エピソード

  • En Asie du Sud-Est, des infrastructures de transports à la pointe de la modernité
    2025/09/12

    Saviez-vous que c'est en Asie qu'il y a le plus de compagnies low cost, ces compagnies d'avions à bas prix ? Ou encore que Singapour est un port de marchandises presque entièrement robotisé ? Voici ce que l'on apprend dans le nouveau livre de Sophie Boisseau du Rocher. Spécialiste de l'Asie, elle publie : L'Asie-Pacifique, nouveau centre du monde, aux éditions Odile Jacob. (Rediffusion de l'émission du 15/02/2025)

    RFI : Vous sillonnez l’Asie depuis plus de trente ans. Les transports, dites-vous, en Asie du Sud-Est sont à la pointe de la modernité ?

    Sophie Boisseau du Rocher : Oui, ce qui frappe lorsque vous débarquez dans un aéroport de Taïwan, de Thaïlande, de Singapour, de Malaisie, c’est leur rapidité et leur efficacité. Par exemple, à l’arrivée, pour rejoindre la capitale ou les villes importantes de province, il y a des navettes rapides ou des trains.

    Et selon vous, ces facilités sont liées à une avance technologique de ces pays au sein même de l’aéroport...

    Parfaitement ! Pour les flux de passagers, tout va très vite. Les passeports sont biométriques, il y a des bornes pour accélérer les passages des bagages et les vérifications d’identité.

    Vous nous apprenez des mots nouveaux. Par exemple, au sujet des Routes de la soie chinoises, vous parlez des Routes asiatiques de la tech.

    Et il n’y a pas que la Chine, loin de là. Il faut sortir de ce préjugé de ne voir le secteur du transport que par le prisme de la Chine. En Asie du Sud-Est, la concurrence entre les pays est un élément important de compréhension de cette région du monde.

    Dans quel domaine ?

    Les conteneurs par exemple. Les trois premiers fabricants de conteneurs du monde sont asiatiques - chinois, japonais et sud-coréens.

    Vous êtes témoin de l’énorme développement du secteur maritime et du transport de marchandises par la mer ?

    L’Asie Pacifique est au cœur de la nouvelle géopolitique mondiale. 60% des bateaux transporteurs de marchandises du monde passent par l’Asie du Sud-Est.

    Avec un rôle important du port de Singapour ?

    Oui, aller à Singapour et voir le niveau de technologie du port est, pour des Européens, incroyable ! Pratiquement toutes les étapes sont robotisées - les grues, les transits pour relier les voies ferrées ou les routes pour continuer l’acheminement intérieur par camions ou trains.

    L’une des autres spécificités est l’aérien, avec la multiplication des compagnies low cost, les compagnies à bas prix.

    Là encore, c'est une incroyable réussite, que ce soit en Indonésie, en Thaïlande, en Chine, aux Philippines, en Malaisie. En Malaisie, Air Asia propose des vols locaux, provinciaux qui permettent de relier les villes secondaires entre elles.

    Et ça fonctionne bien ?

    Parfaitement bien. Ce qui est intéressant, c'est de voir que ces compagnies sont très utilisées par les populations régionales qui n’ont pas les moyens de s’acheter des billets sur les compagnies nationales aériennes de leur pays ou sur les compagnies étrangères.

    En définitive, votre livre est un grand souffle d’espoir pour l’avenir de l’Asie du Sud-Est et de ses transports.

    Oui, ils ne sont pas du tout inquiets pour leur avenir ! Il faut veiller à ce que ce développement technologique et ces différentes solutions de transports fassent progresser le niveau de vie des habitants.

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  • Les géants de la tech investissent dans les câbles sous-marins
    2025/09/05

    Sans eux, adieu téléphones portables ou connexion internet ! Il ne s'agit pas des satellites, mais des câbles sous-marins. 90% des informations virtuelles passent aujourd'hui par ces longues gaines d'aluminium sous les mers, une richesse technique devenue gage d'autonomie pour les grandes puissances. Entretien avec Didier Dillard, le dirigeant d'Orange Marine, l'une des plus grandes flottes de navires câbliers du monde.

