エピソード

  • «La vengeance et la paix», de Marie Robin, ou comment faire la paix quand existe la vengeance
    2025/09/13

    L'analyse des conflits contemporains montre que des États - parmi lesquels certains affirment défendre des valeurs libérales -, revendiquent la vengeance comme un droit et même comme une forme de justice. Alors qu'elle entretient les conflits et empêche l'oubli, faut-il purement et simplement exclure la vengeance pour faire la paix, ou bien les choses sont-elles un peu plus complexes ? Telle est la question soulevée par Marie Robin, maîtresse de conférence à l'université de Leiden aux Pays-Bas, dans l'ouvrage La vengeance et la paix, paru aux éditions du CNRS.

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  • «En 1979, personne n'avait compris la nature de la révolution iranienne, qui était une révolution cléricale»
    2025/09/06
    C'est un pays au cœur d'importantes tensions internationales, allant de confrontations diplomatiques au conflit ouvert comme en juin dernier. L'Iran est un pays incontournable sur la scène internationale, mais pas nécessairement compris. Le chercheur Clément Therme, chargé de cours à l'université Paul Valéry de Montpellier, publie Idées reçues sur l'Iran - Un pouvoir à bout de souffle ? aux éditions Le Cavalier Bleu. RFI : L'une des idées reçues que vous interrogez au début de votre livre, c'est le qualificatif de théocratie, souvent attribué à la République islamique. Pour comprendre ce régime, il faut se pencher, dites-vous, sur un concept-clé, la tutelle du juriste théologien. Clément Therme : C'est l'idée de l'ayatollah Khomeini qui l'a développée dans ses écrits avant la révolution. Ses écrits n'avaient pas été diffusés suffisamment en Occident. Puisque, au moment de la révolution, personne n'avait compris de quoi il s'agissait et la nature de ce mouvement révolutionnaire qui n'était pas une révolution marxiste, et donc qui échappait à la compréhension des contemporains. Même les Iraniens ne comprenaient pas ce que la « révolution islamique » voulait dire. Le qualificatif islamique était perçu positivement par la population dans sa majorité, qui ne pensait pas qu'il devrait faire face à un principe absolu de la gouvernance du Guide suprême. C'était une révolution cléricale, mais cela n'a pas été compris. En Occident, encore aujourd'hui, on ne sait pas que la majorité du clergé chiite, par exemple, ne soutient pas ce principe théologique qui sous-tend la gouvernance en République islamique. Il y a les idées reçues, les raccourcis qui sont faits à propos de l'Iran, mais aussi des aspects des enjeux méconnus comme cette crise environnementale de grande ampleur qui frappe l'Iran. Vous lui consacrez d'ailleurs la couverture de votre livre. Est-ce un enjeu important pour l'Iran en 2025 ? Tout à fait, parce que le maintien au pouvoir de la République islamique menace la survie du pays. On le voit avec la crise de l'eau cet été, la crise énergétique, les coupures d'électricité. En 1979, si vous le voulez, la République islamique a fait sortir l'Iran des normes internationales en matière de respect de l'environnement, de technologie. Avant la révolution, par exemple, les barrages étaient construits dans le cadre de coopération avec la Banque mondiale. Après la révolution, la multiplication des petits barrages a conduit à une mauvaise utilisation des ressources en eau. Cela s'ajoute les sanctions internationales et le réchauffement climatique qui aggravent ces dysfonctionnements de la République islamique. C'est pour cela que cette question environnementale est centrale dans les problématiques pour la population qui vit en Iran. Vous vous intéressez aussi aux sujets qui font souvent entrer l'Iran dans l'actualité. Par exemple, la place des femmes dans la société, avec la question du voile notamment. Il avait été interdit en 1936 par le Shah et au contraire rendu obligatoire par la République islamique en 1983. Le voile en Iran n'est pas qu'un signe religieux. Dans le cadre de la République islamique, il a un outil de gouvernance, c'est-à-dire qu'il fait partie des symboles du maintien de l'autorité du Guide suprême et il fait partie de l'identité du système politique. Même si depuis 2022, il y a des accommodements qui ont été imposés par la population au régime. On a vu, par exemple, une loi qui était prévue au Parlement ne pas être adoptée et mise en œuvre sous la pression des femmes et de la société civile. On dit souvent que le régime iranien s'est déjà effondré sur le plan idéologique. Cette question du voile obligatoire pose la question de la survie du régime. Il est question aussi du programme nucléaire aussi, évidemment, avec un rappel historique. Tout d'abord, il a été lancé dans les années 1950 sous la monarchie avec le soutien des Occidentaux. Les interrogations autour d'une éventuelle militarisation de ce programme ne datent pas de la révolution islamique. On parlait à l'époque de gaullisme chiite, c'est-à-dire que le modèle du programme nucléaire iranien, c'était le modèle français. Le programme nucléaire iranien, dès les années 1970, voulait transformer l'Iran en État du seuil, un État qui serait capable de fabriquer des systèmes d'armes nucléaires s'il en prend la décision. Après la révolution, ce qui a changé, c'est la nature idéologique du régime et les tensions avec l'Occident consécutives à la révolution. La perception occidentale de ce programme a évolué puisque avant la révolution, il était perçu comme une opportunité commerciale pour vendre des réacteurs nucléaires, alors qu'après la révolution, il est perçu comme une menace. Idées reçues sur l'Iran - Un pouvoir à bout de souffle ? de Clément Therme (232 pages), publié aux ...
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  • «La Chine est d’ores et déjà l’économie la plus impactante au monde», selon Barthélémy Courmont
    2025/08/30

