エピソード

  • Élise Marrou explique la pensée de Ludwig Wittgenstein
    2025/11/02

    Dans ce numéro du magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Elise Marrou. Professeure de philosophie contemporaine et d’histoire de la philosophie moderne à l'Université Paris-Sorbonne, elle nous propose une lecture synthétique et pédagogique de l’œuvre de Ludwig Wittgenstein (1889–1951), figure centrale de la philosophie contemporaine, dans un «Que sais-je», aux PUF.

    Elise Marrou / Cairn info.

    Philosophe du langage, mathématicien, ingénieur, Wittgenstein est présenté comme un penseur à la fois rigoureux et singulier dont la trajectoire intellectuelle échappe aux classifications simplistes.

    «Considéré comme l’un des plus grands penseurs du XXè siècle, Wittgenstein n’a publié que deux ouvrages, le «Tractatus logico-philosophicus» et les «Recherches philosophiques» qui, chacun à leur manière, ont provoqué une révolution philosophique profonde», écrit-elle.

    Non, dit-elle, contrairement à ce que l’on dit souvent de lui, il n’a pas tué la philosophie Bien au contraire car, ajoute-t-elle : «Si nous prenons réellement la peine de nous immerger dans l’œuvre du philosophe viennois, nous nous trouvons confrontés à un philosophe au service des problèmes de la philosophie comme personne peut-être ne l’a été avant lui» ;

    Au cours de l’émission, et au fil des pages de cet ouvrage utile pour quiconque veut comprendre ce penseur, Elise Marrou insiste sur le double moment de la pensée wittgensteinienne : celle du «Tractatus logico-philosophicus», où le langage est conçu comme un miroir du monde, et celle des «Recherches philosophiques», où la signification devient affaire d’usage et de pratiques sociales.

    Cette évolution, loin d’être une contradiction, est interprétée comme une radicalisation du projet initial : clarifier les confusions philosophiques en examinant les formes de vie et les jeux de langage.

    L’auteure déconstruit les slogans souvent associés à Wittgenstein — «la signification, c’est l’usage», «ce dont on ne peut parler, il faut le taire» — pour en restituer la profondeur.

    Elle montre comment il nous propose une nouvelle manière de faire de la philosophie : non en construisant des systèmes, mais en dissipant les malentendus nés de l’usage du langage. «Le philosophe se remémore l’usage ordinaire des mots afin de les reconduire de leur usage métaphysique à leur usage ordinaire».

    L’ouvrage met en lumière l’impact de Wittgenstein dans le monde des idées. Elise Marrou souligne que des notions comme «coutume», «institution», ou «forme de vie» permettent de penser les pratiques humaines sans recourir à des abstractions métaphysiques.

    Cette transversalité est au centre du livre : elle montre que Wittgenstein n’est pas seulement un philosophe du langage, mais un penseur de la culture, des usages, et des formes de rationalité incarnées.

    Dans ce numéro d’IDÉES et dans cet ouvrage, Elise Marrou nous propose une synthèse accessible et rigoureuse. En évitant les simplifications, elle invite les auditeurs et les lecteurs à entrer dans le détail des textes, tout en fournissant les repères nécessaires pour naviguer dans une pensée réputée à juste titre difficile.

    Musiques diffusées pendant l'émission

    • Philharmonique de Vienne Zimerman / Bernstein - Concerto n°2 de Brahms
    • Philip Glass - String Quartet n°2 Company
    • Brad Mehldau - After Bach Rondo
    • Jazzrausch Bigband - Dancing Wittgenstein.
    続きを読む 一部表示
    45 分
  • «Esprit» s’intéresse aux premiers penseurs de l’écologie
    2025/10/26

    Dans ce nouveau numéro d’IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue «Esprit» et Matthieu Febvre-Issaly, membre de son comité de rédaction, coordinateur du dossier de ce mois-ci intitulé «Consciences de l’écologie». Le numéro d’octobre 2025 de la revue Esprit propose, en effet, une analyse des fondements de la pensée écologique contemporaine.

