エピソード

  • Sol Gabetta, violoncelliste
    2025/11/26
    C’est le genre de patronyme qui sonne comme un pseudonyme, mais qui n’en est pas un : depuis vingt ans et quelques, Sol Gabetta émerveille la planète classique et laisse son nom sur quelques enregistrements majeurs, mais aussi dans toutes les grandes salles de concert. Elle a vu le jour en Argentine en 1981 mais a rapidement émigré en Espagne, où elle a commencé à se former avec le violoncelliste letton Ivan Monighetti, un élève de Rostropovitch, qu’elle a ensuite suivi à Bâle quand il est parti y enseigner. Née d’une mère russe et d’un père aux origines italiennes et françaises, Sol Gabetta vit désormais en Suisse, tant et si bien qu’elle possède aujourd’hui trois passeports (argentin, français et suisse), ce qui n’est sans doute pas trop pour voyager autant qu’elle le fait. Tous les grands orchestres du monde la demande, mais elle a aussi fondé son propre ensemble, la Capella Gabetta, avec son frère, le violoniste Andrès Gabetta. Elle excelle avec le même naturel en soliste de grands concertos et en chambriste raffinée, en passionnée de baroque et en création contemporaine, en créatrice et directrice artistique d’un festival qui a déjà vingt ans d’âge ou en pédagogue réputée. On sait aussi qu’elle aime aussi les rencontres fertiles, et on se souvient notamment des disques qu’elle a signés avec des partenaires aussi différents qu’Hélène Grimaud, Bertrand Chamayou, Cecilia Bartoli ou Patricia Kopatchinskaya. En interview, Gabetta se révèle aussi généreuse que quand elle joue du violoncelle : elle parle avec plaisir, détaille ses ressentis, saute d’une idée à l’autre puis revient au point de départ. Le 6 décembre, pour la Saint-Nicolas, Sol Gabetta sera à Bozar pour célébrer la mémoire de Lise Cristiani, la violoncelliste du XIXe siècle au centre de son dernier disque, paru chez Sony Classical comme la plupart des précédents. Ce sera également le premier des quatre concerts qu’elle donnera dans la salle bruxelloise, où elle reviendra encore en 2026, successivement avec Kristina Bezuidenhout, Semyon Bychkov et Santtu-Matias Rouvali. Mais on pourra également l’entendre à Anvers et Gand puisqu’elle y jouera le concerto d’Elgar, son concerto fétiche, sous la direction de Mikko Franck.

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    36 分
  • Sigiswald Kuiken
    2025/11/20
    Attention, figure mythique ! Même si les Français n’ont jamais réussi à prononcer son nom et l’appellent toujours Couichquenne, Sigiswald Kuijken trône dans l’Olympe des musiciens du mouvement baroqueux. Violoniste traditionnel jouant à ses débuts avec autant d’aisance que d’enthousiasme la musique baroque comme la musique contemporaine, on l’a vu en soliste mais aussi avec les ensembles Alarius ou Musique Nouvelles avant que, en 1972, il ne fonde avec Gustav Leonhardt La Petite Bande, un ensemble qui existe toujours aujourd’hui (fût-ce de façon plus discrète), et dont les enregistrements ont marqué la discographie. Professeur de violon baroque au conservatoire royal de La Haye de 1971 à 1996, puis au conservatoire de Bruxelles de 1993 à 2009, docteur honoris causa de la KUL, Sigiswald Kuijken est un homme de convictions, mais aves suffisamment d’ouverture d’esprit pour se remettre en question – ses positions sur l’effectif des chanteurs dans la musique chorale de Bach ou l’usage de la viola da spalla pour les suites pour violoncelle du même en témoignent. C’est aussi un homme de famille, de tribu pourrait-on même dire. Deux de ses frères – Wieland, l’aîne, le violiste, et Bart, le cadet, le flûtiste – ont construit comme lui l’histoire de l’interprétation de la musique baroque et classique sur instruments anciens, son épouse et muse Marleen Thiers a toujours été à ses côtés dans La Petite Bande et ses filles, Sara et Marie, ont pris le relais. On le retrouve dans l’adorable maison du Béguinage de Courtrai où ils vivent désormais, Marleen Thiers et lui, pour parler de cette incroyable carrière. Kuijken une très rafraîchissante liberté de ton et de pensée et même si sa chère Petite Bander a, à son grand dam, perdu la totalité de son financement public et donc aussi une bonne partie de ses activités, il reste fondamentalement un indépendant dans l’âme quand il explique : " Je suis comme le plombier du baroque : s’il y a un robinet à réparer, je le répare et je suis payé pour cela? Mais je ne veux pas être payé s’il n’y a pas de robinet à réparer. " Le 6 décembre, pour la Saint-Nicolas, Sigiswald Kuijken et La Petite Bande seront à Louvain, qui est devenu leur port d’attache. Leurs enregistrements restent disponibles notamment sur le label Accent.

