エピソード

  • Les Rendez-vous de Philopop - La paix n'est-elle qu'un doux rêve? Kant
    2025/04/27
    Les Rendez-vous de PHILOPOP, émission du 27-04-25"La paix n'est-elle qu'un doux rêve ?"Lecture du Projet de paix perpétuelle de Kant, publié en 1795, après la victoire des armées françaises sur les monarchies européennes coalisées contre la jeune République française.Comme le suggère ironiquement l'enseigne d'une auberge ("Vers la paix perpétuelle") sous laquelle figure l'image d'un cimetière, la véritable paix n'est-elle pas seulement la paix des cimetières ? Dès lors, à quoi bon en parler ? Une véritable paix, -qui ne serait pas une simple accalmie entre deux guerres-, une paix perpétuelle où les hommes seraient définitivement délivrés de la menace de la guerre, une telle paix est-elle condamnée à rester un "doux rêve" pour les vivants ?1- Le problème de la paix est surtout celui de la paix internationalea- Il est possible d'instaurer la paix civile par le droit au sein d'un EtatDe l'hypothèse de l'état de nature -état de non-droit- à l'institution de l'Etat qui soumet les hommes à une législation commune (Léviathan, chapitre 13, Hobbes, 1651, et premier supplément au Projet de paix perpétuelle, Kant)b- Il paraît impossible en revanche d'instaurer une paix internationaleL'inégalité de puissance entre les Etats n'a pas de limites et les rapports de puissance, en constante évolution, les contraignent à se préparer constamment à la guerre , l'effort de guerre risquant alors de les rendre tyranniques à l'encontre des citoyens (Que l'état de guerre naît de l'état social, Rousseau)2- La raison seule peut définir les conditions juridiques de la paix et orienter en ce sens l'action politiquea- Il ne s'agit pas pour Kant de réfléchir aux normes d'une "guerre juste" et d'encadrer sa pratique par des conventions chargées d’éviter qu'elle sombre dans la folie destructrice, comme on l'envisageait traditionnellement dans "le droit des gens" ("Le droit de la guerre et de la paix", Grotius, 1625); mais il s'agit d'exclure radicalement la guerre comme moyen de règlement des conflits. Aucune guerre n'est juste car elle est un retour à l'état de nature (état de non-droit)b- Réfléchir aux conditions juridiques de la paix, c'est envisager sa réalisation dans ce monde, contrairement au discours théologique pour lequel elle ne peut s'accomplir que dans l'au-delà (Cité de Dieu, Augustin, 426), et c'est définir un idéal vers lequel l'action politique doit s'orienter, sachant qu'on ne peut au mieux que s'en approcher.3- A quelles conditions la paix est-elle réalisable?a- Les 6 articles provisoires du Projet de paix perpétuelle énoncent ce qu'il faut éviter pour préserver les chances de la paixb- Les 3 articles définitifs énoncent les conditions qui permettent de garantir la paix et d'exclure définitivement la guerre : 1- Il faut une constitution républicaine dans chaque Etat; 2- il faut une fédération d 'Etats libres (le danger d'une "monarchie universelle" ; la nécessité d'une fédération des peuples à défaut d'une "république universelle") ; 3- il faut enfin un "droit cosmopolitique" qui garantisse à un étranger de ne pas être traité en ennemi par l'Etat dont il foule le sol.c- Conclusion : la paix est le résultat nécessaire de l'instauration du droit, à tous les niveaux : entre les individus à l'intérieur des Etats, entre les Etats, entre un Etat et les individus étrangers4- Si le droit est la condition nécessaire de la paix, qu'est-ce qui permettra sa réalisation?a- La paix ne serait qu'un "doux rêve" si elle dépendait seulement du bon vouloir des hommes et de la sagesse des nations. La réflexion sur l'histoire montre que sa logique de développement contraint les Etats à entrer de plus en plus dans des rapports de droitb- Cette réflexion n'est pas un savoir ; elle ne procure aucune certitude, elle fonde l'espérance d'un progrès du droit qui peut conduire à mettre la guerre hors la loi et elle renforce tous ceux qui travaillent à la paix dans la conviction qu'il faut tout mettre en oeuvre pour agir, dès maintenant, en ce sens.Bibliographie:"Vers la paix perpétuelle" ou "Projet de paix perpétuelle" selon les traductions, dans plusieurs collections de poche comme Hatier ou G/F
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  • les Rendez-vous de Philopop - Mauvaise foi, mensonge, inconscient
    2025/03/09

