LES PERSONNES NOIRES FACE À LA PROBLÉMATIQUE DU LOGEMENT AU QUÉBEC
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Ce 4ᵉ épisode du podcast « L’Observatoire vous parle » est consacré à la crise du logement vécue par les personnes noires au Québec. Cyrille Ekwalla y reçoit le Pr Félix Zogning, économiste à l’Université de Sherbrooke, et le Docteur en ethnologie Patrick Minko, chercheur à l’Observatoire des communautés noires du Québec.
Deux études complémentaires y sont présentées. La première, quantitative, exploite les microdonnées du recensement 2021 de Statistique Canada pour analyser 900 000 ménages au Québec selon 16 indicateurs : accès, qualité et coût du logement. La seconde, qualitative, croise des récits de vie pour mettre des visages et des histoires derrière les chiffres.
Les résultats sont clairs : les ménages noirs sont structurellement désavantagés. Environ 40 % seulement sont propriétaires, contre plus de la moitié dans l’ensemble du Québec. Ils vivent davantage dans de grands blocs d’appartements, plus rarement dans des maisons unifamiliales, et comptent presque deux fois plus de familles monoparentales, le plus souvent des femmes seules avec enfants. Leur logement est souvent de moindre qualité, mais plus coûteux : en moyenne 1 342 $ par mois contre 1 166 $ pour l’ensemble des ménages, avec une part nettement plus grande de foyers qui dépassent le seuil de 30 % du revenu consacré au loyer. Même en tenant compte du revenu, de la scolarité ou de la situation familiale, l’origine noire demeure un facteur explicatif majeur des inégalités observées.
Du côté des vécus, Patrick Minko documente une discrimination récurrente : rendez-vous annulés dès que le propriétaire voit la couleur de peau, propos humiliants, retards dans les réparations, demandes illégales de dépôts ou de garants, pressions pour quitter le logement, poussée vers certains quartiers. Face à cela, les personnes développent tantôt des stratégies d’adaptation et de bricolage, tantôt un sentiment d’impuissance, nourri par une méconnaissance de leurs droits et un manque d’information sur les recours possibles.
En conclusion, les deux membres du Groupe de recherche en économie mis en place par l'Observaytoire des communautés noires du Québec appellent à des politiques de zonage plus inclusives, à davantage de logements sociaux, au renforcement des organismes d’accompagnement et à une meilleure éducation juridique des locataires, notamment via un guide pratique produit par l’Observatoire.
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