    La revue interroge les manières de penser, de vivre et de politiser l’écologie à l’heure des bouleversements climatiques. Il met en lumière l’apport théorique de penseurs français majeurs tels que André Gorz ou Pierre Charbonneau.

    Ces éclaireurs de la fin du XXè siècle, marginaux en leur temps, éclairent les bases philosophiques et critiques de l’écologie politique. Leurs réflexions sur la technique, la décroissance, l’autonomie ou encore la critique du consumérisme nous permettent de mettre en perspective les débats actuels et d’envisager des alternatives à la logique économique du moment.

    Le dossier revient notamment sur les tensions entre l’écologie radicale et l’écologie réformiste.

    Dans ce numéro d’IDÉES, Anne-Lorraine Bujon revient aussi sur l’éditorial du numéro qui s’inquiète de la défiance des institutions ici ou ailleurs. «Comment une société peut-elle fonctionner quand ses institutions ne sont plus crédibles ?», s’interroge-t-elle.

    On notera aussi dans ce numéro un long et intéressant article sur le Rwanda aujourd’hui. Il en est évidemment question dans l’émission.

    Programmation musicale

    - Georg Philipp Telemann, Milan Turkovic, Naoko Yoshino - Sonata for Bassoon and Basso Continuo in F Minor, TWV 41:f1: I Triste

    - David Rothenberg - The Killer.

    続きを読む 一部表示
    41 分
  • La démocratie et la passion de l’égalité selon Tocqueville
    2025/10/19

    «Il est le plus profond penseur de la démocratie», écrit l’invité du magazine IDÉES cette semaine, Françoise Mélonio, -spécialiste reconnue de Tocqueville, éditrice de ses textes dans la collection «Pléiade» - dans sa biographie magistrale de l’auteur de «La Démocratie en Amérique».

    Loin des clichés ressassés et des aphorismes figés, elle redonne vie à un homme complexe, inquiet, parfois maladroit, mais toujours lucide face aux bouleversements de son temps, un homme de son siècle, le XIXè dont la pensée résonne plus que jamais aujourd’hui.

    Elle en parle avec passion au micro de Pierre-Édouard Deldique.

    Tocqueville est présenté comme un aristocrate enraciné, «une relique de l’ancien monde» tiraillé entre son héritage familial et son engagement dans la modernité démocratique.

    Françoise Mélonio explore les tensions entre son statut social et ses convictions politiques, révélant un penseur en perpétuel dialogue avec les paradoxes de son époque. Elle analyse aussi son parcours politique, conseiller général, député, éphémère ministre des Affaires étrangères.

    Le livre retrace ses voyages aux États-Unis, qui nourrissent son œuvre phare «De la démocratie en Amérique» (1835), et son analyse du passage de l’Ancien Régime à la Révolution française.

    Tocqueville apparaît comme un visionnaire, inquiet de l’individualisme croissant et du «despotisme doux», mais confiant dans les promesses de la liberté.

    Son analyse des mécanismes de la société américaine n’a rien perdu de sa pertinence.

    Françoise Mélonio met en lumière la force littéraire de Tocqueville, souvent éclipsée par son rôle d’analyste politique et souligne l’unité entre l’homme privé et l’acteur public, entre le penseur et l’écrivain.

    Ce livre s’impose déjà comme une référence incontournable pour comprendre Tocqueville au-delà de son image d’icône intellectuelle. Il parle autant aux historiens qu’aux citoyens soucieux de penser la démocratie contemporaine. Toute personne soucieuse de comprendre la crise démocratique du moment doit le lire.

    «J’ai pensé cent fois que si je dois laisser quelque chose de moi dans ce monde, ce sera bien plus par ce que j’aurais écrit que par ce que j’aurai fait», écrivait-il.

    Programmation musicale

    - Robert Shaw chorale - Dere's No Hidin' Place Down Dere

    - Nassima - Solo instrumental au violon alto.