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  • Sophie Guo, le métro «juste cool»
    2025/08/29

    Cet été, RFI vous propose de réécouter les aventures des journalistes de RFI. Reporters internationaux, ils ont emprunté toutes sortes de transports sur tous les continents du monde. Pour cette série, ils racontent un événement marquant, une rencontre, un souvenir. Train, camion, avion et même sous-marin tout est permis. Dans cet épisode, la cheffe du Service chinois à RFI Sophie Guo nous dit que le métro de Paris est « juste cool ».

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  • L'incroyable taxi de Stefanie Schüler
    2025/08/01

    Les grandes voix de RFI et leurs aventures dans les transports ! Journalistes, rédacteurs en chef ou animateurs, ils partagent un événement, un rituel, une rencontre, une passion en France ou au bout du monde. Train, camion, voiture, avion ou sous-marin, leurs histoires nous mènent sur tous les continents. Ce sera la région des Caraïbes pour Stefanie Schüler. En 2021, notre grande reporter avait pris la route pour couvrir le tremblement de terre en Haïti. Souvenirs, souvenirs au micro de Marina Mielczarek. (Première diffusion le 2 juillet 2022)

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  • L'insécurité sur les routes du Sahel freine le développement économique de la région
    2025/07/28

    Au Sahel, les routes sont appelées les routes de la peur. L'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques, publie un rapport qui confirme les données de l'Index du terrorisme : circuler sur les routes et les trains du Sahel devient presque impossible. Les groupes jihadistes d'Al-Qaïda ou de l'État islamique étendent leurs attaques aux abords des frontières et des grandes routes. Selon le rapport, 70 % des décès en Afrique de l'Ouest et en Afrique du Nord se produisent aujourd'hui à moins d'un kilomètre d'une route. Cette année, de nouveaux pays sont ciblés.

    En 2025, les attaques dans les transports du Sahel ne cessent d'augmenter et de nouveaux pays sont désormais ciblés. L'OCDE souligne que le Cameroun est dorénavant concerné par les enlèvements, les tueries et les pillages. Les routes de l’ouest du pays, près de la frontière avec le Nigeria, sont les plus touchées.

    Autre nouveauté, la violence concerne de plus en plus les grandes routes, les autoroutes et les voies ferrées. Aussi, la vitesse des attaques ne cesse de surprendre. Les rebelles anti-gouvernementaux ou les jihadistes du Sahel échappent aux poursuites des policiers et des militaires grâce à de petites motos.

    Corollaire de l'insécurité grandissante, l'isolement des populations augmente. Plus elles redoutent de se déplacer, plus elles s'isolent et cessent de contribuer aux échanges économiques. Les assassinats, les vols de marchandises ruinent le pays en attaquant le cœur de l'économie et la richesse d'un pays : ses habitants et son commerce.

    Les jeunes migrants, garçons et filles, sont les plus exposés sur les routes. Au Sahel central, le nombre de réfugiés sur les routes déplacent désormais le nombre de personnes locales. « Les jeunes garçons et les jeunes filles comptent parmi les plus vulnérables dans les populations migrantes. Les terroristes leur font croire qu'ils vont gagner de l'argent et de quoi donner à leur famille. Or, au lieu de cela, ils les exploitent. Les jeunes garçons sont utilisés dans les mines du trafic d'or et voient dans les routes du Sahel de quoi pouvoir migrer vers l'Afrique du Nord. Les jeunes filles, quant à elles, sont enlevées sur les routes du Sahel pour être soumises à l'esclavage sexuel. Cette mobilité sur des routes insécurisées en proie aux attaques des terroristes les rend extrêmement vulnérables », détaille Nelly Robins, géographe, chercheuse au Centre français des populations et développement et à l'Institut de recherche sur le développement.

