エピソード

  • La revue Esprit: la Syrie et le Liban, un tournant historique?
    2025/06/15

    Dans le cadre du partenariat du magazine IDÉES avec la revue Esprit, Pierre-Édouard Deldique reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue et l’anthropologue Véronique Nahoum-Grappe, membre de son comité de rédaction, de retour d’un voyage à Damas qu’elle raconte dans l’émission.

    Le dossier est dirigé par deux spécialistes de la région, Joseph Bahout, professeur à l’Université américaine de Beyrouth et Hamit Bozarslan, directeur d’études à l’École des Hautes études en Sciences sociales, spécialiste des Kurdes (son dernier livre, Histoire des Kurdes. Des origines à nos jours, Cerf, 2025), plusieurs fois invité dans IDÉES.

    Dans leur introduction, ils s’interrogent sur les conséquences de la guerre de Benyamin Netanyahu à Gaza et ses interventions dans le sud-Liban contre le Hezbollah. Sur les conséquences aussi du changement de régime à Damas après la chute de Bachar al-Assad. Ils soulignent d’autre part l’importance de l’année 1975 qui vit le début de la guerre civile au Liban. La page est-elle en train de se refermer ?

    Au cours de l’émission, Anne-Lorraine Bujon détaille ce dossier et, en tant que spécialiste des États-Unis, revient aussi sur l’éditorial de ce numéro intitulé « Trump first » autrement le mélange des genres chez le président américain, entre affaires publiques et affaires privées.

    De retour de Damas, Véronique Nahoum-Grappe, évoque, quant à elle, au micro de l’émission, le voyage qu’elle vient de faire parmi la population de Damas, la capitale syrienne. Elle en fait un compte-rendu humain et plein de couleurs qui nous permet de mieux comprendre l’état d’esprit des Syriens aujourd’hui.

    Programmation musicale :

    Naïssam Jalal & Rhythms Of Resistance - Lente impatience.

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    41 分
  • Giuliano da Empoli : l’heure des prédateurs a sonné
    2025/06/01

    Journaliste et écrivain, Giuliano da Empoli est un des esprits les plus brillants du moment. L’auteur des Ingénieurs du chaos ou du roman Le mage du Kremlin est l’invité de ce numéro d’Idées pour parler des « prédateurs qui sont au pouvoir aujourd’hui sur tous les continents ».

    Ancien adjoint au maire en charge de la culture à Florence, conseiller politique du président du Conseil italien Matteo Renzi, il a publié son premier livre en 1996, Un grande futuro dietro di noi à propos des difficultés rencontrées par les jeunes Italiens.

    En tant qu'auteur et commentateur politique, il intervient régulièrement dans des émissions télévisées et radiophoniques en Italie et en France.

    Il publie aujourd’hui L’heure des prédateurs chez Gallimard.

    « Aujourd’hui, l’heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d’une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et par l’épée. Ce petit livre est le récit de cette conquête, écrit du point de vue d’un scribe aztèque et à sa manière, par images, plutôt que par concepts, dans le but de saisir le souffle d’un monde, au moment où il sombre dans l’abîme, et l’emprise glacée d’un autre, qui prend sa place. », écrit-il dans ce récit.

    Au micro de Pierre-Edouard Deldique, Giuliano da Empoli nous fait voyager de New York à Riyad, de l’ONU au Ritz-Carlton de MBS, « là où le pouvoir s’acquiert par des actions irréfléchies et tapageuses, où des autocrates décomplexés sont à l’affût du maximum de chaos, où les seigneurs de la tech semblent déjà habiter un autre monde, où l’IA s’avère incontrôlable ».

    L’auteur qui a une parfaite connaissance du milieu politique regarde sans ciller : « L’union de la rage et des algorithmes ». Il préconise de « réinventer une propagande adaptée à l’ère des selfies et des réseaux sociaux » car « le moment que nous vivons est machiavélien ».

    Idées, le magazine qui interroge ceux qui pensent le monde.

    Programmation musicale : Edouard FerletHerd instinct

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    39 分
  • Le Conseil national de la résistance : souvenirs de jours heureux
    2025/05/25

    Cette semaine, dans un nouveau numéro d’Idées, Pierre-Édouard Deldique s’intéresse au programme fondateur du CNR avec son invitée, Claire Andrieu, historienne, spécialiste de l’après-guerre, coordinatrice du livre intitulé « Conseil national de la résistance » paru dans la collection Folio Histoire (Gallimard). Un livre de référence désormais.

