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Chronique transports

Chronique transports

著者: RFI
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このコンテンツについて

L’histoire nous le dira mais, sans la pandémie de coronavirus, aurait-on réalisé l’importance du transport international ? L’absence de déplacements et l’essor du commerce sur internet ne nous auront jamais autant concernés. Aujourd’hui, nos paquets sont déposés devant notre porte. Avant cette maladie mondiale, qui aurait prédit une telle remise en cause des géographies et monopoles industriels ? Nerf de la guerre, qu’il soit en mer, dans le ciel, le cosmos, sur la route ou les chemins de fer, le transport – de personnes et de marchandises – est un secteur d’une richesse incroyable où l’on rencontre des acteurs passionnés. Venez les découvrir en écoutant la Chronique transports de Marina Mielczarek.

France Médias Monde
経済学
エピソード
  • Syrie: «L’ONU estime que la pays mettra 50 ans pour reconstruire» ses infrastructures
    2025/06/13
    Malgré les attaques et les divisions, la Syrie vient de célébrer les six premiers mois depuis le départ de Bashar el-Assad. En décembre dernier, Ahmed al-Charaa a remplacé l'ancien dictateur. Les avis divergent sur ce gouvernement de transition. Mais l'une de ses priorités commence à se voir dans la capitale : le retour des touristes. Mais si les avions arrivent à Damas, ailleurs dans le pays, les ravages de la guerre empêchent encore de circuler. Les routes sont à reconstruire. Entretien avec Émile Bouvier, chercheur, auteur pour la revue Les Clés du Moyen-Orient. RFI : Ce retour du tourisme en Syrie est-il déjà visible ? Émile Bouvier : Ce n’est pas encore un phénomène de masse. Des voyageurs syriens ou étrangers arrivent à Damas, la capitale. Mais ailleurs dans le pays, les infrastructures, les routes sont en trop mauvais état pour permettre la circulation. Vous dites que le transport de marchandises et de personnes sera l’une des priorités du nouveau gouvernement de transition d’Ahmed al-Charaa ? La remise en état du pays passe par l’économie. Le transport permet l’arrivée des personnes, des marchandises et des matériaux pour reconstruire le pays. Les hôpitaux, les écoles, les administrations, tout est en ruine aujourd’hui. La volonté, en tout cas affichée, de ce gouvernement de transition est de reconstruire le pays et le développement de l’économie. Cela prendra du temps ? Beaucoup de temps, parce que les villes et les infrastructures sont détruites. Tout le pays est à reconstruire. D’ailleurs, l’ONU estime que la Syrie devrait mettre 50 ans pour arriver à tout reconstruire et vivre dans un pays disons standard, avec des connexions viables et des circulations possibles. Aéroports, chemins de fer, ports… Quelles sont les infrastructures les plus endommagées par la guerre en Syrie ? Toutes, absolument toutes. Toutefois, les ports ont été peu touchés parce qu’ils ont servi à l’armée russe qui a bombardé massivement la Syrie. L’autre raison qui explique la protection des ports est qu’ils étaient en zone alaouite, la communauté de l’ancien dictateur Bachar el-Assad. Les seuls aéroports qui ont déjà rouvert sont les aéroports de Damas et d’Alep au nord-ouest du pays. Mais en dehors de cela, il faut vraiment tout remettre sur pied. Pour des millions de dollars. Qui va payer ? C'est un prix et une charge exorbitante. C’est bien pour cela que les pays voisins comme le Qatar ou l’Arabie saoudite – qui voient dans ce nouveau gouvernement un gage de stabilité dans la région, même relative avec des conflits larvés – ont décidé de rembourser les dettes syriennes auprès de la Banque Mondiale et de payer une partie des salaires des fonctionnaires du pays pour alléger le poids de la tâche immense de cette nouvelle autorité syrienne. Mais l’axe majeur de connexion Alep-Damas passe par les villes principales comme Homs dans le centre de la Syrie. Quel rôle des États-Unis après l’entretien le mois dernier entre Donald Trump et Ahmed al-Charaa ? Les États-Unis, après l'entrevue entre les deux présidents, ont levé les sanctions et vont se positionner pour les échanges commerciaux et la participation à la reconstruction avec des entreprises américaines. Et l’Europe, qui a elle aussi levé les sanctions, va-t-elle faire travailler ses entreprises en Syrie ? Sans doute, puisque la Commission européenne a, elle aussi, levé les sanctions à l’encontre de la Syrie. L'Italie s'est déjà positionnée. De plus, l'Europe reste dans une position d'entre deux, partagée entre l'observation de cette nouvelle autorité syrienne qui devra donner des gages de stabilité politique et le désir de ne pas rater l'opportunité de la reconstruction économique en Syrie. Vous croyez plutôt à l'action rapide de la Turquie. C'est certain. La Turquie sera la première à investir et à s'investir en Syrie. La Turquie va jouer un rôle majeur en Syrie, le président Recep Tayyip Erdogan l’a annoncé officiellement en public, la Turquie sera un partenaire économique et politique majeur de la Syrie. On parle beaucoup des grandes villes comme Damas, Homs ou Alep. Qu’en est-il des villes et des villages ruraux, dans les déserts ou les campagnes ? Là-bas, les populations touchées par la guerre sont réduites et très fragilisées. Elles ne sont pas encore en mesure, mentalement et physiquement, de reprendre un train de vie régulier. Les impacts sont gigantesques et leurs routes éloignées de villes, souvent démolies. Ou si elles ne sont pas détruites, elles sont dans extrême mauvais état. L’ancien président Bachar el-Assad n’a jamais eu une politique volontariste dans les transports. Les routes n’étaient pas entretenues, pas remises à niveau ni reliées au reste du pays. L’est et le nord-est de la Syrie, des régions où les besoins de reconstruire seraient parmi les plus ...
