エピソード

  • Guerre Israël-Iran: «Le Moyen-Orient est un tombeau du droit international de l'emploi de la force»
    2025/06/18

    Au sixième jour, l’escalade dans le conflit entre l'État hébreu et la République islamique a poussé Donald Trump à écourter sa participation au sommet du G7. Peu avant son départ, les dirigeants du G7 se sont entendus pour appeler à une « désescalade » et à « protéger les civils » tout en réaffirmant le droit de l’État hébreu à « se défendre ». Pour l'Iran, cette déclaration est un scandale, la diplomatie iranienne dénonce une « rhétorique unilatérale » du G7 et explique que le pays « se défend contre une agression cruelle » d'Israël. Que dit le droit international ? Éléments de réponse avec Serge Sur, professeur émérite de droit international public à l’Université Paris II, membre de l’Académie des sciences morales et politiques et rédacteur en chef de la revue Questions internationales.

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  • Guerre Israël-Iran: en Israël, «on observe des hésitations» concernant l'élimination d'Ali Khamenei
    2025/06/17

    La guerre se poursuit entre Israël et l'Iran sans aucun signe d'apaisement. Téhéran menace d'intensifier ses attaques et Israël annonce avoir tué le plus haut gradé militaire. De nombreux membres importants des Gardiens de la Révolution islamique n'ont pas survécu aux offensives ciblées, quasiment toutes de la même génération et avec le même type de profil. Qui étaient les fonctionnaires et les scientifiques victimes d'Israël au cours de ces derniers jours et quelles conséquences pour le pouvoir des mollahs ? Entretien avec Stéphane Dudoignon, directeur de recherche au CNRS. Auteur de l’ouvrage « Les Gardiens de la Révolution en République islamique d'Iran », aux éditions CNRS.

