エピソード

  • Avec Karol Nawrocki, la Pologne entre l’Europe et Donald Trump
    2025/06/15

    Environ 370.000 voix d’écart seulement ont été décomptées, sur plus de 28 millions d’électeurs… Le second tour de la présidentielle n’a jamais été aussi serré, en Pologne. Finalement, le nationaliste Karol Nawrocki a été élu, début juin, avec 50,89% des suffrages, face au maire de Varsovie, le pro-européen Rafal Trzaskowski. Un tout petit écart qui pourrait avoir de grandes conséquences…

    D’abord, pour la Pologne et pour le gouvernement de Donald Tusk, qui va avoir du mal à imposer ses réformes, avec ce président conservateur… Et puis pour l’Europe, qui doit, dans un contexte de guerre en Ukraine, composer avec ce pays, l’un des plus puissants sur le plan militaire, géographiquement proche de la Russie mais présidé, désormais, par un homme fasciné par Donald Trump.

    Invités :

    - Pierre Buhler, ancien ambassadeur français à Varsovie jusqu’en 2016

    - Jacques Rupnik, directeur de recherche émérite au Centre de recherches internationales de Sciences Po, spécialiste de l’Europe centrale.

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    48 分
  • Attaque massive d’Israël contre Téhéran: un tournant pour l’Iran et la région
    2025/06/14

    «Rising Lion» («le lion qui se lève») : voilà comment Israël a baptisé son opération en Iran. L’État hébreu a lancé une offensive, dans la nuit du vendredi 13 juin 2025, en frappant une centaine de cibles militaires et nucléaires iraniens. Plusieurs hauts gradés des forces iraniennes ont aussi été tués. Israël justifie cette attaque en assurant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du point de non-retour vers la bombe atomique.

    L’Iran dénonce une «déclaration de guerre» et promet une riposte «sans limites». La communauté internationale, elle, appelle à la désescalade. Cette offensive intervient au moment où Téhéran avait entamé avec Washington des négociations sur un accord sur le nucléaire. Mais les cartes sont désormais rebattues.

    Invités :

    - Azadeh Kian, professeure franco-iranienne de sociologie à l’Université Paris Cité

    - Benjamin Hautecouverture, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique

    - David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), spécialiste du Moyen-Orient

    - Nicolas Falez, journaliste au service international de RFI.

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    49 分
  • Les fonds marins: une nouvelle frontière géopolitique?
    2025/06/08

    Un siècle minier s’ouvre et la question qui se pose est de savoir où trouver tous les métaux dont nous allons avoir besoin. Que ce soit pour la transition énergétique ou la transition numérique. La production mondiale actuelle est largement insuffisante.

    Selon la CNUCED, Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, la somme des projets miniers prévus d’ici à 2030 est au minimum dix fois moins élevée que les besoins. De plus, alors qu’une ruée sur les métaux s’amorce, le monde réalise l’emprise établie de la Chine, qui exploite des mines sur son sol et à l’étranger, importe et raffine les minerais en métal avant de fabriquer une multitude d’équipements. Selon l’Institut de Géologie des États-Unis, la Chine contrôlerait une trentaine sur la cinquantaine de métaux critiques. Et un tiers environ des réserves mondiales pour l’ensemble des métaux serait concentré en Afrique. La question des approvisionnements en métaux est au cœur des enjeux de souveraineté industrielle et les politiques des grandes puissances se multiplient pour trouver davantage de ressources minérales afin d’alimenter la transition bas-carbone d’une part, de l’autre la transition numérique. L’intérêt pour les fonds marins n’est pas récent mais il prend un sens nouveau avec la compétition entre États à laquelle on peut s’attendre à l’horizon 2050 pour sécuriser les ressources. De nombreux pays se tiennent ainsi prêts à conquérir cette nouvelle frontière pour satisfaire leur appétit. Entre impératifs de transition énergétique, préservation de la biodiversité et enjeux géopolitiques, que révèle ce nouveau front d’exploitation planétaire ? Et jusqu’où sommes-nous prêts à aller dans notre quête de ressources ? Faut-il ouvrir la boite de Pandore ? La question se pose alors que le sommet international sur les océans se tient ce mois-ci à Nice, dans le sud de la France.