    Devenu « mythique » avec les années, le Conseil national de la résistance a été fondé en 1943 alors que la France est placée sous le régime de Vichy. Sous l’autorité du général de Gaulle, les hommes qui le composent rédigent un programme des jours heureux, distribué clandestinement par le journal « Libération ». 200 000 exemplaires sont écoulés, et une fois la paix obtenue, certaines de ses mesures, comme la Sécurité sociale, sont mises en place.

    Dans son nouvel ouvrage, Claire Andrieu aborde ce programme dans « l’espace et le temps ». Comment a-t-il impacté la France et ses voisins ? De quoi s’inspire-t-il ? Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

    Autant de questions qu’elle aborde avec Pierre-Édouard Deldique durant ce nouvel épisode d’Idées, le magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde.

    Lien utile.

    Programmation musicale :

    - Ben Selvin and his orchestra - Happy days are here again

    - Georges Gosset - Eh Hop On En Sortira.

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    39 分
  • Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue Esprit «Avec Trump, la force prime sur le droit»
    2025/05/18

    L’élection de Donald Trump est « un point de bascule dont nous commençons tout juste à prendre la mesure », écrit Anne-Lorraine Bujon, dans le numéro de mai de la revue ESPRIT, dont elle est la directrice. Comme chaque mois, elle est l’invitée de Pierre-Edouard Deldique.

    Ce dossier s’intitule : « La force sans le droit ».

    Il a été conçu par Anne-Lorraine Bujon et par le magistrat Antoine Garapon qui fut notamment juge des enfants. En introduction, tous les deux soulignent l’importance de la nouvelle époque dans laquelle nous sommes entrés. « Qu’un pouvoir démocratique – et pas n’importe lequel ! – fasse du droit et des juges ses principales cibles en prétendant ouvrir une nouvelle ère post-libérale, voilà qui mérite qu’on y regarde de plus près ».

    Tout au long de l’émission, les différents articles du dossier sont évoqués, celui de François Ost par exemple qui explique que « tout le monde comprend que le second mandat de Trump traduit l’inféodation du droit à la politique, elle-même guidée par l’économie sur fond de technologies avancées (Elon Musk derrière ou devant Trump ? », le tout assaisonné d’une bonne dose de narcissisme vengeur ».

    La revue revient aussi sur le contexte de l’élection ; la démocratie, la mondialisation, l’Europe, le poids de la Chine car au-delà de Donald Trump c’est le monde qui change d’époque.

    Fini l’ordre de 1945, fini la « mondialisation heureuse » une nouvelle époque est née qui, plus que jamais, sera dominée par les rapports de force avec en outre une singularité : la toute puissance du numérique et de l’intelligence artificielle.

    De tout cela, il est question dans ce numéro d’IDÉES.

    Revue ESPRIT

    Dossier : La force sans le droit

    Numéro de mai 2025

    www.esprit.presse

    Programmation musicale :

    - Jeff Mills Powerland

    - Brad Mehldau & Mark Giuliana You can’t go back now.

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    39 分
  • Gabrielle Halpern : la bâtisseuse de pont à l’heure des murs
    2025/05/11

    Dans son dernier livre en date, Gabrielle Halpern poursuit sa réflexion sur l’hybridation.

    Dans Créer des ponts entre les mondes, une philosophe sur le terrain (Fayard), cette normalienne, docteure en philosophie, raconte son riche parcours et l’action qu’elle déploie en faveur d’un concept qui lui est cher. Hybridation. De quoi s’agit-il ? L’auteure, une spécialiste de l’écrivain et philosophe Elias Canetti, a déjà développé cette notion dans Tous centaures ! Éloge de l’hybridation (Le Pommier, 2020), un livre qui était au cœur de notre conversation lors de sa sortie, dans Idées, le 21 octobre 2021.

    À lire aussiGabrielle Halpern, docteure en Philosophie: «Tous Centaures, éloge de l’hybridation»

    On pourrait dire qu’il s’agit de la fusion de deux univers pour en inventer un troisième. Il s’agit en tout cas de créer en tenant compte de l’autre. Au fil de ses longues études de philosophie, Gabrielle Halpern a fini par se poser une question : « Quel rôle peut bien remplir le philosophe dans la cité ? » Elle y a trouvé une réponse en développant des actions ici-et-là, après avoir côtoyé l’univers politique qui lui a laissé une impression mitigée, c'est le moins que l’on puisse dire. Au fond, l’action collective dépend finalement d’initiatives individuelles dans « l’exercice d’une citoyenneté contemporaine », car tout est lié. « Nous ne pouvons pas penser le cœur des villes sans les banlieues et les ruralités, les start-up sans les artisans, la jeunesse sans la vieillesse, sauf à créer des clivages… En faisant de l’hybridation un projet de société, nous pourrions bien trouver un chemin commun. »

    L’hybridation ou ce qu’elle appelle aussi « la philosophie du centaure » est aussi une attitude morale. C’est « une éthique de la relation à soi. Aimer "son prochain" – ce qui est proche de soi – est facile ; aimer ce qui est étranger est plus difficile ; or c’est précisément en cela que consiste l’idée de s’hybrider ».