    続きを読む 一部表示
    41 分
  • La Vè République, «un édifice puissant» selon Arnaud Teyssier
    2025/10/12

    Dans ce nouveau numéro d’IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Arnaud Teyssier, historien du gaullisme, pour évoquer la Constitution de la Vè République alors que la France traverse une crise politique inédite sans précédent depuis 1958.

    Selon lui, la Constitution est solide, capable de faire face à cette crise. «C’est un édifice puissant d’une cohérence profonde et dressé contre la tentation du déclin», écrit-il dans sa monumentale biographie intitulée «Charles de Gaulle, l’angoisse et la grandeur» (Perrin).

    Il l’explique dans ce nouveau numéro du «magazine qui interroge ceux qui pensent le monde».

    Dans cet épais ouvrage, Arnaud Teyssier explore la vie exceptionnelle de Charles de Gaulle, en mêlant rigueur historique et profondeur philosophique. Loin d’une simple biographie, le livre propose une méditation sur la grandeur politique et les angoisses quasi-existentielles qu’a connues l’homme du 18 juin.

    L’auteur, normalien et énarque, revient sur l’enfance de De Gaulle, marquée par une «fierté anxieuse» envers la France, selon les propres mots du général.

    Il souligne l’influence qu’ont eue chez lui des penseurs et des écrivains comme Chateaubriand, Barrès, Péguy, Bergson ou Maritain, qui ont nourri la vision romantique et spirituelle de Charles de Gaulle qui apparaît comme un homme tiraillé entre la lucidité politique et une quête de transcendance, entre machiavélisme et idéalisme.

    Le livre insiste sur la conception gaullienne de l’État : fort, souverain, garant de l’unité nationale, le général y est présenté comme profondément conscient du déclin de la France et de l’Occident, confrontés à une modernité sans repères, à une spiritualité affaiblie et à la mort des idéologies.

    L’auteur montre comment De Gaulle, en bâtissant les institutions de la Vè République, cherchait à conjurer le chaos de juin 1940 et à préparer la France à affronter les défis du futur.

    Dans l’émission, Arnaud Teyssier explique ce que Charles de Gaulle a voulu faire en créant le Vè République conçue pour lui survivre.

    Programmation musicale :

    Keith Jarrett, Sonate III en mi mineur - Vivace (Compositeur : Carl Philipp Emanuel Bach).

    続きを読む 一部表示
    40 分
  • Pour Sophie Nordmann, la philosophie nous remet en question
    2025/10/05

    Cette semaine, dans le magazine IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Sophie Nordmann. Philosophe et professeure agrégée de philosophie. Elle vient de publier un essai intitulé : « La vocation de philosophe, puissance de la mise en question » (Calmann-Lévy) dans les pages duquel elle explique que, selon elle, cet amour de la sagesse n’a pas pour vocation de produire des savoirs, mais de les bousculer. Elle en parle avec passion et précision dans l’émission.

    « Comment ne pas suffoquer quand l’air est irrespirable ? Où reprendre son souffle quand l’atmosphère est saturée ? La pensée, elle aussi, a besoin de respirer pour se maintenir vivante », écrit Sophie Nordmann, alors elle propose une conception audacieuse du rôle de la philosophie dans notre monde contemporain.

    Loin d’être une simple discipline académique, la philosophie y est présentée comme une pratique vivante de la mise en question, un geste qui libère la pensée des carcans idéologiques et des dogmatismes du moment.

    Professeure à l’École pratique des Hautes Études, à Paris, référence dans sa spécialité, l’auteure qui nous parle au micro avec une grande clarté ne cherche pas à transmettre des doctrines ou des concepts figés. Elle invite plutôt à éprouver la capacité de la philosophie à créer un «appel d’air» dans les discours qui saturent nos sociétés.

    Dans un monde plein de certitudes, le philosophe devient un empêcheur de penser en rond, à l’image de Socrate, Descartes, Kant ou Nietzsche, figures centrales du livre et précieux compagnons de vie.