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  • Guerre Israël-Iran: «Plus rien n’arrête celui qui dispose de la force dominante»
    2025/06/16
    Au quatrième jour de confrontation entre Israël et l'Iran, le bilan est de 24 tués en Israël depuis vendredi et au moins 224 morts côté iranien. Analyse des conséquences possibles sur les conflits déjà en cours dans la région et pour le régime iranien avec Firouzeh Nahavandi, professeure émérite à l’université libre de Bruxelles, autrice de « Femmes iraniennes, évolution ou révolution, comment survivre sous un régime islamique », éditions Code9/La Pensée et les Hommes, et Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités et président de l’IReMMO, co-auteur de « L'Atlas du Moyen-Orient », éditions Autrement. RFI : Où vont ceux qui quittent Téhéran ? Est-ce qu'il n'y a que la capitale et les villes dans lesquelles se trouvent des installations nucléaires qui sont menacées aujourd'hui ? Firouzeh Nahavandi : Non, bien évidemment. Il y a beaucoup de concentration dans Téhéran. Il ne faut pas oublier non plus que c'est la capitale avec près de 10 000 000 d'habitants. Et donc ceux qui peuvent partir et qui peuvent se faire loger ailleurs dans les villes qui seraient moins touchées, dans les petits villages, et ailleurs en Iran, sont en train de quitter. Il est vrai que la ville est en train de se vider à une rapidité assez impressionnante et que la population est totalement choquée et affolée par ce qui est en train de se passer, ce qu’éventuellement ils pourraient subir. Donc, il y a une peur à Téhéran, mais c'est une peur que l'on peut retrouver également dans d'autres lieux, même autres que là où il y a des installations nucléaires et où, à côté des installations nucléaires. Il faut dire que ces installations sont un petit peu dispersées partout en Iran. Cette peur selon vous pourrait-elle amener certains à se retourner contre le régime ? Il y a déjà des manifestations contre le régime et donc des personnes qui ne soutiennent pas, au contraire, ce qui est en train de se passer. Donc de là à parler d'un soulèvement d'une population sans armes et sans aucun soutien, on ne peut pas le dire. Ce que l'on peut dire, c'est que de toute façon, s'il se passe quelque chose, c'est de l'intérieur de l'Iran, que cela va avoir lieu. Mais dans quelles circonstances ? Je crois qu'il est difficile de le dire maintenant. Plusieurs figures des Gardiens de la révolution ont été visées par Israël. Est-ce que selon vous, le régime est assez solide pour fonctionner après leur disparition ? Je pense que le régime est loin d'être solide. Effectivement, il était déjà délégitimé depuis longtemps et en particulier depuis le mouvement « Femme, vie, liberté ». Et aujourd'hui, en perdant quand même des responsables importants de différents secteurs militaires, paramilitaires, il est en faiblesse. Et en plus il a perdu le soutien de ses proxys. On pense en particulier au Hezbollah qui a dit qu'il n’en avait rien à faire. Donc c'est un régime affaibli et qui est aux abois et qui sera prêt à faire tout ce qu'il peut pour sa survie. Israël dit avoir visé la force d'élite al-Qods, qu'est-ce qu'elle représente en Iran ? C'est la principale force qui intervient à l'extérieur de la République islamique d'Iran. C'est une des forces qui intervient dans tous les pays et dans tous les conflits que provoque la République islamique et qui est présente dans les pays voisins, qui est intervenue en Irak, qui est intervenue en Syrie et qui soutient ou qui arme et en même temps apprend, fait des exercices avec tous les proxys et tous les mouvements qui sont dans les pays voisins, pour déstabiliser ces pays voisins. Il n'y a pas d'indications que le site nucléaire souterrain de Natanz soit touché, nous dit l'AIEA. C'est la partie en surface qui a été détruite, comme l'a revendiqué le Premier ministre israélien. Qu'est-ce que ça veut dire concrètement, que les capacités sont intactes ? Jean-Paul Chagnollaud : Ça, il est beaucoup trop tôt pour le dire. Mais c'est vrai que lorsqu'on parle du programme nucléaire, il faut distinguer plusieurs choses. Il y a des réacteurs nucléaires. S'ils étaient attaqués, ce serait un drame absolu. Et d'ailleurs, l’AIEA l'a rappelé très fermement. Deuxièmement, il y a les usines d'enrichissement d'uranium à Natanz, mais aussi à Fordow. Et à Natanz, il y a une partie manifestement qui est à ciel ouvert, si je puis dire, et sans doute une partie souterraine. Mais Fordow, d'après ce qu'on peut savoir, c'est entièrement enfoui et donc il est clair qu'il doit y avoir encore des capacités importantes qui sont là. Donc, on ne sait pas exactement le résultat. On le saura plus tard. Mais pour l'instant, il est clair que ce programme doit être abîmé, mais il est évidemment loin d'être complètement détruit. Et puis il y a une autre dimension que je trouve importante, c'est la dimension qualitative, c'est-à-dire le fait qu’il y a beaucoup de gens, des scientifiques ...
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  • Guerre Israël-Iran: «Il y a un très large consensus de la société israélienne», estime Denis Charbit
