『Y a-t-il un loup dans la pub du loup d'Intermarché?』のカバーアート

Y a-t-il un loup dans la pub du loup d'Intermarché?

Y a-t-il un loup dans la pub du loup d'Intermarché?

無料で聴く

ポッドキャストの詳細を見る

このコンテンツについて

La chaîne française de supermarchés essuie des critiques après le succès planétaire de son film publicitaire vu plus d’un milliard de fois. La publicité est devenue culte en quelques semaines, dépassant toutes les espérances de ses concepteurs. Déjà vue plus d’un milliard de fois dans le monde entier, « la pub du loup », comme on l’appelle, met en scène un loup, bien seul parmi tous les animaux de la forêt, parce qu’il est carnivore. Difficile de se faire des amis qu’on pourrait dévorer. « Si tu mangeais pas tout le monde ! », explique un hérisson au loup dépité. « Je suis un loup, lui répond-il. Qu’est-ce que tu veux que je mange ? » « Déjà pas les gens ! Des carottes, des champignons, des fruits, des légumes… » « Ça se chasse comment, les légumes ? », demande le loup, « le mal-aimé » de la forêt, pour reprendre le titre de la chanson de Claude François qui illustre la publicité. Le loup va donc se mettre à cuisiner des légumes et à préparer un repas de fête pour tous les animaux de la forêt, qui finissent par accepter le loup. La publicité a été ainsi saluée comme un conte de Noël sur l’inclusivité, le vivre-ensemble et pourquoi pas le véganisme. À lire aussiLa publicité de Noël d’Intermarché, création française, réjouit les internautes « Bouffer Bambi » Mais des critiques ont fusé, alors que la crise climatique exige de manger moins de viande, puisque l’élevage est une importante source de gaz à effet de serre. Dans le camp des « viandards », on a dénoncé une publicité « woke » et « gauchiste » pour promouvoir le végétarisme. Sur les réseaux sociaux, certains ont détourné la pub, avec l’intelligence artificielle, pour montrer par exemple le loup qui tranche non plus une carotte mais la tête d’un écureuil. « Tu vas voir si je suis un p** de bouffeur de légumes », fait-on dire au loup. Tu vas voir, je vais aller bouffer Bambi, ça va pas trainer ! » « Bouffer Bambi », manger des cervidés, c’est dans l’ordre naturel pour les loups. C’est d’ailleurs parce qu’ils n’ont plus de prédateurs que les ongulés, les cerfs ou les sangliers, prolifèrent. Eux sont bien végétariens et peuvent menacer des forêts en s'attaquant aux nouvelles pousses, aux jeunes arbres. C’est aussi pour cela que le retour du loup en France, éradiqué au début du XXe siècle, est une bonne nouvelle pour la biodiversité, pour l’équilibre de la nature. À lire aussiAlimentation: «La surconsommation a un coût» sur la santé et l'environnement, constate une étude Pêche destructrice La pub d’Intermarché a aussi été critiquée par des associations environnementalistes, en particulier par l’ONG française Bloom, qui se bat pour la sauvegarde des océans. Dans le film, on voit le loup, censé devenir végétarien, pêcher et cuisiner du poisson. « Le message subliminal, c’est qu’être végétarien est compatible avec le fait de manger du poisson, dénonce Claire Nouvian, la fondatrice de Bloom. Mais ce n’est pas possible : les végétariens ne consomment aucune chair animale. Le loup est accepté sur la base de son végétarisme ; c’est une quiche végétarienne qu’il propose à la fin du clip, ce n’est pas son plat de poisson. Il y a une hypocrisie. Cela se présente comme un petit film alors que c’est une publicité. Et à quoi sert une publicité, sinon à nous faire acheter des choses ? » Intermarché veut nous faire acheter du poisson mais pas du poisson bio, selon Bloom qui accuse l'enseigne de grande distribution de pratiques délétères. « Il se trouve qu’Intermarché possède la plus grande flotte de pêche de France impliquée dans des méthodes de pêche extrêmement destructrices : le chalutage de fond, avec des filets qui raclent les fonds et détruisent l’environnement. Dans le clip, évidemment, le loup ne fait pas du chalutage de fond, il pêche à la ligne. Donc je trouve cela délétère par rapport à la représentation faussée selon laquelle les poissons se porteraient bien. On a déjà fait disparaitre plus de 90 % de grands poissons des océans », souligne Claire Nouvian. Bloom a ainsi porté plainte pour publicité mensongère. L'ONG avait déjà fait condamner Intermarché en 2012, qui prétendait, déjà, faire de la pêche durable. À lire aussiFace à l'urgence climatique, quelles alternatives à la viande d'élevage?
まだレビューはありません