On dit parfois qu'il vaut mieux ne pas côtoyer ses idoles, pour ne pas être déçu. Et c'est sans doute encore plus vrai avec Maradona. Nicolas Frutos a lui rencontré et a beaucoup échangé avec El Pibe d'El Oro. Et l’actuel "Directeur Football" de la RAAL se souvient très bien des circonstances de leur première rencontre. C'était en 2005 à l’occasion des 45 ans de Maradona. En tant que meilleur buteur du championnat avec le CA Independiente, il est invité à participer à une émission consacrée à l’anniversaire de Maradona. "Et c’est après que s’est passée la connexion". "L'enregistrement terminait toujours vers minuit et après, ils allaient manger au restaurant. Mais moi, j’avais entraînement le lendemain", se souvient-il. "Maradona nous dit, on va manger! Mais moi, je ne viens pas. On me dit alors, mais tu es fou! On ne dit pas non à Maradona. J’ai dit, c’est vous qui êtes fou! Demain, je dois m'entrainer et je dois performer! Et lui, c’est le plus grand représentant du football, et il faut avoir du respect pour le football. Et je suis parti". "Diego a sûrement demandé pourquoi je n’étais pas là. Je ne sais pas ce qu'il s’est passé dans sa tête, mais 15 jours ou un mois plus tard, je reçois son appel m’invitant à son anniversaire. Ce soir-là, il y avait juste les gens de Boca Junior où il travaillait, un ami personnel à moi, et... moi". Le premier fan de Maradona, son premier défenseur aussi Cinq ans après la mort de Maradona, Nicolas Frutos reste le fan numéro un de son compatriote. Son premier défenseur aussi. Et lorsqu’il entend Arsène Vaillant, qui a vu évoluer Maradona et Pelé, dire que l’Argentin faisait gagner son équipe individuellement et le Brésilien collectivement, très vite, il grimace. "Il y a différente manière d’être un joueur d’équipe, sur le terrain et en dehors. Diego faisait jouer tout le monde, parce qu’il avait une science de la collectivité, une science émotionnelle aussi, de sorte que l’amour qu’il portait pour le maillot et le pays, a tiré tout le monde vers le haut". Il défend également Maradona en regard des circonstances de son renvoi de la World Cup 94 aux Etats-Unis. Une éviction "bizarre" sur laquelle il revient qui a été un peu perçue comme un complot à l’époque au pays.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.