    2025/06/15
    Guerre Israël-Iran, treize personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche 15 juin en Israël par des tirs de missiles iraniens en représailles des frappes israéliennes depuis le début de cette escalade militaire vendredi. Quel est actuellement le sentiment général des Israéliens sur cette opération lancée par le gouvernement de Benyamin Netanyahu ? Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l'Université ouverte d'Israël, spécialiste de la société israélienne, est l'invité international de la mi-journée de RFI. RFI : Ces dernières nuits, les sirènes d'alerte ont retenti à travers le pays, la population a été appelée à se mettre à l'abri. Quel est le sentiment général des Israéliens sur cette opération lancée par le gouvernement de Benyamin Netanyahu ? Denis Charbit : De manière générale, par rapport au conflit qui oppose Israël au Hamas dans la bande de Gaza, avec la question des otages où, effectivement, les opinions sont relativement divisées, là, il y a plutôt unanimité. Parce que personne n'ignore en Israël, toutes tendances politiques confondues, que l'Iran développait, était sur le point de mettre au point une arme nucléaire dont on sait bien qu'elle aurait visé Israël tôt ou tard. Et en tout cas, elle aurait établi un duopole dans une région dans laquelle seul Israël maîtrise l'arme nucléaire. De ce point de vue-là, il y a un très large consensus, mais qui, bien sûr, oblige la société israélienne, tous les Israéliens, à prendre les mesures de sécurité nécessaires et, en gros, à se tourner vers leur abri. C’est là où les inégalités sociales apparaissent, puisqu’il y en a qui disposent de cet abri anti-atomique dans leur propre appartement. Mais d'autres doivent aller dans les escaliers lorsqu'il s'agit de bâtiments construits avant 1990. À partir de 1990, tous les bâtiments construits en Israël doivent avoir un abri anti-atomique. Et là, je dirais, et c'est un petit peu, il faut bien le dire, au petit bonheur la chance. Ça atteint la localité de Rishon LeZion. Hier, celle de Bat Yam, Tel Aviv avait été frappée, Haïfa également, avec les dégâts matériels très expressifs, mais surtout aussi des pertes humaines. Vous avez donné le chiffre de treize à ce jour et on comprend bien qu'on est dans une longue durée. La population se prépare à ce que cela dure ? Oui. Tout le monde se prépare à ce que cela dure. D'abord, toutes les activités sont arrêtées. Les gens continuent de travailler chez eux, à domicile. Personne ne se rend sur son lieu de travail, sauf ce qui est considéré comme urgent les hôpitaux, mais tout le reste est bloqué. Vous imaginez que toutes les personnes se sont approvisionnées puisque ça, ça reste ouvert. On est aussi incertain sur la durée de l'opération. On voit bien que l'armée israélienne tient bien les choses en main. On se rend compte que la capacité de riposte iranienne, certes, est significative, mais elle est globalement interceptée par la défense israélienne. Mais ce n'est pas du 100 %, ce n'est pas totalement hermétique. Les drones, le Dôme de fer, toute la panoplie mise en place par Israël depuis de longues années fait bien le travail, mais elle ne le fait pas complètement. D'où ces cinq ou six immeubles qui ont été gravement endommagés et qui ont entraîné effectivement des pertes humaines. La population fait-elle la différence entre cette riposte iranienne et les tirs qu’elle avait pu subir de la part du Hezbollah libanais ? Oui, parce qu’il faut bien comprendre une chose : c'est la première fois, en fait, depuis 1973, depuis la guerre du Kippour, que l'armée israélienne est confrontée à une autre armée. Alors certes, ce ne sont pas les fantassins, ce n'est pas l'armée de mer, ce n'est pas la même configuration qu'en 1973, mais on n'a plus affaire à une organisation comme le Hezbollah, le Hamas, le Fatah autrefois. Là, on est dans une confrontation d'État à État. L’Iran, ce n'est pas une petite organisation militaire et donc on se doute, et c'est la grande question qu'on se pose en fait. Est-ce que c'est un tigre de papier ? Elle a fait miroiter – ce qui avait été le cas pour le Hezbollah, on avait surestimé sa capacité. On s'est rendu compte qu'il était finalement bien plus faible, qu'on le croyait. Et c'est la question qu'on se pose pour l'Iran. Est-ce que, effectivement, l'Iran, à l'image du Hezbollah, n'a pas la capacité qu'elle prétendait avoir lorsqu'elle menaçait Israël de représailles. Ou bien c'est un plan à échéance, à plusieurs étapes et, peut-être, finalement, on est, encore une fois, dans une opération de longue durée. Et quand bien même le rapport de force semble être beaucoup plus favorable à Israël, dans la capacité de frapper le terrain de l'adversaire, il n'empêche qu’il n'est pas encore certain que l'Iran soit, comme on a un peu le sentiment aujourd'hui, ...
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  • Israël: «Nous allons nous débarrasser de la capacité militaire nucléaire que l'Iran voulait développer»
    2025/06/14

