エピソード

  • Vallée de la chimie, quelle place pour les écosystèmes fluviaux ?
    2025/09/24

    A l’origine d’une largeur de presque deux kilomètres au Sud de Lyon, le fleuve a été canalisé afin de le domestiquer, au détriment des zones humides riches en biodiversité, qui s’en retrouvent asséchées. Les rejets des activités pétrochimiques participent également à polluer les sédiments, et plus généralement toute la vie du fleuve.


    Ainsi, si les acteurs industriels souhaitent verdir leurs activités, comment repenser le rôle d’écosystème vital du fleuve? Comment reconsidérer la place du Rhône dans une région qui multiplie les impacts à son encontre?

    Le mardi 23 septembre 2025, Radio Anthropocène était présente à la Bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu pour une émission, en direct et en public, autour des enjeux de la Vallée de la Chimie.


    Au cours d’une table-ronde d’une heure, nos trois invités (Isabelle Michallet, professeure à l’Université de Rennes, spécialiste du droit de l’environnement; Damien Dumollard, directeur du Syndicat Mixte du Rhône, des Îles et des Lônes (SMIRIL); Quentin Brunelle, directeur de l’association Des Espèces Parmi’Lyon) ont répondu aux questions de Florian Fomperie concernant les écosystèmes au sein d’un fleuve aujourd’hui largement transformé pour subvenir aux besoins industriels.


    La réglementation fait que tant qu’une substance n’est pas identifiée comme étant polluante, il n’y a aucune raison de la surveiller” (Isabelle Michallet)


    On voit revenir la loutre sur nos cours d’eau, mais aussi des libellules qui sont des indicateurs de la qualité des milieux aquatiques, comme le gomphe à pattes jaunes” (Damien Dumollard)


    La restauration de la nature est désormais juridiquement organisée, notamment par un règlement européen adopté l’année dernière sur la restauration de la nature, applicable désormais avec un certain nombre d’obligations” (Isabelle Michallet)

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  • On va tous créer !
    2025/07/15

    Conversation entre Bernard Lahire et Benjamin Allegrini, à l’occasion de la soirée de lancement de l’école de la résilience, le 8 juillet 2025 à l’Hôtel de Ville

    À l’occasion du lancement à Lyon de la première programmation de l’école de la résilience – une communauté d’acteurs pluriels réunis autour des enjeux de transition et d’adaptation -, Cité anthropocène invite le naturaliste Benjamin Allegrini et le sociologue Bernard Lahire. Durant cet échange, il sera question de ce que la science révèle, des traces invisibles, du social humain dans le continuum du vivant, des récits que nous construisons autour du réel. Et tout autant de manières renouvelées de “faire école” au travers de L’école des vivants cofondée par Benjamin Allegrini et Alain Damasio et d’un Institut de Science sociale du vivant que Bernard Lahire appelle de ses vœux.

    Benjamin Allegrini est naturaliste, il a exploré la faune et la flore de France avant de mener des recherches en Afrique et en Asie. Aujourd’hui, il dirige un écosystème de sociétés spécialisées en écologie, dont un laboratoire pionnier de l’ADN environnemental. Cofondateur de L’école des vivants, il signe avec L’ADN fantôme. Quand l’invisible laisse des traces (Les liens qui libèrent, 2025) son premier ouvrage, mêlant récit scientifique, anecdotes de terrain et réflexion sur notre lien au vivant. Au cœur du livre, Immeuble Zéro, une Volte-Face d’Alain Damasio, transpose en fiction les tensions soulevées par l’essai : un thriller intime qui questionne notre identité face à une Évolution que la science révèle autant qu’elle reconfigure.

    Bernard Lahire est sociologue, directeur de recherche CNRS, après avoir été professeur de sociologie à l’École normale supérieure de Lyon. Après avoir opéré un raccordement décisif entre sciences sociales et sciences de la vie en montrant que le social humain s’inscrit dans le continuum du vivant et ne se comprend que par une série de comparaisons entre sociétés humaines, mais aussi et surtout entre espèces sociales, Vers une science sociale du vivant constitue un pas supplémentaire en direction d’une science sociale du vivant unifiée.

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  • Alimentation et solidarités : un nouveau rapport à l’alimentation ?
    2025/06/06

    Selon une étude du CREDOC parue en 2023, 16% des personnes en France sont dans une situation de précarité alimentaire, un chiffre en augmentation depuis plusieurs années. Cette situation correspond à l'impossible accès pour les individus à une alimentation en quantité suffisante, de qualité, et choisie, faisant de la justice alimentaire un enjeu tant sanitaire que démocratique, touchant à un besoin vital mais aussi à la dignité des personnes. Face à ce constat, des initiatives territoriales émergent et permettent de repenser les rapports à l'alimentation dans leur dimension politique et collective.