    Les Rendez-vous de PHILOPOP- émission du 9-03-2025


    Mauvaise foi, mensonge, inconscient


    Comment comprendre qu'on choisisse de ne pas vouloir savoir ce qu'on sait ?


    Lecture du 2ème chapitre de la 1ère partie de l'Etre et le Néant de JP Sartre (1943) consacrée à la "mauvaise foi"


    La mauvaise foi n'est pas le mensonge (ni la duplicité) par lequel on dissimule à autrui ce qu'on pense être la vérité, mais elle est mensonge à soi. A vrai dire, se mentir à soi-même, ce n'est pas mentir, c'est se faire croire ce qu'on sait être faux. La mauvaise foi est une "foi". Comment rendre compte de cette énigme ?


    1- L'énigme de la mauvaise foi


    a- L'homme de mauvaise foi ne simule ni ne dissimule (il saurait sinon qu'il simule ou dissimule); mais il croit à ce qu'il dit et il croit dire ce qu'il croit, alors même qu'il n'y croit pas vraiment. Comment expliquer une telle ambiguïté? Et comment peut-on se cacher la vérité si on sait ce que l'on doit se cacher ?


    b- Pour comprendre une telle énigme, il ne faut pas en rester à une description psychologique, il faut analyser les conditions de possibilité de la mauvaise foi et s'interroger sur la conscience qui est à sa source.


    c- Examen de la conscience dont l'activité constitue la réalité humaine et fait que l'homme ne peut jamais réduire son être à l'identité figée d'une chose. La structure paradoxale de la conscience : elle n'est pas un être qui demeure ce qu'il est mais un "être qui est ce qu'il n'est pas et n'est pas ce qu'il est".


    2- Mauvaise foi et mensonge


    a- Si le mensonge présuppose la dualité du trompeur et du trompé, comment le mensonge à soi est-il possible alors qu'il exclut cette dualité (c'est la même conscience qui trompe et est trompée)?


    b- Une solution pour échapper à cette difficulté: réintroduire la dualité du trompeur et du trompé par l'hypothèse d'un inconscient psychique (Freud)


    - L' hypothèse d'une censure qui empêche les représentations inconscientes de pénétrer dans la conscience ou qui ne les laisse passer qu'au prix d'un déguisement qui les rend méconnaissables (exemple des phobies; des lapsus, des actes manqués, des rêves, des symptômes névrotiques). L'inconscient intervient ainsi comme une cause séparée de la conscience qui produit en elle des manifestations qu'elle ne peut saisir, jouant le rôle du trompeur à l'encontre de la conscience trompée.


    - Critique du caractère contradictoire de l'idée de censure : comment parler d'un mécanisme inconscient de censure qui, pour choisir les désirs qu'il refoule, doit se les représenter ? Abandon de l'hypothèse de l'inconscient qui présuppose une conception chosiste du psychisme


    - La mauvaise foi comme méconnaissance qui procède de la conscience elle-même : elle est une conscience en porte à faux avec elle-même en se dissimulant ce qu'elle sait


    3- L'examen des conduites de mauvaise foi permet de cerner ses conditions de possibilité


    a- La mauvaise foi comme conduite défensive face à une situation difficile devant autrui, destinée à échapper à l'angoisse de sa liberté en déniant sa liberté et en se faisant croire qu'on a un être comme une chose


    b- Les stratégies de mauvaise foi dans trois exemples de conduites de mauvaise foi :


    - La jeune femme coquette confrontée au désir de l'homme avec lequel elle a un 1er rendez-vous


    - L' homosexuel honteux de son homosexualité dans une société homophobe


    - Le garçon de café exposé au regard des clients


    c- La mauvaise foi est possible en raison même de la structure paradoxale de la conscience qui n'a pas l'identité d'un être, mais est un être "qui est ce qu'il n'est pas et n'est pas ce qu'il est".


