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Pourquoi l'écologie est-elle d'abord une science?

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Le même terme, « écologie », désigne un courant de pensée politique et une science. Cette possible confusion est exploitée par les climatosceptiques pour dénigrer à la fois la science et les écologistes. Quand on dit « écologie », on pense sûrement d’abord à un parti politique, comme Europe-Écologie-Les Verts en France. On peut aussi penser à des femmes et des hommes politiques, comme René Dumont, premier candidat de l’écologie à une présidentielle, en 1974. « La voiture, ça pue, ça pollue, ça rend con », lâchait-il pendant sa campagne. Mais, l’écologie, avant d’être un courant de pensée, ou un courant politique, c’est d’abord de la science. L’écologie se définit comme l’étude des interactions entre les êtres vivants et leurs milieux, et entre les êtres vivants eux-mêmes. Une science qui s’appuie d’ailleurs sur d’autres sciences : la biologie, la climatologie, la physique ou la chimie. Il y a des biologistes, et il y a des écologues, à ne pas confondre donc avec des écologistes. À lire aussiPhilippe Grandcolas (écologue): «Il faut absolument stopper l'effondrement de la biodiversité» Écologues et écologistes sont complémentaires L’écologie politique et les écologistes défendent des politiques environnementalistes. Mais, dans les faits, les écologistes dépendent du travail des écologues. « Les partis politiques qui ont une vision environnementale s’appuient sur les connaissances développées en écologie pour avancer leurs idées et l’idée d’une transformation écologique de la société. Ils ne s’opposent donc pas », défend l’écologue Sébastien Barot, chercheur à l’IRD (l’Institut de recherche pour le développement), et auteur d’un livre intitulé L'Écologie est une science aux éditions Belin. Écologues et écologistes sont complémentaires. Mais un même mot, écologie, pour désigner une science et un courant de pensée politique, cela peut prêter à confusion. Une confusion volontairement entretenue d’ailleurs par les climatosceptiques. « On oublie trop souvent que derrière les idées environnementalistes il y a une science, qui produit des données, qui fait des statistiques, qui fonctionne comme les autres sciences, rappelle Sébastien Barot. Ce qui rend la critique des courants environnementalistes plus facile en disant : "C’est juste de l’idéologie, il n’y a pas de crise de la biodiversité, donc il n’y a rien à faire". » Trump contre l'écologie À ce petit jeu, il y a un champion du monde, Donald Trump, président des États-Unis, président de l’internationale climato-négationniste. « Ça finira par se refroidir, vous verrez. Je ne pense pas que la science le sache vraiment », a-t-il un jour lâché devant des scientifiques médusés. Nier la crise climatique, c’est nier la science, et il y a d’ailleurs une certaine cohérence chez Donald Trump, lui qui a multiplié les attaques et le démantèlement des agences scientifiques aux États-Unis. « Le propos de mon livre est de rappeler que l’écologie est une science à un moment où les sciences sont remises en cause, souligne Sébastien Barot. Quand on met en doute le changement climatique et le fait que les humains sont à l’origine du changement climatique, on va à l’encontre de ce que dit la science climatique et le consensus scientifique. » Sébastien Barot, écologue, travaille sur les savanes africaines. Mais un écologue est-il aussi un écologiste ? « Vu que les données de l’écologie scientifique sont finalement assez peu prises en compte dans la décision politique, cela pousse beaucoup de mes collègues et moi-même à nous engager dans la société, ce qui veut dire diffuser nos connaissances et essayer d’aider les pouvoirs publics à prendre de bonnes décisions. Ce n’est pas forcément du militantisme », répond l’intéressé. Parce qu’il n'y a pas d'écologie sans écologie. À lire aussiGreenbacklash, qui veut la peau de l'écologie ?
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