エピソード

  • «Géopolitique de l'ingérence russe: La stratégie du chaos» de Christine Dugoin-Clément
    2025/06/14

    La Russie, depuis plus d’un siècle, a toujours développé des stratégies pour tenter d’avoir une influence à l’étranger. Si à l’époque, les moyens employés ne s’appuyaient pas sur une technologie avancée, aujourd’hui, elle parvient à modifier le discours et à mener des opérations d’ingérence sans égales. Christine Dugoin-Clément, chercheuse, entre autres, à l’Observatoire de l’Intelligence artificielle de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, détaille cette évolution dans son ouvrage Géopolitique de l'ingérence russe : La stratégie du chaos, paru le 12 mars 2025 aux éditions Presses Universitaire de France.

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    5 分
  • «Ukraine, la force des faibles » d’Anna Colin-Lebedev
    2025/06/07

    C’est le 1 200ᵉ jour de guerre en Ukraine - et autant de journées d'une résistance qui a surpris le monde entier - à commencer par la Russie, convaincue le 24 février 2022 que la chute de Kiev ne serait qu'une formalité. Dans son dernier livre, Anna Colin-Lebedev, maîtresse de conférences en sciences politiques à l'université Paris-Nanterre, se penche sur les racines de cette résistance, sur le sens de l'engagement citoyen, sur les ingrédients de son succès. Intitulé « Ukraine, la force des faibles », le texte témoigne aussi de la vitalité de la démocratie ukrainienne.

    Dans cette résistance, face à l'agresseur, la société civile ukrainienne joue un rôle clé, du soutien logistique aux soldats à l'apprentissage du maniement des drones ou des soins de premier secours.

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    4 分
  • Le temps de la «fin de la politique des grandes puissances» est arrivé, selon Nicolas Tenzer
    2025/05/31

    Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les États-Unis accélèrent un repli sur eux-mêmes. Les adversaires de l'Amérique - la Russie qui s'enlise dans la guerre en Ukraine et la Chine handicapée par son ralentissement économique et démographique - ne font guère mieux. Il faut regarder le monde différemment avec l'importance croissance des puissances petites ou moyennes. C'est la thèse de Nicolas Tenzer dans son dernier ouvrage, Fin de la politique des grandes puissances.

    À lire aussi«Tracer des frontières» de Jean-Baptiste Véber

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    5 分
  • «Tracer des frontières» de Jean-Baptiste Véber
    2025/05/24

    C'est l'un des sujets cruciaux du monde d'aujourd'hui : les frontières. Elles ne cessent d'être remises en cause, de l'Afrique à l'Amérique latine, des mers de Chine à l'Ukraine, en passant par le Proche-Orient. D'où viennent ces conflits frontaliers, comment les comprendre aujourd'hui ? C'est l'objet du livre Tracer des frontières, des histoires de cartes au cœur des conflits contemporains, un ouvrage coécrit par David Périer et Jean-Baptiste Véber qui est notre invité.

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    5 分
  • «Liban : état de survie» de Fouad Khoury-Helou
    2025/05/17

    Un ouvrage de 234 pages pour retracer l'Histoire du Liban depuis le 19e siècle. Un pays au potentiel culturel et économique gigantesque, mais empêtré dans une violence qui semble inextricable. Dans son livre Liban : état de survie, Fouad Khoury-Helou dresse le portrait d'un pays rongé par ses dissensions internes. Un pays et une société qu'il connaît bien puisqu'il est le directeur du grand quotidien libanais l'Orient-Le Jour.

    À lire aussiGuerre civile du Liban: «50 ans après, la problématique principale n'a pas changé»

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    5 分
  • Retour sur l'Europe de Jacques Delors
    2025/05/10

    Dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la confrontation avec les États-Unis de Donald Trump, la Journée de l’Europe, célébrée vendredi 9 mai, prend un relief d’autant plus particulier qu’il y a précisément 75 ans, la déclaration Schuman posait, le 9 mai 1950, la première pierre de la construction de l’Union européenne. Une construction dans laquelle Jacques Delors a joué un rôle majeur : trois fois président de la Commission européenne, de 1985 à 1995, il est notamment l’homme de la « fédération d’États-nations » et du marché unique.

    Codirigé par Fabrice Larat, enseignant-chercheur à l’Institut national du service public, et Michel Mangenot, directeur de l’Institut d’études européennes de l’Université Paris 8, Jacques Delors. Les paradoxes d’un homme d’État européen (Documentation française, coll. INSP Recherche) revient sur son parcours.

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    15 分
  • «Une enfance à Gaza 1942-1958» d’Arlette Khoury-Tadié
    2025/04/26

    Née au cours de la Seconde Guerre mondiale, c'est en tant que petite fille qu'Arlette Khoury-Tadié a traversé, observé et ressenti - à Gaza - les guerres de 1948 et de 1956. Son ouvrage Une enfance à Gaza 1942-1958 raconte l'histoire d'une ville qui, avant d'être un territoire aux mains du Hamas mais aussi « la plus grande prison du monde et un gigantesque camp de réfugiés », a été, selon elle, paisible. L'autrice en décrit les joies et les chagrins, les usages.

    Arlette Khoury-Tadié nous invite, en dépassant l'atrocité des conflits qui ont émaillé l'histoire de Gaza et de la région, à cette émouvante évocation, à travers une vie personnelle et familiale, d'une société et d'une civilisation en passe d'être anéanties sous les bombes, du patrimoine d'un peuple que les livres préservent mieux que ne le font les hommes.

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    12 分
  • Les fondements traditionnels et sociaux de l’écologie indienne
    2025/04/19
    Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d’écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l’écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l’Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n’ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l’homme avec son environnement. Faisant sienne l’affirmation de l’écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l’Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l’être humain des autres êtres vivants, l’essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l’idée de ce livre ?Annie Montaut : L’idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n’était pas l’idée d’un livre, c’était d’abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j’ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu’enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu’à l’université j’étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d’une association qui s’appelle « Navdanya ». C’est l’association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l’écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J’ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j’ai rencontré l’écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l’environnement en Inde. Mishra est l’homme de l’eau, de collecte, de gestion et de préservation de l’eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l’écologie tout court, pour ça il a fallu que j’aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d’origine rurale, à seulement deux générations. J’ai eu aussi un père qui m’a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C’est vrai qu’il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l’envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c’est-à-dire à d’autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l’Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu’en Inde il n’y avait pas de mots pour désigner autrefois l’environnement ou l’écologie. C’est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu’il a aujourd’hui, c’est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu’elle soit orientale ou occidentale, il n’y avait pas de mot jusqu’à encore très récemment pour désigner ce qu’on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n’emploie, mais qui sont des calques de l’« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l’écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l’homme n’est pas à l’extérieur de quelque chose qu’on appelle « nature » et qui nous environnerait. L’homme n’en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C’est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s’opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c...
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