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Afrique économie

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著者: RFI
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経済学
エピソード
  • Côte d’Ivoire: les producteurs de coton dans la déprime [1/2]
    2025/06/16

    Depuis l’invasion des champs par des insectes ravageurs, les jassides, il y a trois ans, les producteurs ivoiriens de coton ont été découragés. Leur nombre a chuté de 139 000 à quelque 100 000. La production de coton graine, 559 000 tonnes en 2020-2021, a plongé de 50 % selon Intercoton, l’interprofession cotonnière. Des solutions ont bien été trouvées avec l’appui du Centre national de recherche agronomique (CNRA). Mais la déprime des cotonculteurs est toujours palpable alors qu’ils s’engagent dans une nouvelle campagne. Reportage dans la région de Korhogo.

    Mamadou Silué est producteur de coton. Son neveu l’aide à préparer les sols : à cette étape, il utilise la force d’une charrette tractée par deux bœufs. Depuis la crise des jassides, dans le nord de la Côte d'Ivoire, ce producteur a décidé de réduire les surfaces dédiées au coton. « Avant l’arrivée des jassides, je faisais 23 ha de coton et 2 ha de riz. Mais compte tenu de l’arrivée des jassides, j’ai essayé de diminuer le champ, en faisant 15 ha de coton. Le reste est réparti sur le vivrier : une partie pour le riz et une partie pour le maïs. Il faut avoir quelque chose sous la main pour pouvoir manger. Concernant le maïs, on utilise une partie et le reste, on le vend ».

    Ces producteurs sont confrontés à un problème : la baisse des rendements. « Avant, si vous faisiez bien le travail, vous pouviez obtenir 2 tonnes par hectare, explique Salia Coulibaly, un autre cotonculteur. Mais l’an passé, on n’a pas eu 1,2 tonne. Ça a diminué ».

    Épuisement des sols

    Selon des scientifiques, cette baisse de rendements est en partie liée aux changements climatiques. Mais aussi à la baisse de fertilité des sols. « À force d’utiliser les mêmes parcelles, au fil des années, on a un épuisement des réserves, des éléments dont la plante a besoin pour pouvoir véritablement se développer, constate Jérôme Kouassi, assistant chercheur au Centre international de recherche en agroforesterie. Il y a aussi le fait que les applications d’engrais ne sont pas faites sur la base de l’analyse des sols : on peut apporter des éléments en trop, qui ne sont pas nécessaires, qui au fil du temps, au lieu de contribuer à la productivité, vont contribuer à la baisse de cette productivité ».

    Producteurs endettés

    Les sociétés cotonnières, qui encadrent les producteurs, ressentent fortement cette baisse des rendements et s’interrogent sur l’avenir de leur activité. « Je travaille avec près de 30 000 producteurs. Et comme ça fait deux ans que les rendements ne sont pas bons, ils sont très endettés, constate Adama Tchelibé Silué, directeur général de la Compagnie ivoirienne de coton. Ne pouvant pas rembourser sa dette, le producteur est découragé pour les campagnes à venir… En temps normal, on égrainait de novembre jusqu’en avril. Mais aujourd’hui, quand vous démarrez en novembre, en février, le coton est fini. Nos usines, nos investissements… on commence à s’inquiéter. Qu’est-ce que vont devenir nos investissements. Les bilans (financiers) commencent à être négatifs pour les sociétés cotonnières ». Autre source d’inquiétude selon ce responsable : la présence d’une autre forme de jassides, détectée dans plusieurs parcelles.

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  • «Tchad Connexion 2030» : le nouveau plan national de développement pour moderniser le pays
    2025/06/15

    Au Tchad, le plan national de développement vient d’être adopté en Conseil des ministres. Baptisé Tchad Connexion 2030, ce plan entend mobiliser 30 milliards de dollars publics et privés pour désenclaver le pays et diversifier l’économie tchadienne, encore très agricole et pétrolière. Il s’agit d’atteindre 8% de croissance dans cinq ans, alors que l’extrême pauvreté, qui atteint plus de 40% de la population tchadienne, s’est encore aggravée cette année.