    Bibliographie :


    L'Etre et le Néant, 1ère partie ("L'origine du néant"), chapitre 2 ("la mauvaise foi" pages 95 à 126), édition TEL/ Gallimard.

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    45 分
  • Les Rendez-vous de PHILOPOP - Sur Jean Jacques Rousseau, entretien avec Yann Mouton
    2025/01/19

    Les Rendez-vous de PHILOPOP- émission du 19 janvier 2025
    Sur Jean Jacques Rousseau,
    entretien avec Yann Mouton



    A propos de son livre "Jean-Jacques Rousseau, manière d'écrire et manière d'être", paru dans la collection "Au plus près" aux éditions "Les grands détroits" (2024)

    Comme l'indique Yann Mouton en son introduction, il s'agit de "redécouvrir les plus moments de l'oeuvre de Rousseau, d'en interroger les passages les plus étonnants ou audacieux (...), d'en lire des extraits, dont la plupart sont connus (...) en s'efforçant de se défaire du dangereux sentiment de familiarité nourri par plus de deux siècles de référence et d'usage (...), et "d'éprouver, à l'occasion de ces lectures, la surprise ou l'inquiétude qu'inspire toute véritable rencontre"

    Après une présentation générale, cet entretien visera à donner un aperçu de cette rencontre, en retenant deux extraits de l'oeuvre de Rousseau (1712-1778) parmi ceux que Yann Mouton explique et commente dans son ouvrage, afin d'en mesurer le caractère à la fois étonnant et audacieux.

    Le premier est extrait du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755); le deuxième des Rêveries du promeneur solitaire (1778). Nous les reproduisons ici:

    1- Dans cette vue, après avoir exposé à ses voisins l’horreur d’une situation qui les armait tous les uns contre les autres, qui leur rendait leurs possessions aussi onéreuses que leurs besoins, et où nul ne trouvait sa sûreté ni dans la pauvreté ni dans la richesse, il inventa aisément des raisons spécieuses pour les amener à son but.
    « Unissons-nous, leur dit-il, pour garantir de l’oppression les faibles, contenir les ambitieux, et assurer à chacun la possession de ce qui lui appartient. Instituons des règlements de justice et de paix auxquels tous soient obligés de se conformer, qui ne fassent acception de personne, et qui réparent en quelque sorte les caprices de la fortune en soumettant également le puissant et le faible à des devoirs mutuels. En un mot, au lieu de tourner nos forces contre nous-mêmes, rassemblons-les en un pouvoir suprême qui nous gouverne selon de sages lois, qui protège et défende tous les membres de l’association, repousse les ennemis communs et nous maintienne dans une concorde éternelle. »


    2- Le carrosse auquel appartenait le chien suivait immédiatement, et m’aurait passé sur le corps, si le cocher n’eût à l’instant retenu ses chevaux. Voilà ce que j’appris par le récit de ceux qui m’avoient relevé, et qui me soutenaient encore lorsque je revins à moi. L’état auquel je me trouvai dans cet instant est trop singulier pour n’en pas faire ici la description.
    La nuit s’avançait. J’aperçus le Ciel, quelques étoiles, et un peu de verdure. Cette première sensation fut un moment délicieux. Je ne me sentais encore que par là. Je naissais dans cet instant à la vie, et il me semblait que je remplissais de ma légère existence tous les objets que j’apercevais. Tout entier au moment présent je ne me souvenais de rien ; je n’avois nulle notion distincte de mon individu, pas la moindre idée de ce qui venait de m’arriver ; je ne savais ni qui j’étais, ni où j’étais ; je ne sentais ni mal, ni crainte, ni inquiétude. Je voyais couler mon sang, comme j’aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m’appartînt en aucune sorte. Je sentais dans tout mon être un calme ravissant, auquel chaque fois que je me le rappelle je ne trouve rien de comparable dans toute l’activité des plaisirs connus.