    Parmi les solutions suggérées par l'OCDE, on trouve l’appel aux gouvernements du Mali, du Niger, du Nigeria. La région du lac Tchad est aussi mentionnée. Pour maintenir la sécurité des routes et des chemins de fer, il est nécessaire de les maintenir en bon état. Le manque d'éclairage est l'un des problèmes qui accentue les attaques. En donnant aux policiers et aux soldats des motos ou des voitures plus légères que leurs blindés, les autorités pourraient améliorer la sécurité.

    Si les forces des pays du Sahel n’agissent pas, ces vols et enlèvements s’étendront aux routes des pays voisins d'Afrique de l'Ouest. D’ailleurs, les rapports citent déjà la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Ghana et le Togo comme futurs pays cibles.

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  • Les avions pare-feux, atouts indispensables et rares dans la lutte contre les incendies
    2025/07/18

    Grèce, Espagne, Italie, France... L'Europe, mais également l'Amérique et les autres continents, sont touchés par de graves incendies. Cette année, ces feux accentués par les canicules arrivent tôt en ce début d'été. Or, l'Europe manque d'avions anti-incendies. Les commandes de transporteurs d'eau sont toujours en cours. Au Canada, l'ancien constructeur Canadair avait fermé ses usines. Son nouveau propriétaire vient de relancer les contrats. Mais le retard est là et il inquiète les pompiers européens. En attendant une vraie politique d'avions européens, ils ont recours à la débrouille.

    Les Australiens ont eu l'idée d'utiliser leurs petits avions agricoles. Ils remplacent l'engrais dans les réservoirs par 3 000 litres d'eau. L'an dernier, les pompiers français ont loué ces petits avions agricoles à l'Australie pour s'assurer d'avoir suffisamment d'appareils.

    Les nouveaux avions se font attendre

    Grégory Allione, président de la Fédération française des Sapeurs-pompiers, peut en parler puisque c'est lui qui a mené ce partenariat France-Australie : « Notre collaboration fonctionne, car la stratégie française de frapper le plus tôt et le plus massivement possible avec avions, camions et pompiers inspirent les pays à l'étranger. Malheureusement en Europe, le parc des avions Canadair et de bombardiers d'eau a vieilli. Il nous manque des appareils. L'Italie (16 avions) et la France (23 avions) ont une flotte très souvent en maintenance. La France a passé commande en 2022 pour de nouveaux appareils, mais la commande – pour raison budgétaire a été réduite et les premiers exemplaires n'arriveront pas avant 2028. »

    « Au vu des prévisions, les canicules et les incendies qui y sont liés toucheront tous les continents du monde. L'Europe ne peut pas attendre. Les pays sur les autres continents risquent dorénavant de préférer construire en priorité leurs avions et réserver leurs appareils au lieu de les prêter. Il faut une volonté politique et une implication entre les pompiers et les citoyens européens pour lutter le plus efficacement contre ses incendies », poursuit-il.

    Le recours aux avions de l'armée

    En Europe, en l'attente des nouveaux appareils commandés au Canada, l'autre moyen d'avoir des avions disponibles est d'aménager les avions de l'armée. Il y a deux avantages avec les gros porteurs militaires A400M. Le premier : pouvoir prendre 10 000 litres d'eau ou de ralentissant de feu en une seule cargaison. Un Canadair standard en prend la moitié.

    Et deuxième atout : les appareils militaires peuvent voler de nuit, contrairement aux Canadairs qui n'ont pas de champ visuel suffisant. Donc aujourd'hui, et parce que la science prévoit de plus en plus de feux chez les principaux constructeurs, l'Europe a intérêt à construire très vite ses propres avions et engins transporteurs d'eau.

    C'est en cours, puisque l'avionneur européen Airbus travaille depuis deux ans avec de plus petites entreprises, des start-up en France, en Italie, en Allemagne, capables d'inventer des drones et des avions plus légers, plus rapides contre les incendies.