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  • L'Inde, ses Airbus et ses plans transport
    2025/06/06
    Dans un an, l'Inde aura 50 destinations mondiales de plus. La semaine dernière, les patrons d'Airbus se sont déplacés pour fêter une vente record d'avions à New-Delhi. Trente gros porteurs pour la compagnie indienne Indigo, déjà principale cliente de l'avionneur européen. Ce contrat record répond à un développement des transports indiens. Aujourd'hui, le secteur reste financé par les sociétés privées. Éclairage avec l'enseignant-chercheur, Yves-Marie Jules Rault-Chodankar. RFI : Yves-Marie Jules Rault-Chodankar, vous êtes un des spécialistes mondiaux de l'Inde et de ses infrastructures. Vous connaissez bien le transport, vous allez en Inde souvent. Et vous dites que l'inde est l'un des plus grands pays à construire des infrastructures : des routes, des aéroports, etc.Yves-Marie Jules Rault-Chodankar : Oui, effectivement. Aujourd'hui, les besoins de transports sont énormes. La population est en forte croissance, la croissance économique aussi et les infrastructures sont soit vieillissantes, soit absentes. Parlez-nous des plans de développement initiés dans les années 2000 par les gouvernements précédent l'arrivée du Premier ministre Narendra Modi.Ce sont des plans de modernisation sous forme de corridors visant à construire des espaces industriels en reliant les plus grandes villes du pays. L'exemple le plus abouti est celui entre la capitale et New Delhi et Bombay. Jusqu'ici, les trains étaient très lents, il fallait 20 heures de voyage, l'ouverture d'aéroports va faciliter le commerce et la vie des populations. Que signifie cette vente record de 30 avions supplémentaires pour la compagnie indienne Indigo qui possède déjà une flotte d'Airbus ?En quelques années, la compagnie indienne Indigo s'est imposée sur le marché. Non seulement pour les lignes intérieures, mais aussi au plan international puisqu'elle est aujourd'hui l'une des plus grandes compagnies mondiales. Cinquante nouvelles destinations permettant de relier la capitale et les grandes villes indiennes vont naître d'ici à 2026.Dès son arrivée au pouvoir, le Premier ministre a dit son intention de développer les transports. Pourtant, vous dîtes que le gouvernement verse peu d'argent. Parfaitement. Il faut préciser que l'actuel gouvernement ne fait que suivre les plans décidés par les gouvernements précédents. Mais nous sommes aujourd'hui dans une forme de partenariat public-privé. Où l'action du gouvernement se concentre surtout sur des autorisations de cession de terrain, des facilitations en réalité pour les projets immobiliers et de transport financés en majorité par les entreprises privées. Un exemple à Bombay : le bidonville de Dharavi. L'idée est d'en faire d'ici à 2030 un grand centre industriel en rasant toutes les constructions pour y mettre à la place des tours. Il est prévu des ports, des aéroports. Ce projet est pris en charge à 80% par le groupe Adani, l'un des plus grands groupes indiens du pays. Comment la population ressent-elle ces plans de constructions ?Les réactions sont mitigées et dépendent des États. Ici en Europe, on oublie assez vite les échelles gigantesques de ce pays-continent qui compte plus de 1,4 milliard d'habitants. Mais en majorité, ils sont vus d'un bon œil puisque les promoteurs facilitent la vie des millions de personnes dans des villes congestionnées par la circulation routière. La construction de nouveaux métros satisfait les classes moyennes. Et cela flatte l'égo des Indiens. Toutes les inaugurations sont assurées par le Premier ministre Narendra Modi. Il sait très bien profiter de ces moments pour son parti. Ce sont en fait des ponts, des routes, à l'exemple de la Coastal Road tout autour de Bombay, des autoroutes qui relient la côte maritime que Narendra Modi a ouverte sous les caméras.Y a-t-il entre les villes et les zones rurales vis-à-vis des habitants et des constructions de transports nouveaux ? Oui. Je pense aux ports et aux zones économiques spéciales du pays où le secteur privé construit sans se soucier de la protection de l'environnement ni des villages de pêcheurs. Il y a des cas où on ne leur demande même pas leur avis, on les chasse pour construire des bâtiments, des routes, des rails. Et là effectivement, des associations tentent de s'y opposer, mais sans grand succès. Un État, du Bengale, qui se situe plus à l'ouest de l'Inde avec une tradition communiste, et un gouvernement d'opposition, a montré que les autorités ont réussi à faire arrêter les travaux. À lire aussiInde: boom dans le secteur du transport aérien
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  • Le tourisme de l'espace, un bonus européen
    2025/05/30