    Association Populaire de Philosophie du Havre, PHILOPOP
    site de l'association: https://sites.google.com/site/philopoplh/notre-d%C3%A9marche

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    1 時間 5 分
  • Les Rendez-vous de Philopop - La Superstition
    2024/12/15

    Les Rendez-vous de PHILOPOP- émission du 15-12- 2024


    La superstition


    C'est une croyance qui interprète des événements comme des signes exprimant une intention surnaturelle, et détermine une conduite appropriée (prières, offrandes, sacrifices, rites) pour infléchir en sa faveur les puissances surnaturelles (qu'il s'agisse d'un Dieu ou des dieux)


    1- Superstition et hasard


    a- Pour le superstitieux, la mort tragique d'un homme tué par une tuile qui tombe d'un toit ne résulte pas de la rencontre fortuite de séries de causes indépendantes (définition rationnelle du hasard par Cournot), mais d'une intention surnaturelle (exemple tiré de l'appendice de la 1ère partie de l'Ethique de Spinoza, 1677, et dans L'Essai sur les fondements de la connaissance et sur les caractères de la critique philosophique de Cournot, 1851)


    b- b- Le hasard, notion dont la source est superstitieuse, témoigne de notre pensée primitive: "Le hasard est le mécanisme se comportant comme s'il avait une intention" (Deux sources de la morale et de la religion, H. Bergson, 1932)


    2- Les causes de la superstition et l'explication de la formation des interprétations superstitieuses


    a- La superstition naît de l'incertitude de l'avenir et est engendrée par la crainte (Préface du Traité théologico-politique de Spinoza, 1670). L'exemple d'Alexandre le Grand.


    b- La formation imaginaire des présages et des prodiges


    c- Par les prodiges, les hommes imaginent que Dieu (ou les dieux) intervient comme une volonté analogue à la leur (anthropomorphisme), en produisant des événements qui leur sont favorables ou défavorables (anthropocentrisme). D'où le problème pratique de la superstition comment faire pour gagner la faveur divine ?


    3- Les conséquences intellectuelles, morales et politiques de la superstition


    a- Elle entraîne une mentalité obscurantiste qui favorise l'intolérance et fait le lit du despotisme : la haine de la raison et le rejet de toute réflexion critique. Le besoin de certitude et l'intolérance


    b- Sous "couleur de religion", la superstition est le moyen le plus efficace d'assurer la domination d'un gouvernement despotique, quand elle est stabilisée et canalisée par l'institution d'un culte


    4- Superstition et religion


    Est-elle une perversion de la croyance religieuse ou doit-on identifier toute forme de croyance religieuse à la superstition ?


    - La croyance est une conviction subjective, l'assentiment à un contenu qu'elle ne peut justifier objectivement. La superstition religieuse est une croyance aux signes de ce contenu (reliques, miracles, rituels etc...) qui prétend s'ériger en savoir (elle est une illusion)


    - Croire à la révélation, est-ce être superstitieux ? Religions révélées et religion naturelle.


    Bibliographie:


    - Appendice de la 1ère partie de l'Ethique et la Préface du Traité théologico-politique de Spinoza


    - Deux sources de la morale et de la religion de Bergson (chapitre II)


    - Critique de la raison pure ("De l'opinion, de la science et de la foi"), et La Religion dans les limites de la simple raison (4ème partie, 2ème section) de Kant.


    - Pour lire et comprendre la Préface du Traité théologico-politique de Spinoza, cette conférence- vidéo de PHILOPOP avec son plan : https://www.youtube.com/watch?v=GhKDrRiKplk

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    49 分
  • Les Rendez-vous de PHILOPOP - L'histoire se répète deux fois, comme tragédie et comme farce
    2024/11/03

    Les Rendez-vous de PHILOPOP
    "L'histoire se répète deux fois, comme tragédie et comme farce"

    Cette formule est la citation simplifiée du propos par lequel K Marx commence le 1er chapitre de son ouvrage consacré au coup d'Etat perpétré par L. N. Bonaparte, le 2 décembre 1851, "Le 18 brumaire de Louis Bonaparte" (écrit en 1852). Son projet est de "démontrer comment la lutte des classes en France créa des circonstances et des conditions qui rendirent possible qu'un personnage médiocre et grotesque joue le rôle de héros" (Avant-propos).