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  • Terres rares et aimants chinois, l'Europe rivalise
    2025/07/11

    En ce mois de juillet, ils n'ont pas fini de se voir. Europe-Chine et Chine-Europe, les dirigeants des deux puissances mondiales consacrent ce début d'été à redéfinir le commerce qui les unisse. Le prochain sommet Chine-Europe aura lieu le 24 juillet à Pékin. Parmi les discussions, les exportations de minerais chinois. Ce sont ces terres rares, bien qu'elles soient en abondance, qui nourrissent l'impatience de Bruxelles. Début juillet, le commissaire européen au Commerce a sommé la délégation chinoise, en visite à Bruxelles, de faciliter les exportations d'aimants appelés aimants permanents et des minerais.

    Halte aux fausses idées. Les contre-vérités sur les terres rares ne sont pas rares. Surtout lorsque l'on parle de voitures et de véhicules thermiques et électriques.

    Si ces métaux se retrouvent bien dans les aimants permanents très utilisés dans la fabrication des petits moteurs d'accessoires automobiles électriques tels que les lève-vitre, boutons de portière etc, ils servent aussi et surtout à fabriquer les turbines de l'industrie pétrochimique, pour fabriquer de l'essence et du diesel, donc des voitures thermiques.

    Les aimants permanents monopole chinois

    L'ingénieur belge Bernard Deboyser, spécialiste mondial des énergies et du transport, est en colère. Trop de fausses idées circulent, selon lui, dans les médias et le grand public. La première contre-vérité est que les terres rares, un groupe de 17 minerais métalliques, se retrouvent toutes dans les batteries électriques. La seconde croyance : il est impossible de rivaliser avec la Chine, seule à posséder ce genre de métaux.

    La Chine possède 69% des terres rares dans le monde. Pour une raison simple, c'est qu'elle est l'un des rares pays à extraire ces minerais du sol tout en les raffinant. Puisqu'un minerai métallique sorti du sol ne sert à rien, ces métaux doivent être purifiés pour servir à l'industrie. En revanche, elle a un quasi monopole sur les aimants permanents. Elle en assure 90% de la production.

    L'industrie des terres rares en Chine est une industrie nationalisée donc l'État peut en restreindre les exportations. Ce qui est arrivé l'an dernier, et a obligé les grands constructeurs du monde entier à s'inquiéter des pénuries et des retards de livraisons. Cependant, on trouve des terres rares ailleurs dans le monde, en Russie, au Vietnam, au Brésil, au Portugal, en Serbie et en France, avec une grande usine récente à Lacq, dans le sud-ouest du pays.

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    Des aimants permanents sans terres rares

    Comparés à la Chine, il est vrai que les États-Unis ou l'Europe investissent moins dans la production de terres rares. Pour combler cette différence, les gouvernements américains et européens ont eu la même idée. Un stratagème très simple : se passer de terres rares.

    Aux États-Unis, l’idée a déjà abouti puisqu’à Minneapolis – dans l'État du Minnesota près de la frontière avec la Canada – une usine pilote, Iron Magnetics, a annoncé une ouverture en 2026. En Europe, le même concept d'aimants sans terres rares est confié à un groupe d’ingénieurs. Le projet s'appelle Projet Passenger.

