Je me suis rappelée que j’existais est une série balado intime et percutante ancrée dans le vécu de Michelle et Louise, deux femmes hébergées aux Maisons de l’Ancre dont les récits puissants nous font plonger dans un univers souvent invisibilisé : celui du rétablissement après des parcours marqués par la violence, l’exclusion et les traumas.

Ces voix, authentiques et lucides, nous partagent avec une grande générosité les défis du quotidien, les moments de chute, les victoires subtiles et la beauté des liens humains. Le balado explore des thèmes comme l’itinérance, la santé mentale, les dépendances, la dissociation, la connexion au corps, la honte et la puissance du lien d’aide.

Plus qu’un témoignage, cette série est un espace d’écoute et de transformation, un outil de sensibilisation et un hommage aux multiples chemins qu’emprunte la reconstruction de soi.

Chapeautée par les Maisons de l’Ancre, cette série balado a été produite et réalisée par Zoé Gagnon-Paquin en collaboration avec Louis-Olivier Desmarais (musique) et l’équipe de Virage Sonore. Ce projet a été rendu possible grâce à la Table des groupes de femmes de Montréal (TGFM).

« Ce que je pourrais dire à cette femme-là : N’aie pas peur. Laisse-toi aller. Et surtout, va chercher de l’aide. Il y a toujours quelqu’un pour t’écouter. »

Dans ce deuxième épisode, c’est au tour de Louise de prendre la parole. Avec émotion et courage, elle revient sur un long chemin de silence, de douleur et de solitude. Des abus subis dès l’enfance, une séparation marquante, la descente dans l’alcool et les idées noires qui s’infiltrent insidieusement. Avant son arrivée aux Maisons de l’Ancre, Louise a vécu de nombreuses années sans demander d’aide — parce que parler, c’était trop difficile. Parce que le silence, parfois, semble plus sécuritaire que la honte ou l’incrédulité.

Mais aujourd’hui, elle a choisi de briser ce silence. Parce qu’elle sait que d’autres femmes vivent les mêmes souffrances. Parce qu’elle veut leur dire que parler peut sauver une vie.

À travers son récit, on découvre la force tranquille d’une femme qui apprend à se réapproprier sa voix, à faire confiance aux autres et à elle-même. On parle de trauma, de non-dits, de lien de confiance avec les intervenant·es, et de cette transformation intérieure qui devient possible quand quelqu’un tend vraiment l’oreille et nous croit.

Michelle, présente à ses côtés, l’accompagne avec douceur. Ensemble, elles tissent un espace d’écoute où la parole devient soin, où l’amitié devient pilier.