    L’ouvrage ne se veut pas une histoire de la philosophie, mais en effet une exploration du geste philosophique de quatre penseurs :

    - Socrate : la maïeutique, ou l’art d’accoucher les esprits

    - Descartes : le doute méthodique comme outil de discernement

    - Kant : la critique comme fondement de la liberté

    - Nietzsche : la pensée comme transgression et création

    Spécialiste de la philosophie juive contemporaine, Sophie Nordmann insiste sur le courage qu’exige la pensée philosophique : celui de se déprendre de soi, de ses certitudes, pour ouvrir un espace critique et respirable.

    Elle distingue clairement la philosophie de la science : là où la science cherche des réponses dans un champ donné, la philosophie n’a pas de champ, elle est quête de mise en question. Non pas pour nous déséquilibrer, mais pour voir la vie autrement.

    Programmation musicale :

    Naïssam Jalal, Robinson Khoury - Souffle #8.

    続きを読む 一部表示
    40 分
  • Anne-Lorraine Bujon: que reste-t-il du socialisme? s’interroge la revue Esprit
    2025/09/28

    Cette semaine, IDÉES reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue «Esprit», partenaire de l’émission. Dans son numéro de septembre, cette revue de haut vol dont la devise est «comprendre un monde qui vient» consacre un dossier au socialisme aujourd’hui, au cœur de la conversation avec Pierre-Édouard Deldique.

    «Barbarie ou socialisme», tel est le titre de ce numéro. Emprunté à Rosa Luxemburg, il résonne comme un cri d’alarme face aux dérives contemporaines.

    L’expression «socialisme ou barbarie», forgée au début du XXè siècle, est ici inversée pour souligner une inquiétude : ne reste-t-il aujourd’hui que la barbarie ?

    Dans leur introduction, les coordinateurs du dossier, Jonathan Chalier et Michaël Fœssel, font preuve d’une grande lucidité : «quelle que soit la manière dont on l’aborde (scientifique, utopique, démocratique ou morale), le socialisme ne s’impose plus comme une solution évident», écrivent-ils.

    Pourtant, il existe selon eux une voix d’avenir avec les «projets écosocialistes» qui «associent une prise de conscience des impasses du productivisme et la nécessité d’y répondre par une transformation démocratique des rapports économiques et sociaux».

    Il s’agirait de renouer avec une vision du socialisme qui articule, émancipation politique, transformation des rapports sociaux, refus de la logique prédatrice du capitalisme, réhabilitation du droit et de la solidarité.

    Ce numéro s’inscrit dans la tradition critique de «Esprit », cette revue fondée en 1932, mêlant philosophie, sociologie et engagement.

    Michaël Fœssel, Axel Honneth et Bruno Karsenti y proposent des analyses profondes sur les pathologies de la liberté, la reconnaissance et les impasses de la modernité politique.

    À lire aussi l’éditorial du numéro qui est plaidoyer en faveur de l’Europe. Son titre ? «Cap sur l’Europe».

    Il est question de tout cela dans ce nouveau numéro d’IDÉES en compagnie d’Anne-Lorraine Bujon.

    Programmation musicale :

    - Thiefs - Make a fist

    - Ablaye Cissoko, Cyrille Brotto - Nina.

    続きを読む 一部表示
    46 分
  • Anne Alombert: intelligence ou bêtise artificielle?
    2025/09/21

    Dans son dernier livre en date, «De la bêtise artificielle» (Allia) notre invitée, Anne Alombert, s’inquiète. Selon elle, «la notion d’«intelligence artificielle» recouvre une nouvelle révolution industrielle, qui implique le risque de l’automatisation et de la prolétarisation de la pensée». Elle est l’invitée de ce numéro du magazine IDÉES.

    Spécialiste de la pensée de Bernard Stiegler qu’elle est venue expliquer dans l’émission, professeure de Philosophie, spécialiste des nouvelles technologies et de leur impact anthropologique, Anne Alombert analyse à sa façon, claire et précise, notre servitude volontaire face à l’IA.