    Avec un ticket moins cher, seriez-vous partant pour l'espace ? Déjà développé en Inde, aux États-Unis ou en Chine, le tourisme spatial reste méconnu des Européens. Pourtant, ce nouveau tourisme est porteur d'emplois et redynamiserait l'Europe. C'est en tout cas l'avis de Michel Messager, l'ancien directeur de l'Agence européenne du Tourisme spatial. Pour le lancement de sa nouvelle association, Space Consult, il répond aux questions de Marina Mielczarek. Et il nous apprend le rôle de l'Afrique. RFI : Space Consult, votre nouvelle association, vise à faire connaître le tourisme spatial en Europe. Sommes-nous si en retard que cela ? Michel Marchand : Oui ! Le secteur se développe aux États-Unis, en Inde, en Chine et aux Émirats-Unis. Ici en Europe, nous connaissons mal les énormes débouchés pour la France et ses voisins. Il suffirait d’une volonté politique plus forte. Vous dîtes que ce serait une façon de réveiller et renouveler l’industrie européenne ! C’est vrai. Le tourisme spatial englobe un champ de thématiques insoupçonnées : les parcs d’attraction, les hôtels, les restaurants, mais également l’industrie médicale et du textile. Adidas, Converse, autant des marques mondiales fabriquent des vêtements spatiaux pour les professionnels et s’en inspirent pour lancer des habits auprès du grand public. Avec les Français, c’est surprenant, racontez-nous l’aventure des pâtés en boîte Hénaff.Le public français va être surpris d’apprendre que c’est la Maison Hénaff qui a décroché l’un des rôles clé dans le conditionnement des aliments spatiaux, la nourriture des astronautes. À l’échelle industrielle élargie, ce sont des milliers d’emplois à créer. Vous avez visité des parcs d’attraction (notamment aux États-Unis) entièrement dédiés au tourisme spatial. Pariez-vous pour le même succès en Europe si le continent s’engageait ? Parfaitement ! Regardez, en Espagne, le constructeur automobile Ferrari a ouvert son parc à thème, c’est un succès ! Pourtant, il y a huit ans, personne n’y croyait. En 2024, le tourisme spatial devait connaître une valorisation de 1 500 millions de dollars. Une croissance de 36,6 % par an d'ici à 2033. L’Europe a une carte à jouer. Elle a d’excellents ingénieurs et les jeunes, j’ai moi-même des petits-enfants, ils sont fascinés dès qu’on leur montre des fusées. Mais il ne faut pas attendre, sinon comme pour l’internet, l’Europe risque de passer à côté. Au-delà des ingénieurs, on aura besoin d’employés sur terre, des cuisiniers, des serveurs, des designers. Jusqu’ici, à part les astronautes, seulement une soixantaine de personnes ont pu faire des voyages en capsule pour tourner autour de la terre. Que recherchent-ils, voir la terre d’en haut ? Oui, et n’oubliez-pas que ces vols servent la science. Les professionnels ne s’arrêtent pas à basse altitude comme les vols pour le grand public. Ils se poseront sur des planètes comme ils se sont posés sur la Lune. Saviez-vous que les appareillages cardiaques d’aujourd’hui, les pacemakers, sont issus de la recherche lunaire ? La Lune a beaucoup de minerais et là encore, on va reparler d’Elon Musk, l’industriel américain avec ses recherches pour conquérir Mars. Lors du 11e vol touristique suborbital, la chanteuse Katy Perry et ses partenaires de voyage (scientifique, productrice de cinéma…) ont été critiqués pour avoir pollué l’atmosphère à bord de la fusée de Blue Origin, la firme de Jeff Bezos, parce qu’elles se revendiquent en même temps écologistes.C’est là que les critiques parlent trop vite. On ne les a pas entendus lors d'autres voyages ces dernières années qui n’avaient pas de stars à bord. Oui, le tourisme pollue, mais comme toutes les activités liées au tourisme : les croisières, les avis, les voitures. De toute façon, comme tout secteur voué à se démocratiser, les débuts vont être pour des ultra-riches, et petit à petit les prix vont baisser. Pour le moment, le billet pour voyager en orbite à 100 km et redescendre est autour de 300 000 euros. Pour l’avion, ça a été la même chose. Plus on multiplie les vols, plus on améliore la sécurité et les prix des vols. Vous dites également que l’écologie en bénéficiera avec les travaux scientifiques de l’espace. Là encore, le potentiel est gigantesque et porteur d’avenir pour l’humanité. Ne serait-ce que pour l’étude des nouveaux minerais, qui aboutiront à fabriquer de nouvelles énergies, qui elles-mêmes amélioreront la qualité des carburants ! Un autre secteur, la santé : les passagers servent à la science, car les réactions de leurs corps sont enregistrées. La médecine va développer de nouveaux médicaments, l’histoire scientifique et les grandes avancées ont toujours fonctionné comme cela. Protéger la terre et développer le spatial, l'un ...
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