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    37 分
  • Christian Gerhaher, baryton
    2025/11/12
    Né à Straubing, en Bavière, le 24 juillet 1969, Gerhaher a étudié d’abord le violon et l’alto avant de se diriger vers le chant, tout en poursuivant en parallèle, et jusqu’à leur terme, des études de médecine. Après des masterclasses notamment avec Dietrich Fischer Dieskau ou Elisabeth Schwarzkopf, il a fait ses classes d’apprentissage dans le lyrique, notamment au modeste opéra de Wurtzbourg. Au niveau international, on l’a découvert dans des enregistrements de Nikolaus Harnoncourt, qui avait remarqué non seulement sa voix très sûre de baryton mais aussi sa capacité à dire le texte et à l’habiter de sens. Au disque, on lui doit notamment une intégrale des lieder de Schumann, mais aussi des récitals consacrés à Schubert, Mahler, Mozart ou Brahms, ou encore à des musiciens moins familiers comme Othmar Schoeck ou Wolfgang Rihm. Ses apparitions à l’opéra sont rares mais, chaque fois, marquantes. Parmi ses rôles signatures, il y a le Wozzeck de Berg, Wolfram dans Tannhäuser, Golaud dans Pelléas et Mélisande ou le Comte des Noces de Figaro, mais on l’a remarqué aussi en Simon Boccanegra de Verdi, Amfortas dans Parsifal, Pelléas ou, tout récemment, Elias de Mendelssohn. Christian Gerhaher réagit à l’évolution du monde en prenant, de temps en temps, des positions publiques. Pour les droits des artistes pendant la pandémie, pour la protection de l’enseignement artistique en Bavière plus récemment ou même, lors d’une campagne électorale, en soutien du SPD, le parti social démocrate. Loin de la langue de bois parfois presque promotionnelle de certains musiciens, Gerhaher cultive l’humilité et la sincérité comme des vertus cardinales, quitte à avouer son pessimisme sur l’évolution du monde qui l’entoure, mais aussi sur le cœur même de son art. Jusque décembre, Christian Gerhaher sera sur la scène de l’Opéra de Paris pour incarner le Comte dans Le Nozze di Figaro de Mozart. En mars prochain, il sera au festival de Pâques de Salzbourg pour chanter son premier Wotan dans Das Rheingold. Entre les deux, il y aura évidemment nombre de récitals de mélodie aux quatre coins du monde classique.

