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CAN 2025: les transformations de Tanger à l'approche de la Coupe d’Afrique [4/6]

CAN 2025: les transformations de Tanger à l'approche de la Coupe d’Afrique [4/6]

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Avec ses 2 500 ans d’histoire, Tanger, située au nord du Maroc, n’a cessé d’évoluer au fil des siècles. Hôte de la CAN 2025, la ville a connu, au cours des quinze dernières années, des transformations urbanistiques majeures : déplacement de la gare ferroviaire et du port de commerce, rénovation de la médina, etc. Ces bouleversements ont créé une bataille entre les anciens et les modernes chez les Tangérois, entre les partisans du changement et les nostalgiques d’une ville plus authentique. Reportage dans une ville entre deux mers et plus particulièrement dans la médina de Tanger. De notre correspondant à Tanger, « Cette kissaria a au moins trois siècles. » Depuis 300 ans, des commerçants comme Hassan vendent des habits traditionnels, caftans ou gandouras, dans cette kissaria, une petite cour intérieure de la médina : « C’est très ancien, c’est dans le style marocain. » Longtemps dégradé, le lieu est désormais refait à neuf : les zelliges (faicences) sur les murs ont été restaurés, et le sol est marbré. Des chanteurs apprécient de venir y tourner des clips. Au total, le Conseil régional affirme avoir consacré près de 14 millions d’euros à la réhabilitation de l’ensemble de la médina. « C’était catastrophique. Maintenant regarde comme c'est bien ! Moi, je vois que la municipalité fait pas mal d’efforts, et ça marche de mieux en mieux. » Youssef, qui a toujours habité dans la vieille ville, salue l’effort, tout comme l’artiste tangérois Noam Chaoudri : « Ils ont refait toutes les façades, tous les bâtiments, toutes les ferronneries. Ils ont ajouté des fleurs, ils ont très bien pavé. C'est une merveille de s’y promener. Mon coin préféré dans tout Tanger, c’est clair que c’est la médina ». Ces dix dernières années, c’est toute la ville qui a changé de visage. Du haut de ses 22 ans, Abdelrahman, joaillier, a été témoin de cette métamorphose, notamment avec la construction d’un nouveau port de commerce. « Avant, au niveau du port, on n’avait que Tanger Ville, on n’avait pas Tanger Med. Les camions passaient par là, on avait la station de train qui traversait en plein milieu de la corniche, la gare routière, la porte de l’ancien port… C’est très différent, oui. » Au milieu de ses bijoux en or, le jeune homme est presque nostalgique d’un temps révolu : « Moi, je préfère l’ancien. Le nouveau, c’est mieux pour toute la ville, mais moi, je préfère l’ancien ». Explosion du tourisme « Mieux pour la ville », et pour l’accueil des touristes notamment, émerveillés par une cité au charme unique et aux lumières qui ont inspiré plusieurs générations d’artistes. En un peu plus de dix ans, le nombre de nuitées a doublé. On estime à 850 000 le nombre de touristes à Tanger en 2024. Cette vague de visiteurs a bouleversé certains équilibres : « On ne se connaît plus, en fait, entre Tangérois. L’ancienne Médina, c’étaient uniquement des Tangérois qui vivaient ici. Tous ceux qui avaient leur propriété dans la Médina ont vendu leur bien en 2015. S’ils s’étaient sentis bien, ils ne seraient pas partis. » Le site de location de logements de courte durée Airbnb propose 7 810 logements dans la ville, notamment dans la médina et la kasbah. Mounia a grandi dans ce quartier historique fortifié, qui jouxte la médina : « Le tourisme, ça gâche un tas de trucs, et on n’a plus accès à certains endroits, car c’est bondé de touristes. Il y a les Airbnb qui arrivent, un peu comme en Espagne, et donc, il y a une pénurie de logements. » Depuis 2018, le port Tanger Ville peut également accueillir jusqu’à trois bateaux de croisière simultanément, ce qui peut représenter jusqu’à 10 000 visiteurs en transit. À écouter aussiCAN 2025: Rabat, ville majeure du tournoi et nouveau centre névralgique du football marocain [1/6] À écouter aussiCAN 2025: Casablanca, la capitale du foot dont l'étoile pâlit [2/6] À écouter aussiCAN 2025: Marrakech, un refuge pour les artistes de tout le pays et d’ailleurs [3/6]
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