Les fantômes de l’opéra met cette semaine en lumière la voix inoubliable de Tatiana Troyanos, grande mezzo-soprano américaine au tempérament ardent et à la présence scénique magnétique. Bernard Cribier retrace sa carrière fulgurante, ses rôles marquants et ses interprétations gravées au disque, pour redonner vie à l’une des artistes les plus fascinantes de la seconde moitié du XXᵉ siècle. Deux heures pour plonger dans la richesse, la sensibilité et la force dramatique d’une voix qui continue de hanter le monde lyrique.

Une émission animée par Bernard Cribier tous les mardis à 10h.

Tous les épisodes précédents de Les fantômes de l’opéra sont disponibles en podcast, pour (re)découvrir les grandes voix de l’opéra à votre rythme.

Pour cet épisode d’automne, Bernard Cribier nous invite à redécouvrir la clarté et la délicatesse d’une voix qui a marqué l’art vocal de la seconde moitié du XXᵉ siècle : Édith Mathis. Soprano suisse au timbre limpide et à la musicalité exemplaire, elle s’est imposée comme l’une des grandes interprètes mozartiennes de son temps, alliant intelligence du texte, pureté du style et émotion contenue.

Les fantômes de l’opéra retrace la trajectoire d’une artiste à la fois discrète et lumineuse, muse de Karl Böhm et partenaire de Dietrich Fischer-Dieskau, dont la voix continue de rayonner dans la mémoire des mélomanes.

Pour prolonger le plaisir de l’écoute, quelques enregistrements essentiels d’Édith Mathis :

• "Les Noces de Figaro" de Mozart (dir. Karl Böhm, Deutsche Grammophon) – Une Susanna d’une fraîcheur et d’une vérité inégalées.
• "La Flûte enchantée" de Mozart – Pamina incarnée avec une tendresse et une sincérité bouleversantes.
• "Die Schöpfung" de Haydn, dirigée par Karajan – La grâce classique dans toute sa transparence.
• Ses Lieder de Schubert et de Schumann avec Karl Engel et Fischer-Dieskau – L’art du mot et de la nuance portés à leur sommet.

À lire ou écouter : les entretiens de la chanteuse sur l’art de chanter Mozart, ainsi que plusieurs archives de la Radio suisse romande qui témoignent de sa sensibilité artistique et de son exigence.

Ce mois-ci, Bernard Cribier nous entraîne à la découverte d’une figure flamboyante de l’opéra du XXᵉ siècle : la mezzo-soprano Elena Obraztsova. Voix d’airain et tempérament incandescent, elle a marqué de son empreinte les grandes scènes du monde, de Moscou à la Scala, en passant par le Metropolitan Opera.

À travers des enregistrements rares et des témoignages marquants, Les fantômes de l’opéra retrace l’itinéraire d’une artiste hors norme, entre ferveur dramatique, puissance vocale et présence scénique inoubliable.

Une plongée dans l’univers d’une chanteuse qui fut, selon les mots de Karajan, « un volcan à l’état pur ».

Pour explorer davantage l’art d’Elena Obraztsova, voici quelques jalons essentiels :

• "Carmen" de Bizet (dir. Claudio Abbado, La Scala, 1977) – Son incarnation sensuelle et dramatique reste une référence absolue.
• "Don Carlo" de Verdi – Dans le rôle de la Princesse Eboli, elle conjugue éclat et intensité dramatique.
• "Prince Igor" de Borodine – Véritable apothéose de la tradition russe, avec une Obraztsova au sommet de son expressivité.
• Son récital "Russian Songs" – Témoignage vibrant de son attachement à l’âme musicale de son pays.

📚 À lire également : Elena Obraztsova – Une vie pour le chant (entretiens et souvenirs), qui révèle les coulisses d’une carrière guidée par la passion.