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    31 分
  • Vanessa Wagner, pianiste
    2025/11/06
    Il y a déjà plus de trente ans que Vanessa Wagner fait partie des valeurs sûres der la scène pianistique française, et même internationale. Dotée d’un patronyme célèbre – mais il n’y a rien chez elle ni de germanique ni de wagnérien, et elle précise même préférer Verdi à son illustre homonyme – elle est née à Rennes en 1973. Ce qui n’en fait pas pour autant, loin s’en faut, une bretonne bretonnante. C’est là, dans une famille intellectuellement et socialement favorisée, qu’elle a passé sa prime enfance, abordant le piano presque par hasard et sans réelle pression familiale mais montrant rapidement un talent hors du commun. Sortie à 12 ans diplômée du Conservatoire local avant de mettre quelques mois plus tard sur celui de Paris, le fameux CNSM. Une évolution évidente, mais un passage qui le sera moins, Vanessa Wagner tombant sur un pédagogue réputé qui veut la faire rentrer dans le moule où avaient été formés tous ses autres élèves et la jeune femme se révélant quelque peu rebelle. Rebelle, Vanessa Wagner l’est restée jusqu’aujourd’hui. Par ses combats extra-musicaux – notamment pour les droits des animaux, elle s’est même présentée aux élections à Paris en 2017 sur les listes du Parti animaliste - mais aussi par ses choix musicaux. Elle joue et enregistre le grand répertoire pianistique traditionnel – de Mozart à Ravel en passant par Schumann et Debussy – mais elle est aussi une praticienne régulière du répertoire contemporain. Le répertoire contemporain que l’on pourrait qualifier de consensuel, bien sûr, avec des compositeurs largement reconnus comme par exemple Pascal Dusapin dont elle a créé et gravé plusieurs œuvres, mais aussi des musiciens moins consensuels comme les minimalistes américains. Sans oublier ses collaborations avec la scène électro, et notamment le DJ ; producteur et compositeur Murcoff, avec lequel elle a signé en 2016 un album marquant intitulé Statea. Car Vanessa Wagner est aussi et toujours curieuse d’explorer les sentiers non battus. Consacré à l’intégrale des deux livres d’études de Philip Glass, son dernier enregistrement vient de sortir chez Infiné. Elle rêve pour l’avenir d’aborder Bach, et aussi les dernières sonates de Schubert, mais il est probable que d’autres musiciens plus inattendus viendront encore rejoindre son panthéon personnel.

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    29 分
  • Louis Langrée, chef d'orchestre
    2025/10/08
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    30 分
  • Lionel Lhote
    2025/10/01
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    29 分
  • Kristjan Järvi, chef d'orchestre
    2025/09/24
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    33 分
  • Antonio Pappano, chef d'orchestre
    2025/09/17
    Evidemment, pour le public belge, Antonio Pappano restera à jamais l’ancien directeur musical de la Monnaie, celui qui a conduit et fait grandir l’orchestre après Sylvain Cambreling et avant Kazushi Ono, et qui a dirigé quelques-unes des productions les plus marquantes de la maison lyrique bruxelloise pendant les deux premiers tiers du règne de Bernard Foccroulle, entre 1992 et 2002. Mais on ne peut ainsi réduire ainsi à ce prisme un peu chauvin l’extraordinaire carrière de ce chef d’orchestre majeur de notre temps, aussi à l’aise dans le symphonique que dans le lyrique, et qui semble avoir pris le meilleur de ses origines italiennes, anglaises et un peu américaines aussi. Une carrière qui est loin d’être terminée puisque, après avoir été directeur musical du Covent Garden de Londres pendant 22 ans mais aussi patron de l’Accademia Santa Cecilia de Rome durant 18 ans, il vient de prendre la tête du London Symphony Orchestra, une des formations britanniques les plus en vue. Pas mal, pour un musicien qui reconnaît aujourd’hui que, dans son enfance, il n’avait jamais rêvé d’être chef d’orchestre. Antonio Pappano est né le 30 décembre 1959 à Epping, une petite bourgade de 12.000 habitants située dans l’Essex à 40 km au nord-est de Londres. Ses parents, des immigrés italiens, étaient arrivés là depuis la Campanie et son père, professeur de chant, a très vite fait du jeune Antonio son pianiste répétiteur, y compris quand ils sont partis s’installer aux Etats-Unis quand il avait treize ans. Une école exigeante mais éminemment formatrice qui explique sans doute sa versatilité comme chef, mais aussi sa capacité à pratiquer toujours le piano à haut niveau. Le chef anglais est actuellement en tournée européenne avec le London Symphony Orchestra, et ils s’arrêteront à Bruxelles, à Bozar, le samedi 4 octobre pour jouer Rossini, Chopin et Chostakovitch. Ses disques paraissent soit sur le label du London Symphony Orchestra, soit chez Warner Classics, qui a notamment publié un coffret de 27 cd reprenant l’intégralité des enregistrements de musique symphonique et de musique sacrée qu’il a réalisés avec l’Orchestre de l’Accademia Santa Cecilia de Rome.

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    26 分