    Le plan, baptisé Tchad Connexion 2030, souhaite mettre en valeur la position centrale du Tchad en Afrique, en faire un nœud logistique. « Tous les grands corridors africains, du nord au sud, de l'est à l'ouest, transitent par le Tchad, souligne le ministre tchadien des Finances, Tahir Hamid Nguilin, qui a participé à la définition de ce plan. Le terme connexion ici marque la volonté de nous positionner comme un hub logistique, mettre en place l'ensemble des moyens nécessaires à ce que la navigabilité sur le lac Tchad soit effective avec des ferries, des ports, des débarcadères… »

    Faciliter la transformation des produits agricoles et miniers

    Électrifier à 90% les zones urbaines et à 60% l'ensemble du pays, fournir de l’eau à 11 millions de personnes supplémentaires…, le plan prévoit aussi de doubler la scolarisation en primaire grâce à l’ouverture de l’enseignement au secteur privé, qui est également attendu, souligne le ministre, dans le secteur de l’or et de la transformation industrielle des produits de base. « Nous voulons que le secteur privé, avec des licences, avec des conditions financières, des facilités fiscales et douanières sans pareil, puisse investir et connecter à l'énergie notre population et passer à l'industrialisation et à une transformation plus poussée de nos matières qui sont les mines, les produits agricoles, les produits d'élevage, l'arachide, le sésame, la gomme arabique et des produits de niche comme la spiruline. »

    Un atout, le faible endettement du Tchad

    Ce plan de 30 milliards de dollars élaboré par les autorités de Ndjamena, en collaboration avec la banque Rothschild et le cabinet Roland Berger, est très ambitieux, mais le Tchad a un atout : son très faible endettement. « C'est ambitieux et on voit malheureusement souvent de ce genre de plans publiés par les ministères sans que ce soit vraiment suivi d'effet, observe Charles Bouessel, analyste Afrique centrale chez International Crisis Group. Mais un des rares points positifs pour le Tchad, c'est qu'il a des capacités de financement bien supérieures aux autres pays de la CEMAC parce que sa dette équivaut à seulement 30% de son PIB, ce qui est trois fois plus faible que le Congo par exemple. »

    Le Tchad est sorti de la période compliquée du remboursement de prêt contre des barils à Glencore, ce qui lui permet de profiter davantage de ses revenus pétroliers. Le FMI soutient son plan avec sa facilité élargie de crédit. Mais le défi du développement est gigantesque, avec un demi-million de Tchadiens supplémentaires plongés dans l’extrême pauvreté, depuis les inondations.

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  • Au salon VivaTech, les start-up africaines se cherchent une place dans la compétition mondiale
    2025/06/12

    Les start-up africaines sont de plus en plus nombreuses à VivaTech, le salon des nouvelles technologies à Paris. Venant du Sénégal, du Nigeria, de Côte d'Ivoire, elles témoignent de la difficulté à trouver des financements.

    Comment être certain que ses enfants sont bien arrivés à l'école ? L'idée de Magatte Sylla est simple. Au sein de sa start-up Quitus, il a créé un dispositif de pointage biométrique. « Quand l’enfant se présente au niveau de l’établissement, il pose son doigt sur le dispositif et le parent reçoit un SMS instantanément », explique-t-il. Il le teste d'ailleurs dans plusieurs établissements dakarois.

    Quitus cherche un million de dollars

    Ce pitch, Magatte Sylla le répète toute la journée au salon VivaTech, en France, auprès d'autres startupeurs et auprès de potentiels investisseurs qui font ce qu'on appelle le « due diligence » : une analyse poussée du projet avant de signer le chèque. « Aujourd’hui, on ne peut pas avoir un contact avec un investisseur et avoir les financements tout de suite, ça prend beaucoup de temps. C’est l’ordre normal des choses, mais ce qui est sûr, c’est que l’on toquera un jour à la bonne porte qui nous permettra de lever ce million de dollars qu’on est en train de rechercher », assure-t-il. Mais les grosses levées de fonds se font plus rare. Les investissements ont baissé mondialement dans l’écosystème tech et l'Afrique a bien du mal à les attirer.

    Trop peu de licornes africaines

    Yaya Koné en est à sa seconde start-up en Côte d'Ivoire. Il témoigne de la difficulté à trouver des financements pour les jeunes pousses du continent. « Les investisseurs recherchent des retours sur investissement par trois ou par quatre et qui arriveraient après quatre à cinq ans de développement. Ça, c’est le "classique" mais ça ne marche pas en Afrique. Il nous manque un cadre réglementaire, il y a encore plein de choses à faire. Il y a quand même quelques licornes au Nigeria, en Égypte, au Kenya, mais c’est une goutte d’eau par rapport à ce qu’il se fait au niveau mondial. Pour que cela soit massif, il faut travailleur sur l’approche de l’investissement de nos start-up », estime-t-il. Des investisseurs frileux au risque. Certains États africains profitent des trois jours de VivaTech pour mettre en avant leurs startups et donner confiance aux financeurs, très nombreux à Paris pour cet évènement tech.

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