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  • Syrie: «Les villes et les infrastructures sont détruites, tout le pays est à reconstruire»
    2025/07/04
    Malgré les attaques et les divisions, la Syrie a dépassé les six premiers mois de gouvernance depuis le départ de Bachar el-Assad. L'ancien commandant djihadiste Ahmed al-Charaa a remplacé l'ex-dictateur. Les avis divergent sur ce gouvernement de transition. Mais l'une de ses priorités commence à se voir dans la capitale : le retour des touristes. Pourtant, si les avions arrivent à Damas, le reste du pays reste ravagé par les destructions de routes. Le point avec Émile Bouvier, chercheur et chroniqueur de la revue : Les Clés du Moyen-Orient. RFI : Ce retour du tourisme en Syrie est-il déjà visible ? Émile Bouvier : Ce n’est pas encore un phénomène de masse. Des voyageurs syriens ou étrangers arrivent à Damas, la capitale. Mais ailleurs dans le pays, les infrastructures, les routes sont en trop mauvais état pour permettre la circulation. La remise en état du pays passe par l’économie. Le transport permet l’arrivée des personnes, des marchandises et des matériaux pour reconstruire le pays. Les hôpitaux, les écoles, les administrations, tout est en ruine aujourd’hui. La volonté, en tout cas affichée, de ce gouvernement de transition est de reconstruire le pays et le développement de l’économie. Cela prendra du temps ? Beaucoup de temps, parce que les villes et les infrastructures sont détruites. Tout le pays est à reconstruire. D’ailleurs, l’ONU estime que la Syrie devrait mettre 50 ans pour arriver à tout reconstruire et vivre dans un pays disons standard, avec des connexions viables et des circulations possibles. Aéroports, chemins de fer, ports… Quelles sont les infrastructures les plus endommagées par la guerre en Syrie ? Toutes, absolument toutes. Toutefois, les ports ont été peu touchés parce qu’ils ont servi à l’armée russe qui a bombardé massivement la Syrie. L’autre raison qui explique la protection des ports est qu’ils étaient en zone alaouite, la communauté de l’ancien dictateur Bachar el-Assad. Les seuls aéroports qui ont déjà rouvert sont les aéroports de Damas et d’Alep au nord-ouest du pays. Mais en dehors de cela, il faut vraiment tout remettre sur pied. Pour des millions de dollars. Qui va payer ? C'est un prix et une charge exorbitante. C’est bien pour cela que les pays voisins comme le Qatar ou l’Arabie saoudite – qui voient dans ce nouveau gouvernement un gage de stabilité dans la région, même relative avec des conflits larvés – ont décidé de rembourser les dettes syriennes auprès de la Banque mondiale et de payer une partie des salaires des fonctionnaires du pays pour alléger le poids de la tâche immense de cette nouvelle autorité syrienne. Mais l’axe majeur de connexion Alep-Damas passe par les villes principales comme Homs dans le centre de la Syrie. Quel rôle des États-Unis après l’entretien le mois dernier entre Donald Trump et Ahmed al-Charaa ? Les États-Unis, après l'entrevue entre les deux présidents, ont levé les sanctions et vont se positionner pour les échanges commerciaux et la participation à la reconstruction avec des entreprises américaines. Et l’Europe, qui a elle aussi levé les sanctions, va-t-elle faire travailler ses entreprises en Syrie ? Sans doute, puisque la Commission européenne a, elle aussi, levé les sanctions à l’encontre de la Syrie. L'Italie s'est déjà positionnée. De plus, l'Europe reste dans une position d'entre deux, partagée entre l'observation de cette nouvelle autorité syrienne qui devra donner des gages de stabilité politique et le désir de ne pas rater l'opportunité de la reconstruction économique en Syrie. Vous croyez plutôt à l'action rapide de la Turquie. C'est certain. La Turquie sera la première à investir et à s'investir en Syrie. La Turquie va jouer un rôle majeur en Syrie, le président Recep Tayyip Erdogan l’a annoncé officiellement en public, la Turquie sera un partenaire économique et politique majeur de la Syrie. On parle beaucoup des grandes villes comme Damas, Homs ou Alep. Qu’en est-il des villes et des villages ruraux, dans les déserts ou les campagnes ? Là-bas, les populations touchées par la guerre sont réduites et très fragilisées. Elles ne sont pas encore en mesure, mentalement et physiquement, de reprendre un train de vie régulier. Les impacts sont gigantesques et leurs routes éloignées de villes, souvent démolies. Ou si elles ne sont pas détruites, elles sont dans extrême mauvais état. L’ancien président Bachar el-Assad n’a jamais eu une politique volontariste dans les transports. Les routes n’étaient pas entretenues, pas remises à niveau ni reliées au reste du pays. L’est et le nord-est de la Syrie, des régions où les besoins de reconstruire seraient parmi les plus importants. Pourquoi ? Parce que ce sont les zones tenues par les Kurdes, les ennemis de Bachar el-Assad. C’est aussi dans le désert au centre du pays qu’ont eu lieu les attaques des ...
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