『Feuilleton de Noël " Le voyage de Saturnin Muge en Provence " par Gin』のカバーアート

Feuilleton de Noël " Le voyage de Saturnin Muge en Provence " par Gin

Feuilleton de Noël " Le voyage de Saturnin Muge en Provence " par Gin

著者: Gin la voix qui conte
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このコンテンツについて

Un épisode pour chaque jour entre le 1er et le 25 décembre. Novembre 1888, entre Marseille et Aubagne. Saturnin Muge, jeune berger, jamais sorti de son village, part à pieds parcourir la Provence, à la recherche de la joie de vivre perdue par les siens... Ces épisodes sont extraits du livre audio « Le voyage de Saturnin Muge en Provence » de Paul Trabuc, réalisé et lu par Gin la voix qui conte (Durée 6h40) Vous souhaitez le livre audio ? Ecrivez à : saturninmuge@sfr.fr Recevez le CD audio Mp3 avec un livret illustré (par courrier). ou les 10 chapitres en audio Mp3 (par mail).Gin la voix qui conte
エピソード
  • 9- Café d'Arles
    2025/11/18

    - Arles est encore loin ? - A pied, tu n'y seras sûrement pas avant la nuit. Une boule d'appréhension serra la gorge de Saturnin. Il allait devoir encore passer une nuit dans cet enfer aquatique ! Et avec ce vent ! Le gardian ne put s'empêcher de rire devant son air déconfit. Il fit approcher son cheval. - Monte, je t’emmène ! Dès qu'il eut noué ses bras autour de sa taille, le gardian piqua des deux et l'emporta dans un galop qui lui fit d'abord fermer les yeux. Ils chevauchaient au milieu des roseaux et les sabots du cheval soulevaient de grandes gerbes d'eau Le vent se mit alors à souffler si fort qu'ils ne purent échanger un seul mot de toute la chevauchée. (- Bois mon copain, bois c'est ce qu'il y a de mieux à faire pour commencer !) (Saturnin trinqua avec ses amis et but la première gorgée d'un vin léger aux reflets de rubis.) C'était une grande salle de café au plancher de bois éclairée par des lampes à pétrole. Au milieu, une trentaine de jeunes gens étaient lancés dans la farandole la plus débridée que Saturnin eut jamais vue. Des jeunes gens vêtus de leurs plus beaux atours galopaient, main dans la main, frôlant dangereusement les tables et le comptoir de cuivre, en reprenant à voix haute les paroles que beuglait le joueur d’accordéon. Que la fête était belle du côté d'Arles ! il entra dans la farandole. Il dansa tant de polkas, tant de sarabandes, qu'il ne réussit plus à distinguer le visage des cavalières qui se succédaient à son bras. Il but tout ce qu'on lui offrait : clairette, bière, fine sans eau. Il s'égara, peu à peu, jusqu'à perdre le souvenir même de son nom... Au-dehors, autour de la chaleur du café, la nuit, escortée par le vent, s'écoulait lentement tel un long fleuve d'oubli.


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    2 分
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