    Les économistes sont formels : la Chine deviendra, d'ici à 2030, la première économie mondiale en termes de PIB. Mais le pays est déjà leader dans beaucoup de domaines, depuis les énergies renouvelables jusqu'à la recherche scientifique. Et elle se projette comme première puissance globale. Barthélémy Courmont, professeur d’histoire à l’université catholique de Lille, publie La Chine face au monde, aux éditions Eyrolles. Il nous explique comment la Chine prépare son ascension pour supplanter les États-Unis comme « leader du monde », avec comme première étape pour le démontrer, la conquête de Taïwan.

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  • «L'Arctique est une région vitale pour la Russie»
    2025/08/23

    Les pôles Nord et Sud ont-ils toujours été recouverts de glace ? Pourquoi la région de l'Arctique est-elle essentielle pour la Russie ? Peut-on faire de l'agriculture aux pôles ? Voici quelques-unes des questions posées par Camille Escudé et Lydie Lescarmontier dans leur ouvrage très didactique Les pôles en 100 questions, au centre des enjeux géopolitiques et climatiques, aux éditions Tallandier. L'Arctique, notamment, a vu ses cartes rebattues depuis le début de la guerre en Ukraine. Pour quelles raisons ? RFI interroge l'une des autrices, Camille Escudé, géographe et spécialiste de l'Arctique.

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  • «La pieuvre de Téhéran», de Emmanuel Razavi et Jean-Marie Montali
    2025/08/16

    Emmanuel Razavi et Jean-Marie Montali sont journalistes, spécialisés dans les zones d'ombre du Moyen-Orient. Leur nouvel opus La pieuvre de Téhéran est un livre-enquête passionnant sur la machine de propagande mise en place par le régime iranien pour influencer les décideurs diplomatiques et politiques occidentaux. Entretien avec Emmanuel Razavi.

    Paru en pleine guerre Iran-Israël en juin dernier, La Pieuvre de Téhéran est une enquête approfondie sur la machine de propagande de Téhéran. Les auteurs de cette enquête, Emmanuel Razavi et Jean-Marie Montali, sont grands reporters. Ils travaillent au sein des médias françaises de premier plan, notamment Le Figaro Magazine, Paris Match ou encore Politique internationale. Fruit d'un travail de terrain à souffle long, ce livre-enquête propose une plongée inédite sur les stratégies d'infiltration des réseaux de contre-espionnage de la République islamique d'Iran dans les milieux diplomatiques, politiques, médiatiques et universitaires pour notamment influencer les puissances occidentales en faveur du bien-fondé des ambitions de domination régionale et géopolitique du régime théocratique de Téhéran.

    La Pieuvre de Téhéran, par Emmanuel Razavi et Jean-Marie Montali, éditions du Cerf, 232 pages, 19,90 euros.

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  • «Sous tes pierres, Jérusalem» de Frédérique Schillo et Marius Schattner
    2025/08/09

    Difficile de trouver une ville où les archéologues se sont autant livré à des fouilles que Jérusalem. Français et Anglais hier, Israéliens aujourd'hui, parfois en s'appuyant sur les textes sacrés, ont cherché à justifier leur existence, leur légitimité sur cette terre millénaire. Dans un ouvrage savant, mais accessible, l'historienne Frédérique Schillo et le journaliste Marius Schattner explorent les liens complexes entre l'archéologie et l'idéologie au fil de ces 150 dernières années.

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    4 分
  • Au Yémen, les secrets d'une île à la fois convoitée et oubliée: «L'arbre et la Tempête» de Quentin Muller
    2025/08/01

    C'est à la fois un récit de voyage, un reportage journalistique et une analyse géopolitique. Avec L'Arbre et la Tempête, paru aux éditions Marchialy, le journaliste Quentin Muller nous dévoile les secrets de Socotra, cette île à la fois oubliée et convoitée à 300 km au large des côtes du Yémen. Une île qui se démarque par son paysage, sa langue, sa culture, surtout son histoire, mais qui n'échappe pas aux tumultes de la guerre civile. L'auteur y consacre une enquête fouillée, rythmée de ses rencontres avec les habitants et d'anecdotes locales avec, en fil rouge, l'histoire du Yémen. Le reste, c'est son auteur, Quentin Muller qui le raconte.

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    4 分
  • «Géopolitique de l'orthodoxie, de Byzance à la guerre en Ukraine» de Jean-Arnault Dérens
    2025/07/26

    Troisième confession chrétienne du monde, l'orthodoxie est aujourd'hui fracturée en raison du conflit en Ukraine. Une nouvelle église, indépendante du patriarcat de Moscou, s'est en effet déclarée dans ce pays en guerre et elle a été reconnue par le patriarcat de Constantinople. Dans son livre Géopolitique de l'Orthodoxie, de Byzance à la guerre en Ukraine, Jean-Arnault Dérens fait le portrait d'une Église qui, depuis la chute du communisme, s'est trop rapprochée du pouvoir politique. À ses risques et périls.

    Jean-Arnaud Dérens, Géopolitique de l'orthodoxie. De Byzance à la guerre en Ukraine, aux éditions Tallandier, 2025.

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