La chute de la production turque de noisettes fait flamber les prix
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Premier exportateur mondial de noisettes, la Turquie en a vu sa récolte 2025 chuter. En conséquence, les prix ont connu une ascension record, créant un contexte tendu qui a poussé les industriels comme Ferrero à s'approvisionner ailleurs, et notamment au Chili.
Si certaines transactions plus élevées ont été relevées, le prix moyen de la noisette turque au mois d'octobre (calibre 11mm/13mm) était d'environ 18 dollars le kilo, soit plus du double de l'année précédente, selon Jose Gutierrez Fernandez, analyste des marchés noix, épices et fruits secs chez S&P Global Energy.
Ce prix est la conséquence directe de gelées printanières qui ont touché la Turquie et l’Europe de l’Est, explique l'expert. Cette année, la récolte turque est inférieure à 500 000 tonnes, soit 100 000 à 200 000 tonnes de moins par rapport à ce que traitent les transformateurs turcs pendant une année habituelle.
À la baisse de la récolte, il faut ajouter une qualité moyenne médiocre, selon S&P Global Energy, ce qui a entrainé une flambée des prix pour les produits qui sortent du lot. Or la Turquie fournit, quand tout va bien, les deux tiers de l’offre mondiale : toute perturbation a donc un impact important sur le marché mondial.
Impacts en TurquieEn Turquie même, les faibles volumes ont ainsi poussé certains opérateurs à mélanger des noisettes de 2024 ou 2025 à des fruits secs issus des récoltes précédentes, pour répondre aux commandes. Cette pratique est pourtant interdite, relève Jose Gutierrez Fernandez.
Les intermédiaires qui ont acheté massivement la récolte turque en espérant profiter des prix records ont aussi provoqué un bras de fer avec le premier acheteur mondial, le groupe Ferrero. Ce dernier qui a fait comprendre qu'il pouvait puiser dans ses stocks et se fournir temporairement ailleurs, comme le détaille le Financial Times.
L'inflation et les taux d'intérêt élevés en Turquie ont finalement obligé les opérateurs à vendre pour avoir des liquidités. Ces intermédiaires participent à la détente des prix constatée sur la deuxième moitié du mois de novembre.
Chili et États-Unis, de précieux fournisseursD'autres fournisseurs peuvent combler en partie le manque de noisettes turques cette année et ont directement profité de la tension sur le marché. Le premier, c'est le Chili, dont la récolte 2025 (qui a eu lieu de mars à mai) est estimée à 120 000 tonnes, soit 25 000 à 30 000 tonnes de plus que les estimations initiales. Le pays a su par ses pratiques agricoles obtenir des rendements élevés, explique José Gutierrez Fernandez, et devient un fournisseur qui compte de plus en plus sur le marché.
Le Chili, comme l’Australie, a d'ailleurs été soutenu par Ferrero pour étendre ses surfaces cultivées. Ce soutien stratégique permet à l'industriel, qui achète environ 20 % de la production mondiale, d’avoir un approvisionnement continu, grâce aux cycles de production complémentaires entre hémisphères nord et sud.
les États-Unis ont cette année une récolte bien meilleure que l’année dernière (+20%), tout comme également la Géorgie, l'Italie et l'Azerbaïdjan. Grâce à ces derniers et au Chili, les confiseurs, dont Ferrero, ont pu reporter leurs appels d’offres en Turquie, favorisant la baisse actuelle des prix même si les niveaux restent toujours très hauts.