    Il s'agit ainsi de comprendre comment L. N. Bonaparte, le futur Napoléon III, réussit son coup d'Etat en imitant celui de son oncle, Napoléon 1er, qui eut lieu le 18 brumaire an VIII (soit le 9 novembre 1799 selon le calendrier romain repris par les révolutionnaires de 1789), bénéficiant ainsi de l'image glorieuse du 1er Empire.

    1- Les exigences de la démonstration
    a- "Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de leur plein gré, dans des circonstances librement choisies; celles-ci, ils les trouvent au contraire toutes faites, données, héritage du passé". Il faut cerner d'abord les circonstances et les conditions qui rendent possible le coup d'Etat pour dégager ensuite la part d'initiative qui revient aux acteurs historiques.

    b- Il est nécessaire d'articuler en conséquence le récit des événements qui vont de février 1848 à décembre 1851 (et sont en large partie le produit de décisions qui n'ont rien d'inéluctable), à l'analyse des conditions historiques qui encadrent et déterminent les choix humains.

    2- Les acquis de la théorie générale de l'histoire esquissée par Marx (notamment dans le Manifeste communiste de 1848)
    a- Le rôle moteur de la "lutte des classes" (concept emprunté à François Guizot, historien et homme politique libéral)

    b- Il y a "crise révolutionnaire" quand le développement des "forces productives" entre en contradiction avec les "rapports sociaux de production". Voir l'exemple de la révolution de 1789 qui permet d'instaurer "la société bourgeoise moderne"

    c- La théorie générale de l'histoire permet de comprendre comment les luttes politiques expriment des intérêts de classe, pourquoi elles ont pour enjeu la conquête de l'Etat comme instrument de domination, mais ne permet ni de prévoir les actions humaines, ni de rendre compte du contenu particulier que prennent les luttes politiques à tel ou tel moment. Le récit est ici indispensable.

    3- Le récit des événements de février 1848 à décembre 1851
    a- Les journées de février 1848, l'alliance initiale du prolétariat avec la bourgeoisie, la formation d'un gouvernement provisoire et la création des "Ateliers nationaux"

    b- L'élection de l'Assemblée constituante au suffrage universel (avril), la proclamation de la République (mai), la dissolution des Ateliers nationaux, l'insurrection ouvrière de juin 1848 et sa répression sanglante menée par le général républicain Cavaignac

    c- L'élection de L. N. Bonaparte au suffrage universel comme Président de la République (10 décembre 1848), l'a séparation de l'Assemblée constituante, l'élection de l'Assemblée nationale législative (1849)

    d- La dictature du "parti de l'ordre" sous couvert de représentation parlementaire. La lutte pour la conquête de l'appareil de l'Etat entre Bonaparte et le parti de l'ordre, le coup d'Etat du 2 décembre 1851 (ratifié par un plébiscite le 20 décembre)

    4- Une analyse du conditionnement idéologique hérité du passé
    a- L'analyse matérialiste de Marx: "Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience". L'exemple des illusions idéologiques des monarchistes coalisés dans le "parti de l'ordre"

    b- L'influence des représentations idéologiques du passé. Quelle différence dans la répétition du passé entre les révolutionnaires de 1789 et ceux de 1848?

    c- Pourquoi la farce du coup d'Etat de L.N. Bonaparte a-t-elle réussi? (la nostalgie de l'Empire dans la paysannerie)

    Bibliographie: Le 18 brumaire de Louis Bonaparte de K. Marx en G/F

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    52 分
  • Les Rendez-vous de Philopop - Présentation de la saison 2024-2025
    2024/09/22

    Présentation des activités de PHILOPOP (association populaire de philosophie du Havre) et du programme de la saison 2024-2025

    1-PHILOPOP, une association ouverte à tous

    •Quelques précisionsd'ordre pratique :
    voir sur le site de PHILOPOP (https://sites.google.com/site/philopoplh/) le barème des cotisations, le calendrier adopté, le rythme des séances (en moyenne 2 fois par mois un mardi ou un jeudi de septembre à juin hors vacances scolaire), le lieu et l'horaire (au Lycée Claude Monet du Havre, salle audio, de 20H30 à 22H30)