    Selon elle, ce qui caractérisait notre époque, ce serait la naissance d’une forme de bêtise artificielle née de la prolétarisation de nos capacités expressives (écrire, parler, créer) par les machines. Le risque est l’appauvrissement de nos capacités intellectuelles.

    En nous laissant croire à l’existence de «machines pensantes», le terme d’intelligence artificielle nous empêche de penser véritablement. Il dissimule l’idéologie des grandes entreprises qui se sont approprié ces technologies, leurs infrastructures et leurs modèles économiques.

    L’usage massif des IA génératives entraîne une disruption des relations humaines et une délégation de l’expression à des systèmes algorithmiques. Cela conduit à une uniformisation et une perte de singularité dans nos échanges.

    Plutôt que d’opposer machines et humains, la jeune chercheuse propose d’interroger leur évolution afin de comprendre les effets des automates sur nos esprits, nos cultures et nos sociétés.

    Malgré ce constat critique, Anne Alombert ne fait pas montre de pessimisme. Elle affirme qu’il est possible de réorienter ces technologies pour les mettre au service de l’intelligence collective et de la démocratisation de l’espace médiatique, à condition de les concevoir comme des outils de contribution, et non d’imitation ou d’automatisation.

    Cet essai est à la fois lucide et stimulant. Il invite à repenser notre rapport aux technologies et à préserver notre capacité à penser, créer et dialoguer en tant qu’êtres singuliers sous peine de devenir les esclaves consentants de la machine.

    Ses explications au micro de Pierre-Édouard Deldique sont une forme d’avertissement. À nous de l’écouter.

    Programmation musicale

    Angel Brothers - Lost In The Loop.

    続きを読む 一部表示
    40 分
  • Astrid von Busekist: «Pourquoi vouloir être un autre que soi-même ?»
    2025/09/14

    Dans son dernier essai en date, « L’ère des impostures », Astrid von Busekist, professeure de Théorie politique à Sciences Po, propose une nouvelle fois une analyse précise de notre société occidentale en s’intéressant aux dérives contemporaines liées aux identités. À l’heure où chacun revendique le droit de se définir librement, l’auteure interroge les limites de cette liberté : peut-on vraiment choisir son origine, sa race, sa mémoire ?

    Et que se passe-t-il lorsque cette revendication devient mensonge ? Ce sont les questions qu’elle traite au fil des pages de ce livre publié aux éditions Albin Michel. Elle est l’invitée d’IDÉES cette semaine.

    À travers des exemples littéraires, historiques et médiatiques, Astrid von Busekist que nous retrouvons avec plaisir dans l’émission explore avec sa clarté et sa précision habituelles, le phénomène de l’imposture identitaire — ces cas où des individus s’approprient une histoire ou une appartenance qui ne leur revient pas.

    De Coleman Silk, personnage de Philip Roth dans son roman « La tâche », aux faux rescapés de la Shoah, en passant par les controverses autour de figures se disant autochtones ou racisées, l’essai met en lumière une tension fondamentale : entre le désir d’émancipation individuelle et les exigences de vérité et de justice.

    Mais « L’ère des impostures » ne se contente pas de dénoncer. Le livre invite à réfléchir sur la manière dont nos sociétés construisent et verrouillent les identités, parfois au détriment de la complexité humaine. La philosophe critique une vision « carcérale » de l’appartenance, où l’origine devient une frontière infranchissable, et où toute tentative de déplacement est perçue comme une trahison.

    Astrid von Busekist interroge les fondements de notre rapport à nous-mêmes et aux autres. Son essai, à la fois philosophique et politique, s’adresse à tous ceux qui veulent comprendre les enjeux profonds de notre époque : entre quête de soi, mémoire collective et vérité partagée.

    Elle en parle avec pertinence, clarté, et énergie au micro de Pierre-Édouard Deldique dans ce nouveau numéro d’IDÉES, le magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde.

    Programmation musicale

    - Jowee Omicil - Cry 4 Help

    - Arnaud Dolmen, Jowee Omicil et Michel Alibo - Silent Echoes.

    続きを読む 一部表示
    41 分