Il y a des événements dans une vie qui bouleversent notre manière de penser, de ressentir, de voir le monde. La maternité en est un. La maladie en est un autre. Et parfois, ces deux réalités se croisent, même si on aimerait qu’elles ne cohabitent jamais.

Pour cet épisode un peu particulier de Va comme je te pousse, j’ai choisi d’élargir les sujets que j’aborde habituellement pour poursuivre mon intérêt pour les parcours avec une maladie et de tendre le micro à Laura, une amie très chère. Laura est devenue maman d’une petite Abril, née avec une cardiopathie congénitale : la tétralogie de Fallot.

Son parcours vers la maternité a été semé d’obstacles : l'accès à la PMA en tant que femme en couple homosexuel, puis la découverte de nombreux fibromes qui ont compliqué ce magnifique projet. Et puis, enfin, Abril est arrivée. Mais à sa naissance comme une déflagration, Laura et sa femme apprennent que leur bébé est atteint d'une malformation cardiaque qui va profondément marquer ses premiers mois de vie.

Dans cet épisode, Laura partage son histoire avec une grande sincérité : de la sidération de l’annonce à l’intervention chirurgicale qui a permis à Abril de se rétablir. On parle de maladie, de parcours de soin, d’inquiétudes, de remises en question, d’équilibre familial… mais aussi de force, d’amour, et de cette capacité à faire face à l’imprévisible pour son enfant.

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Les mouvements de libération de la parole autour des rapports de domination et des enjeux de pouvoir participent à l’empowerment de celles et ceux qui subissent des formes d’oppression dans les différents milieux sociaux.

Sur Instagram — comme ailleurs — certaines normes s’imposent en silence : la minceur, la vitalité, la performance, la santé perçue comme un choix ou une vertu. Ces représentations dominantes façonnent notre regard sur les corps, et produisent des distorsions profondes dans notre compréhension de la maladie, de la vulnérabilité et du rapport au corps.

Margaux, avec beaucoup de courage et de générosité, a choisi de prendre la parole publiquement au sujet de ses maladies et de son parcours de soin. Elle nous parle de ses failles, de ses douleurs, de son rapport au corps et au sport — un rapport souvent mis à l’épreuve par le regard des autres, par les attentes sociales, mais aussi par la maladie.

Dans cet épisode, elle revient sur son parcours : comment on apprend à faire la paix avec son corps alors que l’on prend du poids subitement ? Comment on se l’approprie ? Comment on fait face à toutes les émotions difficiles que cela suscite ? Comment retrouver du plaisir dans le mouvement, quand le sport a longtemps été associé à la contrainte, à la réparation ou à la culpabilité ?

On parle aussi de la place que prennent les réseaux sociaux dans cette construction du regard sur soi, entre exposition, récupération commerciale du "body positive", et vraies paroles d’émancipation.

C’est une conversation intime, libératrice, nécessaire — parce qu’elle met des mots sur une réalité encore trop souvent passée sous silence.

Le vécu de la maladie, du poids, de la transformation du corps chez les femmes reste largement invisibilisé ou édulcoré. Ce que vivent tant de femmes — fatigue chronique, prise de poids, douleurs, culpabilité, honte, perte de contrôle — continue d'être tue, disqualifié ou psychologisé à outrance.

En prenant la parole, Margaux brise cette silenciation. Elle participe à construire des récits alternatifs, qui donnent de la place à d’autres corps, d’autres voix, d’autres façons de vivre la santé et le rapport au mouvement.

Cet épisode est donc aussi une invitation à repenser ce que veut dire “prendre soin de soi".

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La question de la guérison est centrale lorsque l'on s'intéresse aux troubles des conduites alimentaires (TCA). Il y a ceux qui verront la guérison arriver après quelques mois ou années de soins et puis il existe aussi des personnes qui après plusieurs années et malgrès les soins, les symptômes et la souffrance persistent. Les TCA s’installent. Souvent, ils cohabitent avec d'autres souffrances psychiques : dépression, anxiété, troubles de la personnalité, bipolarité…

Dans cet épisode, je reçois le Pr Sébastien Guillaume, psychiatre, praticien hospitalier et professeur des universités, spécialiste des TCA dits "complexes".

Avec lui, on parle de ces trajectoires longues, souvent invisibilisées, où les TCA ne viennent pas seuls et ont du mal à guérir. Dans cet épisode on parle de guérison, de qualité de vie , on parle aussi de soin, de compréhension fine du trouble, et des chemins possibles, même quand tout semble figé.

Merci au Pr Guillaume pour ces échanges enrichissants.

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