    •Les questions philosophiques: des questions que tout homme peut être amené à se poser au cours de son existence (exemple de la vérité)

    •L'ambition de PHILOPOP : permettre à tous ceux qui le souhaitent d'accéder à un questionnement philosophique en offrant les conditions d'un travail suivi

    2-Les séances au lycée Claude Monet: la formule d'un cours progressif (suivi d'une discussion)

    •Il ne consiste pas dans un exposé de connaissances et ne présente pas la pensée des philosophes comme une opinion savante

    •Il montre comment l'examen d'une notion (la justice, la vérité, le peuple, le temps...) conduit à formuler un ou des problèmes qui s'imposent nécessairement. La lecture des philosophes n'a pas d'autre intérêt que d'éclairer la réflexion, et de l'aider à aborder ces problèmes.

    3-Le programme de la saison 2024-2025

    •Les séances sont accompagnées d'un plan et enregistrées.
    L'enregistrement est accessible aux adhérents

    •Le thème :La Liberté.

    •L'oeuvre :L' Esprit des LoisdeMontesquieu (1748), collection Folio ou G/F

    •Les 5 premières séancesMardi 24 septembre, Jeudi 3 octobre, Mardi 15 octobre, Jeudi 7 novembre, Mardi 19 novembre (voir le calendrier sur le site de PHILOPOP)

    4-L'émission mensuelle des Rendez vous de PHILOPOP sur Ouest track radio (podcastée et accompagnée d'un plan)


    Montrer comment la lecture d'une oeuvre philosophique permet d'éclairer une question d'actualité et d'y réfléchir

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    40 分
  • Les Rendez-vous de Philopop - Le Temps
    2024/06/16

    Les Rendez-vous de PHILOPOP, émission du 16 juin 2024


    Le Temps


    Que le temps passe, c'est là un fait aussi évident que mystérieux qui est l'objet de la réflexion du philosophe H. Bergson (1859- 1941) tout au long de son oeuvre. En quoi consiste ce passage? Pour le comprendre, nous lirons surtout le 2ème chapitre de son 1er grand ouvrage, Les données immédiates de la conscience (1889).


    Mais pour être en mesure de le saisir, il faut d'abord se libérer de la représentation spatialisante que nous en procure notre intelligence, et comprendre pourquoi elle a besoin de nier sa réalité pour connaitre et expliquer les choses.


    1- La critique de la spatialisation du temps


    a- La transformation du temps réel (la durée) en espace


    b- L'intelligence a besoin d'immobilité


    2- Comment accéder au temps réel (la durée)?


    a- Il y a deux conceptions possibles de la durée: l'une "pure de tout mélange", l'autre "où intervient subrepticement l'idée d'espace"


    b- L'exemple des sons successifs d'une cloche: "ou bien je me propose explicitement de les compter" (compter, c'est dissocier et spatialiser), ou bien, "je me borne à recueillir l'impression pour ainsi dire qualitative que leur nombre fait sur moi"


    3- Les caractères de la durée pure


    a- Elle est "la forme que prend la succession de nos états de conscience quand notre moi se laisse vivre et s'abstient d'établir une séparation entre l'état présent et les états antérieurs"


    b- L'activité de la mémoire constitue la durée en fondant les états de conscience les uns dans les autres et en les organisant en un tout indivisible (voir l'exemple d'une mélodie)


    c- La durée est une activité de synthèse par laquelle le passé est perpétuellement conservé et intégré dans le présent. Il n'y a pas de temps universel qui soit le même tous et qui constitue le cadre des expériences, si ce n'est par convention, pour les commodités de la vie sociale, mais il y a une pluralité de durées individuelles dont le rythme peut varier.