    Retour sur cet engrenage entre Israël et l'Iran : après l'offensive lancée dans la nuit de jeudi à vendredi 14 juin par Israël sur Téhéran, l'Iran a riposté avec des missiles balistiques sur l'État hébreu. Quelle va être la durée et la suite des événements ? Pour en parler, Joshua L. Zarka, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l'État d'Israël en France, est l'invité international de mi-journée de RFI.

    À lire aussi«Israël peut continuer à détruire des sites en Iran mais l'expertise nucléaire va rester»

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    13 分
  • Frappes israéliennes en Iran: «Une attaque contre-productive par rapport au nucléaire iranien»
    2025/06/13
    Regain de tensions géopolitiques au Moyen-Orient après les frappes d’Israël contre l'Iran, visant son programme nucléaire et ses installations militaires. Au moins 20 hauts gradés iraniens ont été tués. Malgré l’enthousiasme de Donald Trump, Washington assure ne pas être impliqué dans ces frappes et avoir juste été prévenu. Des frappes qui interviennent au lendemain de l'annonce, par l'Iran, de l'accélération de sa production d'uranium enrichi. Analyse et décryptage avec l’invitée de la mi-journée de RFI, Héloïse Fayet, chercheuse au Centre d'études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (Ifri), responsable du programme de recherche Dissuasion et prolifération. RFI : Ces frappes interviennent au lendemain de l'annonce par l'Iran de l'accélération de sa production d'uranium enrichi. Fallait-il s'attendre à cette réaction militaire israélienne ? Héloïse Fayet : Tout d'abord, l'annonce iranienne d'hier, sur l'accélération de son programme, est elle-même une réaction à une motion de censure qui a été décidée au Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, donc l'agence qui supervise notamment le programme nucléaire iranien. On est sur un enchaînement de causes et de conséquences. Cependant, la frappe israélienne, enfin l'opération israélienne, est à voir dans un contexte beaucoup plus global. Cela fait plusieurs années, voire plusieurs dizaines d'années, qu'Israël s'inquiète de la menace que représente l'Iran pour sa sécurité. Et s'inquiète beaucoup plus d'un programme de missiles balistiques conventionnels qui existe – et que l'Iran a déjà employé à plusieurs reprises contre Israël – plutôt que d'une menace nucléaire. Qui pour l'instant ne s'est pas concrétisée. Car rappelons qu'aujourd'hui, tous les services de renseignement du monde – ceux qui s'y intéressent –s'accordent à dire que l'Iran n'a pas d'arme nucléaire fonctionnelle. Et donc aujourd'hui ne présentait pas de menace nucléaire directe et concrète pour Israël. Qui, rappelons-le, est un État qui possède l'arme nucléaire. Le site de Natanz a été touché, mais pas ceux de Fordow et d'Ispahan. Est-ce que Natanz a un intérêt particulier pour l'armée israélienne ? Aujourd'hui, il y a deux sites principaux qui concourent à la progression du programme nucléaire iranien : le site de Natanz et le site de Fordow. En réalité, le site de Fordow est plus important pour le programme nucléaire iranien, mais il est aussi beaucoup mieux protégé. Étant donné que c'est un site en grande partie construit sous une montagne qui est donc bunkérisé et qui est extrêmement difficile à détruire. Si les Israéliens veulent effectuer des dégâts importants sur le site de Fordow, ils auraient besoin de bombes pénétrantes qu'ils n'ont pas dans leur arsenal. Ils auraient besoin d'un soutien américain s'ils voulaient faire des dommages importants sur le site de Fordow. C'est pour cela qu'ils se sont plus concentrés sur le site de Natanz qui lui est moins protégé. Mais à ce stade, c'est assez compliqué de voir, de comprendre l'étendue des dégâts qui ont été provoqués par les frappes israéliennes. Les Israéliens affirment qu'ils ont détruit des installations souterraines à Natanz. Pour l'instant, l'analyse des images satellitaires montre plutôt la destruction d'infrastructures vitales pour le bon fonctionnement du site. Mais peut-être pas de centrifugeuses, la pièce principale de la production d'uranium utilisée par l'Iran. Aujourd'hui, c'est trop tôt pour évaluer l'impact concret qui est fait par ces frappes sur le programme nucléaire iranien. En réalité, pour moi, c'est presque une attaque contre-productive par rapport au nucléaire iranien, étant donné que les dégâts ne sont à priori pas si importants que cela, mais que l'Iran avait toujours affirmé que si jamais il y avait des attaques contre ses installations nucléaires, alors plus rien ne les arrêterait pour sortir du traité de non-prolifération nucléaire et franchir le seuil nucléaire, donc effectuer les étapes techniques nécessaires pour développer une arme nucléaire. Il faut espérer que les Israéliens aient une vision différente de la chose, avec peut-être du renseignement supplémentaire. Sinon, ils viennent de donner aux Iraniens l'excuse dont ils avaient besoin pour continuer leur programme nucléaire. D'un point de vue strictement légal, du droit international, Israël avait-il le droit de frapper ces installations nucléaires ? C'est assez complexe parce que les États peuvent frapper un État souverain si jamais il y a une menace imminente sur leur propre sécurité et leur propre souveraineté. Ce sera le défi pour Israël qui, il faut le rappeler, n'est pas à une violation du droit international près, mais va devoir justifier son attaque. Ils ont commencé à le faire, notamment en publiant ...
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    19 分
  • Négociations sur le nucléaire iranien: «On arrive au moment de vérité»
    2025/06/12

    L'Agence internationale de l'énergie atomique a condamné ce jeudi 12 juin Téhéran pour « non-respect de ses obligations nucléaires ». En réaction, la République islamique a annoncé la prochaine construction d'un nouveau site d'enrichissement d'uranium. Le tout en pleine période de pourparlers avec les États-Unis. Entretien avec David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Iris et à l’Institut français d’analyse stratégique, rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques.

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    7 分
  • Tensions à Los Angeles: «Les images servent le discours trumpiste»
    2025/06/11

    La ville de Los Angeles a passé la nuit sous couvre-feu, instauré par le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom qui s'est fermement opposé à la décision de Donald Trump d'y envoyer la Garde nationale contre les manifestants dénonçant les raids des services de l'immigration. Entretien avec l’historienne Françoise Coste, professeure des universités et spécialiste de la politique intérieure américaine.

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