    Associer la réflexion et l’action. Agir pour améliorer le monde. Gabrielle Halpern nous livre dans l’émission un message optimiste. Par les temps qui courent, cela fait du bien.

    Le site de Gabrielle Halpern

    À écouter aussiPourquoi faire l’éloge de l’hybridation?

    ► Programmation musicale :

    Anoushka Shankar, Sarathy Korwar et Alam Khan – We Burn So Brightly

    Bonobo – Rings

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    39 分
  • Jean Sévillia: le pourfendeur des «habits neufs du terrorisme intellectuel»
    2025/05/04

    Journaliste, écrivain, auteur de nombreux livres d’histoire, Jean Sévillia, notre invité, a écrit en 2000, un essai au titre décapant : Le terrorisme intellectuel. Une nouvelle édition du livre vient de sortir, enrichie de nouveaux chapitres. Il a pour titre : Les habits neufs du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours. Il est publié chez Perrin. Il en est question dans ce nouveau numéro du magazine Idées présenté par Pierre-Édouard Deldique.

    « Terrorisme intellectuel : la formule frappe fort. C’est la bonne », écrit dans la préface l’essayiste Mathieu Block-Côté. Il est vrai que le constat de Jean Sévillia est accablant. Il montre à ceux qui ne le sauraient pas encore que les beaux esprits peuvent divaguer et lourdement se tromper tout en exerçant sur d’autres, une influence néfaste. Au fait qu’appelle-t-on terrorisme intellectuel ? C’est, dit l’auteur, « une entreprise d’intimidation et de dissimulation : son but est d’empêcher de dire ce que l’on voit et, comme Péguy l’avait bien compris, de voir ce que l’on voit ». Ne pas voir ce que l’on devrait voir : les exemples sont nombreux chez les intellectuels fascinés par le stalinisme notamment.

    Jean Sévillia dénonce notamment un débat biaisé dans le dossier de la décolonisation ou de l’immigration. Il pointe d’autres exemples de déformation de la réalité selon lui. Ses propos ne plairont pas à tout le monde.

    « Le terrorisme intellectuel a une histoire ». Notre invité en retrace les grandes étapes dans le magazine jusqu’au wokisme qu’il dénonce avec vigueur.

    Ne pas voir ce que l’on devrait voir, la faute à un aveuglement : « La vérité que certains ne voient pas ou refusent de voir est que la France, politiquement partagée, comme toute démocratie, entre des courants d’opinion différents, souffre d’une hémiplégie idéologique puisque ses élites culturelles, celles qui influencent et façonnent la société dans ses profondeurs ne reflètent pas la répartition du champ politique. » Le débat est ouvert.

    Cette critique s’adresse particulièrement aux médias publics.

    Idées sur RFI, émission pluraliste s’il en est, a eu en tout cas le plaisir de l’inviter. Ce livre nourrit en tout cas le débat intellectuel auquel nous sommes attachés.

    De fait, il faut voir ce que l’on voit.

    Jean Sévillia, Les habits neufs du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours, un livre publié chez Perrin.

    On lira aussi avec profit : Pourquoi les intellectuels se trompent de Samuel Fitoussi, aux éditions de l’Observatoire.

    Programmation musicale :

    Laurent de Wilde Good Cop Bad Cop

    Laurent de Wilde Moronoxy.

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    39 分
  • L’étroite relation entre le pouvoir et les musiciens en France, de Louis XIV à aujourd’hui
    2025/04/27

    Dans un beau et passionnant livre intitulé, « Les musiciens et le pouvoir en France », (Gallimard), Maryvonne de Saint-Pulgent nous raconte ces liens, de Lully à Boulez. « Le rapport de Lully et Boulez au pouvoir et ses conséquences sur notre paysage musical ne sont pas des singularités, mais le fruit d’une exception française, due à la préférence nationale pour le mécénat d’État et les régimes politiques à exécutif fort », écrit l’auteure. Elle en parle avec passion dans IDÉES ce dimanche.

    Ancienne directrice de patrimoine au ministère de la Culture entre 1993 et 1997, professeure associée de musicologie à Paris IV, Maryvonne de Saint-Pulgent commence son histoire au temps de Louis XIV, par la place occupée par Lully « à qui la surintendance de la musique du roi avait permis d’exercer une forme de « dictature musicale » déplorée par Colbert ».