    Pour en discuter aujourd'hui à l'occasion des Journées Métropolitaines de l'économie sociale et solidaire, Jindra Kratochvil reçoit Mathilde Ferrand, chercheuse, qui a notamment étudié l'accessibilité alimentaire en milieu rural, et Marie-Amandine Vermillon, co-fondatrice de l'association Bellebouffe.

    "L'alimentation n'est pas qu'une affaire individuelle, c'est une question éminemment politique. Il faut repenser nos solidarités alimentaires, pour un accès à une alimentation de qualité, choisie, et dont les producteurs soient rémunérés de façon juste." Marie-Amandine Vermillon


    "Il faut sortir d'un système d'aide alimentaire qui ne permet pas de changer structurellement le système pour réduire les inégalités." Mathilde Ferrand


    "L'alimentation est une manière de traiter tout un panel d'autres enjeux, économiques, politiques, sociaux, écologiques, de santé. C'est une approche transversale et systémique." Marie-Amandine Vermillon
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    46 分
  • Quelles alternatives à la crise du logement à Lyon ?
    2025/06/06

    Comment habiter ? Locatif privé, logement social, gestion coopérative non lucrative : quelles alternatives à la crise du logement à Lyon ?

    Une conversation entre Yannick Lecompte (Coopriétaires) et Anne-Sophie Thomas (Gestia solidaire), animée par Valérie Disdier et Lou Herrmann. Cette émission a été réalisée dans le cadre des Journées métropolitaines de l'économie sociale et solidaire, en partenariat avec la Métropole de Lyon et ESS France.

    "À Lyon plus d'un logement sur deux appartient à un multi-propriétaire de plus de cinq logements." Yannick Lecompte


    "On a un parc locatif privé qui peut porter l'effort national du logement pour tou·te·s, et faire émerger une offre de logement alternative entre le logement classique et le logement social." Anne-Sophie Thomas


    "Il y a une pénurie de logements dans les grandes métropoles, qui exclut toute une partie de la population de l'accès au logement." Anne-Sophie Thomas


    "Notre démarche, c'est de se réapproprier la ville, se réapproprier l'existant, car 80% de la ville du future est déjà présente." Yannick Lecompte


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    29 分
  • Médias indépendants, l’ESS, un rempart à la désinformation ?
    2025/06/06

    Alors que l’extrême droite, menée par une série de milliardaire, Bolloré, Sterin, Krestinski, mais également par tout un archipel de médias conservateurs s’implante et tend à coloniser l’espace médiatique français. Quelles sont les modalités de financements d’une presse indépendante ?

    Une conversation entre Pierre Lemerle (Rue89Lyon) et Robin Saxod (CoopMedias), animée par Florian Fompérie.

    "Notre volonté avec Coopmédias, c'est de faire du citoyen un acteur du paysage médiatique." Robin Saxod


    "Aujourd'hui, 11 milliardaires possèdent 90% de l'audience des hebdos nationaux, 86% de l'audience de la presse quotidienne régionale, et 50% de celle de la radio et de la télé." Robin Saxod


    "Comment réduire nos dépendances aux subventions et à la puissance publique et s'organiser en tant que société civile -citoyen·ne·s, acteur·ice·s de l'ESS- pour créer des modèles économiques pour les médias indépendants ?" Robin Saxod


    "Un média indépendant, c'est un média qui appartient à ses journalistes et à ses lecteur·ice·s, et donc qui est libre dans son traitement de l'information." Pierre Lemerle


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    35 分
  • Crise économique, comment resiste l'économie sociale et solidaire ?
    2025/06/06

    Entre les tensions géopolitiques, des finances nationales dans le rouge, un contexte politique et social intérieur instable prenant un virage droitier, et des collectivités territoriales sommées de se serrer la ceinture, les acteur·ice·s de l’économie sociale et solidaire se retrouvent pris·e·s en étau. Comment survivre à cette multicrise et quelles perspectives pour le secteur ?


    Pour répondre à ces questions, trois invité·e·s : Josepha Poret, directrice générale de Ronalpia, Nicolas Planchon, coprésident de la Cress (Chambre régional de l’Économie sociale et solidaire) et Émeline Baume, 1ère vice-présidente de la Métropole de Lyon à l'économie, au commerce, au numérique et à la commande publique.

