Lorsque l’on devient artiste, que l’on essaie de faire vivre son projet musical, de façon indépendante, ou accompagné par une équipe, on est confrontés à la réalité du terrain : le milieu de l’industrie musicale est très concurrentiel et souvent sans pitié.

De nombreux artistes ont été dégoûtés par le milieu musical, ne sont pas toujours reconnus à leur juste valeur, ou tombent dans un système de tremplins et de dispositifs ultra concurrentiels qui finit par les fatiguer.

Comment garder le cap sans se décourager et quelle stratégie adopter pour se fixer des objectifs réalistes, cesser de croire que certains dispositifs seront un vrai tremplin pour l’avenir, parce que ça n’est pas toujours le cas, et continuer de graviter dans ce milieu parfois rude sans s’éloigner de ses propres valeurs artistiques ?

Réalisation : Charlotte Bedhouche

Montage et mix : Antonin Rubatat

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On l’a déjà évoqué dans différents épisodes précédents : quand on est artiste, notre mental est mis à rude épreuve notamment à cause de la pression liée au métier et aux timings toujours très serrés, au besoin de toujours créer plus et mieux, au fait de devoir gérer plusieurs métiers en un, etc. La création artistique met aussi nos émotions à rude épreuve : on se met a nu, on dévoile une partie de soi, on est face au jugement, confronté.e.s à la critique, à la concurrence, à la frustration, parfois même au syndrome de l’imposteur.

Alors comment faire face à ces émotions, les comprendre, les apprivoiser, les dompter, sans les refouler ? Comment mettre au profit de son art cette sensibilité sans se faire envahir par un trop-plein qui peut parfois désorienter?

Aujourd’hui j’accueille Sally, au micro de J’aurais voulu, c’est à la base une artiste, aujourd’hui energeticienne, qui accompagne les artistes dans leur carrière en tentant de les orienter vers plus de sérénité en leur donnant des outils pour notamment mieux gérer leurs émotions et relativiser un maximum sur leur pratique et leur métier.

Ressources :
https://sallykhezzar.com/

Réalisation : Charlotte Bedhouche

Montage et mix : Antonin Rubatat

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On l'a vu dans le précédent épisode avec Déborah, artiste et jeune maman : quand on devient parent, que l'on a à charge des enfants et quand on attend un enfant, faire valoir ses droits, comprendre les démarches liées à la maternité, et continuer de recevoir ses indemnités tout en conservant son régime d'intermittence, c'est loin d'être évident. Pour creuser davantage ce sujet dans ce deuxième épisode dédié à la maternité et plus largement à la parentalité, et pour en savoir plus sur les ressources et aides disponibles, je reçois aujourd'hui Amandine Thiriet, engagée bénévolement pour le collectif Les Matermittentes.

Ressources citées dans cet épisode :
Matermittentes | maladie maternité et droits sociaux
Audiens
Thalie Santé
APSArts – Ensemble, prenons soin des artistes

Réalisation : Charlotte Bedhouche

Montage et mix : Antonin Rubatat

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Etre artiste et en vivre grâce à l’intermittence notamment c’est pouvoir concilier vie perso et vie pro en continu, tout en ayant un œil constant sur les dates à venir, les cachets, pour conserver son intermittence.

On l’a vu aussi dans des épisodes précédents, c’est être disponible régulièrement, et être parfois loin de chez soi, avoir un rythme de vie irrégulier et des horaires qui font parfois rentrer tard chez soi.

Alors, quand on devient parent, que l’on a à charge des enfants en bas âge, et même lorsque l’on attend un enfant, comment gère t-on tous ces aspects de la vie, la logistique, son congé maternité, sa propre santé, celle de sa famille, dans ce contexte ?

Je reçois aujourd'hui Déborah Costa Vieira qui vient témoigner de son expérience d'artiste et de jeune maman.

Réalisation : Charlotte Bedhouche

Technique : Antonin Rubatat (Studio Nouvel)

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Etre artiste aujourd’hui c’est vouloir développer son projet, seul.e ou accompagné.e, c’est vouloir le faire connaître, SE faire connaître, vouloir que les autres aime la production artistique qui a demandé du temps de travail, de l’investissement, et qui émane très souvent d’une passion. C’est aussi, on l’a vu, être face aux jugements, au succès, aux déceptions aussi. Le mental est clairement en jeu, partout, tout le temps. La recherche de la reconnaissance de son travail, de son œuvre, de soi est constante. Quand un artiste rencontre le succès, il doit faire face à tout un tas d’enjeux : gagner de l’argent, assurer des tournées, continuer à produire en parallèle : c’est dur, fatiguant, physiquement, moralement. L’artiste doit aussi parfois faire face à l’indifférence ou à l’échec..

