radicalités, il utilise la littérature pour penser les fractures de nos sociétés contemporaines.

    Crédits musique :
    Sahara Monde libre de droit
    Bibliographie / Références mentionnées :

    • Benzine, Rachid. Voyage au bout de l’enfance. Seuil, 2021.

    • Arendt, Hannah. Les origines du totalitarisme. Gallimard, 1972.

    • Mbembe, Achille. Nécropolitique. La Découverte, 2006.

    • Roy, Olivier. Le Djihad et la mort. Seuil, 2016.

    • Kepel, Gilles. Terreur dans l’Hexagone. Gallimard, 2015.

    • Burgat, François. Comprendre l’islam politique. La Découverte, 2016.

    • Bourdieu, Pierre. Ce que parler veut dire. Fayard, 1982.

    • Primo Levi. Si c’est un homme. Pocket, 1987.

    • Kertész, Imre. Être sans destin. Actes Sud, 1998.


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    続きを読む 一部表示
    23 分
まだレビューはありません