    4- Qu'en est-il de notre identité personnelle (de notre "moi")?


    a- La durée constitue notre moi; “le temps est l'étoffe de notre être” (Evolution créatrice, chapitre 1)


    - Si notre passé se conserve tout entier en nous, la mémoire ne peut pas être une faculté qui conserve et classe des souvenirs


    - C'est la continuité de la durée qui permet de comprendre que nous soyons libres et puissions faire surgir de la nouveauté imprévisible (l'idée d'une "création de soi")


    5- Le temps n'existe-t-il que pour les êtres conscients?


    - De l'expérience de la durée intérieure à l'affirmation de "l'élan vital" (Evolution créatrice, 1907)


    - L'"intuition de la durée"



    Bibliographie:


    - Essai sur les données immédiates de la conscience (1889), chapitre 2.


    - Evolution créatrice (1907), chapitre 1


    - La Pensée et le Mouvant (1934)

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    45 分
  • Les Rendez-vous de Philopop - Qu'est ce que le pessimisme?
    2024/04/21

    Les Rendez-vous de PHILOPOP- émission du 21 avril 2024


    Qu'est-ce que le pessimisme ?


    Une lecture du Monde comme Volonté et comme Représentation de Schopenhauer (1819)


    Le pessimisme est ordinairement considéré comme la disposition d'esprit d'un homme qui voit tout en noir. S'agit-il seulement d'une vision de l'existence purement subjective qui est affaire d'humeur ou de tempérament ? Ou peut-on en donner des raisons objectives, comme le prétend Schopenhauer ? Cette émission vise à présenter sa démarche et à expliquer en quoi sa philosophie est un pessimisme.


    1- Le pessimisme réfute toute vision théologique du monde qui conduit à réduire le mal à une apparence ou à un moyen de promouvoir le bien


    a- C'est la rencontre du mal qui suscite l'interrogation philosophique, mais souvent les philosophes ont préféré relativiser son existence, en visant sa justification (optimisme métaphysique de Leibniz; philosophie de l'histoire de Hegel)


    b- La réfutation de l'optimisme de Leibniz (le monde "est le meilleur des mondes possibles"), doctrine illusoire reposant sur un théisme (affirmation d'un Dieu bon auteur du monde) et faisant un usage illégitime du principe de causalité (Dieu est considéré comme la cause première)


    c- L'argumentation du pessimisme opposée à l'optimisme: en quel sens Schopenhauer établit que le monde "est le pire des mondes possibles"


    2- L'élucidation de l'origine du mal (de la souffrance): le "Vouloir" comme puissance universelle et aveugle constitutive de toute chose, la souffrance étant ainsi " le fond de toute vie"


    a- Le désir humain, manifestation de sa force aveugle qui s'éprouve comme "une soif inextinguible" qu'aucun objet désiré ne saurait combler


    b- Si désirer, c'est souffrir d'un manque, le plaisir n'en est que la délivrance passagère. Le bonheur "n'est rien que de négatif"


    c- L'ennui (nous n'avons rien à désirer) est une souffrance plus insupportable que celle que nous éprouvons quand des obstacles nous empêchent de satisfaire un désir. Il révèle le non-sens de l'existence humaine (un parallèle avec Pascal).


    3- Se délivrer du Vouloir-vivre qui est la source du malheur de la vie


    a- La recherche du bonheur conduit au malheur tant qu'il est une course sans fin d’objets en objets.


    b- Quel intérêt pratique peut avoir une philosophie pessimiste: la prise de conscience de la source du malheur de la vie


    c- La "négation du Vouloir-vivre" comme affranchissement du Vouloir-vivre et de la tyrannie des désirs


    Conclusion: Le pessimisme comme remède contre l'illusion optimiste qui expose au désespoir



    Bibliographie:


    1- Le Monde comme Volonté et comme Représentation, d'Arthur Schopenhauer (1819)


    - 4ème partie: "La Volonté s'affirme, puis se nie", et Suppléments 17 ("Sur le besoin métaphysique de l'humanité") et 56 ("De la vanité et des souffrances de la vie")


    2- Pensée 126 de Pascal (édition Le Guern en Folio)


    3- Essais de théodicée de Leibniz, en G/F


    3- Candide, conte philosophique de Voltaire, particulièrement les chapitres 5 et 19

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    58 分