    "L'ESS s'en sort dans la mesure où elle a l'obligation de s'en sortir car elle répond à des besoins sociaux. Dès lors que ces besoins sociaux ne disparaissent pas l'ESS ne disparaît pas, quel que que soit le contexte extérieur." Nicolas Planchon

    "On a fait une étude au sein de notre communauté de Ronalpia, et 76% des structures répondantes sont déjà impactées par la crise budgétaire et 87% voit déjà des conséquences, notamment dans leur fonctionnement interne." Josepha Poret

    "À chaque génération, de nouvelles envies d'agir et de nouvelles idées sont prototypées. Il faut créer les conditions de leur accompagnement, de leur déploiement, de leur croissance." Emeline Baume

    "L'essentiel des solutions aux problématiques de notre temps sont à inventer, elles sont en émergence." Nicolas Planchon


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    32 分
  • Sauver sa peau et le monde
    2025/04/04

    Partons de l’idée que le cinéma est une immense bibliothèque dans laquelle se trouve comme hébergée, encodée, une partie non négligeable des savoirs de l’humanité. Ainsi, il est tout à fait possible, grâce au cinéma, d’apprendre à survivre dans une forêt particulièrement hostile, d’apprendre à s’évader d’une prison, d’apprendre à devenir riche et célèbre, à piloter un avion, à conquérir l’homme ou la femme de sa vie, à défendre une ville contre les zombies, à voyager dans le futur ou dans le passé, etc., etc., – mais surtout, évidemment, on peut également y apprendre à sauver le monde.

    On pourrait émettre l’hypothèse que si nous aimons à ce point le cinéma, c’est parce qu’il nous offre des repères pour vivre dans un monde incertain, compliqué, plein de confusion. Il nous permet de nous orienter grâce à un répertoire extrêmement vaste de situations de vie et de modèle de caractères, de comportements et de problèmes à résoudre.

    Avec nos invité‧e‧s, nous allons nous pencher sur cette capacité du cinéma à nous proposer des récits et des solutions, en parcourant quelques grandes œuvres aussi incontournables que singulières de l’histoire du cinéma, et en croisant nos regards de spectateurs, de curieux et d’humains plus ou moins désorientés de la première moitié du XXIe siècle.

    Une conversation animée par Jindra Kratochvil, avec Alban Jamin (enseignant en littérature et cinéma), Lili-Violette Pellier et Omar Rouabah (étudiant‧e‧s à la Cinéfabrique), en direct depuis le cinéma Comoedia dans le cadre du festival À l'école de l'Anthropocène.

    "Un film représente beaucoup son auteur. Ce qu'on voit dans un film c'est la vision de celui ou celle qui l'écrit, qui nous transmet un point de vue sur le monde, sur la réalité." Lili-Violette Pellier

    "L'origine même du cinéma c'est le principe de décomposition du mouvement : faire apparaître des choses imperceptibles à l'œil nu. C'est un révélateur d'un monde invisible." Alban Jamin

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    46 分
  • Ce que l’archéologie a à dire de l’Anthropocène
    2025/04/04

    Comment l’archéologie et l’histoire ancienne nous permettent-elles de mieux cerner les enjeux actuels ? De quelles façons en parler au plus grand nombre ? Une discussion animée par Florian Fompérie, en compagnie des auteur·ice·s s et vidéastes Clothilde Chamussy et Lucas Pacotte de la chaîne Passé Sauvage, ainsi que du chargé de médiation du service archéologique de la Ville de Lyon Jillian Akharraz.

    "- Pourquoi en tant qu'archéologue parler du climat ? - Faire de l'archéologie, c'est penser à tout ce que l'humain fait, sa manière de vivre et donc son environnement. Le climat a changé, ce n'est pas pareil de vivre aujourd'hui qu'il y a 15 000 ans, donc il faut comprendre l'environnement et ses évolutions."

    "Le débat historique est intéressant sur la date du début de l'Anthropocène, mais c'est une notion avant tout politique. Nous ne sommes pas officiellement pour les géologues dans cette nouvelle ère mais peu importe, le terme est établi, il veut dire quelque chose et, surtout, il traduit une nécessité d'action. Le terme a un réel sens politique qui dépasse le débat historique."

    "L'archéologie ouvre une fenêtre sur le passé en même temps qu'elle questionne le présent. On fait toujours un va-et-vient entre des questions plus anciennes et très actuelles. On remet nos comportements en perspective."

    Ce podcast, et toutes les émissions produites au cours du festival, sont à réécouter sur le site de radio-anthropocene.fr et sur toutes les plateformes de streaming audio. Et pour les passionné·e·s d'archéologie, l'émission Micro et truelle, en partenariat avec le service archéologique de la Ville de Lyon, explore chaque mois l'histoire de la ville de Lyon à travers les âges.

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    42 分