L’idée ici , avec Joachim Müllner, médecin psychiatre et chanteur du duo Hanami, est de pouvoir dresser les facteurs de risques du métier d’artiste en matière de santé mentale, mais aussi et surtout d’évoquer ensemble les ressources et les conseils pour être accompagné.e mentalement dans sa carrière et sa pratique, qu’elle soit professionnelle ou non.

Réalisation : Charlotte Bedhouche

Technique : Antonin Rubatat (Studio Nouvel)

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Etre artiste est un métier du ressenti, du vivant, de l’émotion, du sensible, et tout cela relève aussi, du conscient, de l’inconscient, du mental. Créer et interpréter, c’est aussi une façon, pour certain.e.s, d’extérioriser, de vivre et d’accueillir une émotion ou un pan de vie.

La démarche personnelle de création peut être thérapeutique, mais la confrontation de cette production à un public, pour en vivre, ou simplement pour partager, met la santé mentale de l’artiste en jeu. L’artiste doit donc pouvoir préserver sa liberté de créer mais aussi une distance nécessaire avec l’affect.

Aujourd’hui, pour témoigner sur cette question des ressentis, je reçois Léo, chanteur et guitariste, compositeur et interprète en particulier pour son projet : Pileos.

Réalisation : Charlotte Bedhouche

Technique : Antonin Rubatat (Studio Nouvel)

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Une rémunération qui varie, une activité en dent de scie, un régime d’assurance chômage spécifique, une protection sociale particulière et un suivi de chaque travailleur moins rigoureux par rapport à un cadre d’emploi un peu plus « classique ». L'intermittence nécessite une certaine rigueur et une autonomie de la part des artistes ayant le "statut" ou souhaitant l’obtenir : suivi de ses heures et de son actualisation chaque année, assurance d’une rémunération adaptée et déclarée correctement à chaque embauche, penser à s’accorder des pauses, veiller à faire ses visites médicales obligatoires, etc.

Aujourd’hui on tentera de dresser le panorama des inconvénients, des difficultés et des enjeux de l’intermittence, notamment suite à la crise COVID, mais aussi des avantages et des droits des intermittent.e.s.

Au micro de « J’aurais voulu » aujourd’hui, j’accueille Franck Dunas, artiste intermittent qui réalise et anime la chaîne YouTube « 507 heures » depuis plusieurs années, il vulgarise le statut d’intermittent du spectacle et apporte conseils et petits tips pour y voir plus clair.

507 HEURES - YouTube

Réalisation : Charlotte Bedhouche

Technique : Antonin Rubatat (Studio Nouvel)

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Être artiste et en particulier musicien ou musicienne c’est chercher à se faire connaître pour faire fonctionner son projet artistique. Mais lorsque l’artiste n’est pas entouré par un manager ou par une équipe qui gère la promotion du projet, il faut se démener seul.e, aller à la rencontre et au contact de programmateur.trice, de manager, de tourneurs, se déplacer sur les événements professionnels du secteur de type MAMA, BIS de Nantes, JIMI, Printemps de Bourges, etc. Ça veut dire se rendre à des « apéros pros », comme on les appelle dans le milieu... N’est-ce pas antinomique d’appeler ça comme ça ?

Aussi, en tant qu’artiste, tenir un rythme de tournée parfois effréné, dormir peu et/ou mal, consommer de l’alcool après chaque concert, consommer d’autres substances pour avoir l’impression de mieux tenir le choc, ça arrive aussi régulièrement à bon nombre d’artiste et en particulier dans la musique.

L'omniprésence de l’alcool dans la musique est donc un réel problème quand on sait qu’au delà de 2 verres d’alcool par jour, la consommation devient inquiétante et que 56% des artistes répondants à la dernière étude CURA disent consommer entre 1 à 2 verres par jour, et 14% plus de 3 verres par jour.

Vous l’aurez compris, l’alcool et sa consommation abusive dans le milieu de la musique et chez les musicien.ne.s notamment est un vrai sujet, et il est encore tabou.

Charlotte Cegarra, artiste et auteure du blog "Une vie d'artiste" vient témoigner.

Quelques ressources liées à cet épisode :
L'INSAART (Institut de soin et d'accompagnement pour les artistes et techniciens)

Application Try Dry

Pour trouver de l'aide face aux addictions : https://intervenir-addictions.fr/

Mutuelle Audiens

Claire Touzard - Sans Alcool - Editions Flammarion

Réalisation : Charlotte Bedhouche

Technique : Antonin Rubatat (Studio Nouvel)

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