    L’auteure parcourt les siècles et note, avec de nombreux exemples, que ce soutien du pouvoir dépassait le mécénat classique qui se pratiquait « habituellement dans les cours européennes prédémocratiques ». Avec elle, nous avançons dans le temps ; la Révolution qui avait aussi ses musiciens et les régimes suivants, y compris la République qui « instrumentalisent l’art au service de leur propagande et favorisent une esthétique officielle ».

    Puis l’influence étatique passe du pouvoir aux Académies et naît la politique culturelle. Premiers jalons, ceux posés par Léon Blum, lors du Front populaire, « qui nourrit celle que mène ensuite un compagnon de route, l’écrivain André Malraux, lorsqu’il crée en 1959 le ministère des Affaires culturelles voulu par le général de Gaulle », écrit Maryvonne de Saint-Pulgent.

    Dernière étape, la seconde partie du XXè siècle et l’omnipotence de Pierre Boulez (dont on célèbre le centenaire en 2025) à qui plusieurs présidents de la République n’ont rien refusé.

    « Les musiciens et le pouvoir en France, de Lully à Boulez », Bibliothèque illustrée des histoires, Gallimard.

    Programmation musicale :

    • Jean-Baptiste Lully (1632-1687) – « Atys – Ouverture », interprétée par l’ensemble musical Les Arts Florissants (direction : William Christie)
    • « Ah ! Ça ira », interprété par Matthieu Lussier/ Les Jacobins
    • Marie-Joseph Chénier (paroles) / Étienne-Nicolas Méhul (musique) – « Le chant du départ », interprété par l’orchestre de la Garde républicaine et le chœur de l’Armée française
    • Hector Berlioz (1803-1869) – « La symphonie fantastique – Un bal », interprété par l’orchestre national de Lille (direction : Jean-Claude Casadesus)
    • Gabriel Fauré (1845-1924) – « Requiem – Libera me », interprété par Simon Estes, l’orchestre de la Staatskapelle de Dresde et le Rundfunkchor de Leipzig (direction : Colin Davis)
    • Pierre Boulez (1925-2016) – « Le marteau sans maître – Bel édifice et les pressentiments », interprété par l’ensemble InterContemporain (direction : Pierre Boulez)
    • Maurice Ravel (1875-1937) – « Valses nobles et sentimentales – Assez animé », interprété par Ivo Pogorelich (piano).
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    39 分
  • L’intelligence artificielle est-elle en passe de remplacer l’esprit humain?
    2025/04/20

    Dans ce nouveau numéro du magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde, nous nous posons la question de la place de l’IA générative aujourd’hui, avec Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue Esprit (www.esprit.presse.fr) notre partenaire que nous retrouvons chaque mois. Dans son numéro d’avril, la revue lui consacre un dossier sous le titre : « L’IA aux frontières de l’esprit ».

    Comme elle fait avec succès pour chacun de ses dossiers, la revue Esprit propose une série d’articles qui sont autant de regards différents posés sur les questions essentielles que posent l’IA.

    Dans leur introduction, Nicolas Léger et Adrien Tallent donnent le ton : « Nous faisons ici l’hypothèse que se joue cette fois une mise en concurrence de la technologie avec ce que nous avions jusqu’ici coutume de définir comme propre à l’humain : son esprit » écrivent-ils.

    Dans son article intitulé La bataille de l’esprit, le philosophe Marc Hunyadi, grand spécialiste de ces questions, que le magazine Idées a invité en 2015, souligne que l’IA est le prolongement d’un mouvement né il y a quelques décennies : « Désormais, pour réaliser une action et atteindre leur but, les humains doivent d’abord obéir à des machines : fait anthropologique majeur ». Ce que souligne Anne-Lorraine Bujon dans l’émission.

    D’autres articles nous éclairent sur le sujet.

    À lire par exemple un entretien passionnant avec Alain Damasio, l’écrivain de science-fiction.

    Faut-il le croire quand il dit : « N’en doutons-pas : l’IA va amener avec elle des choses terribles » ?

    Sur le même thème, on lira aussi la revue « Grand continent » qui consacre son dernier numéro à « L’empire de l’ombre, guerre et terre au temps de l’IA ».

    Programmation musicale :

    • PARTIE 1 : Jean-Michel Jarre/ Brian Eno - Epica extension
    • PARTIE 2 : Jean-Michel Jarre/ Pierre Henry - Synthy Sisters take 2
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    39 分