    Invités :

    • Emmanuel Hache, adjoint scientifique et économiste-prospectiviste à IFP Énergies nouvelles, directeur de recherche à l’IRIS et chercheur associé à Economix
    • Romane Lucq, analyste en stratégie internationale, spécialisée sur les enjeux maritimes. Chargée de mission à l’IRIS
    • Emilie Normand, analyste en économie des matières premières stratégiques.
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    48 分
  • Géopolitique des données maritimes
    2025/06/07

    C’est un paradoxe qui fait réfléchir : nous connaissons mieux la surface de la Lune -voire celle de Mars- que les fonds marins de notre propre planète. Alors que des satellites ont cartographié chaque cratère lunaire avec une précision étonnante, plus de 80% de nos océans restent encore aujourd’hui largement inexplorés. L’océan, pourtant omniprésent, demeure un monde difficile d’accès alors qu’il fait partie intégrante de notre planète.

    Sa profondeur, son opacité, sa pression extrême rendent son exploration bien plus complexe que celle d’un corps céleste sans atmosphère. Les choses changent.

    De l’espace aux abysses, la donnée c’est-à-dire la connaissance, est désormais au cœur des rapports de puissance. Les océans entrent à leur tour dans l’ère du numérique. Dans ce contexte, le sommet international sur les océans qui se tient ce mois-ci à Nice dans le sud de la France, ambitionne de poser les bases d’une gouvernance renouvelée de la mer, où sciences, technologie et stratégie se croisent. Que signifie vraiment cette numérisation de l’océan dont on parle tant ? Cartographier les fonds, surveiller les flux, modéliser les écosystèmes, traquer les pollutions, anticiper les catastrophes… Derrière la collecte, le traitement et la valorisation des données maritimes, se joue une nouvelle forme de souveraineté. Des satellites aux capteurs sous-marins, des jumeaux numériques aux plateformes de données partagées, qui maitrise les outils ? Et surtout à quelles fins ? Coopérer ou dominer, explorer ou exploiter, protéger ou surveiller ? La donnée maritime devient un champ d’affrontements aussi bien technologiques que politiques. Dans un contexte marqué par la montée des conflictualités hybrides, la souveraineté maritime ne se pense plus sans souveraineté numérique. La mer est-elle un territoire numérique comme les autres ?

    Édition en partenariat avec la Revue Internationale et Stratégique et son numéro intitulé «L’Océan transparent. Géopolitique des données maritimes ».

    Invités :

    • Julia Tasse, coordinatrice du numéro de la RIS. Responsable du programme Océan de l’Iris. Autrice de « Géopolitique de la mer »
    • Guillaume Delacroix, journaliste indépendant spécialisé dans les sujets liés à l’océan et au changement climatique. Contributeur au Monde et à L’Express
    • Charles Guenois, officier de Marine, en échange chez Orange Cyberdéfense. Expérience opérationnelle sur les bateaux de la marine et dans le numérique.
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    48 分
  • Quand l'espace maritime se militarise
    2025/06/01

    À la veille de la conférence de l’ONU sur l'Océan qui se tient au mois de juin 2025 à Nice sur les bords de la Méditerranée, nous nous penchons sur les questions de sûreté en mer et de militarisation de l’espace maritime.

    Témoin fragile de l’évolution du climat et de la biodiversité, la mer se présente chaque jour davantage comme un terrain de jeu stratégique, où se croisent intérêts économiques, ambitions politiques et rivalités militaires. La réalité démographique mondiale se traduit par l’augmentation permanente des besoins de la pêche de capture. Les fonds marins recèlent d’immenses quantités d’hydrocarbures et de ressources minérales inexploitées, notamment les terres rares, représentant des valeurs économiques considérables et convoitées.

    La mer est aussi un espace de transit : le transport maritime a explosé au cours de la dernière décennie. Enfin, 90 % des liaisons internet passent par environ 430 câbles sous-marins, lesquels sont aujourd’hui à 90 % aux mains des géants du ​​​​​​​numérique que sont les ​​​​​​​GAFA.

    Plus que jamais, la mer s’impose comme un théâtre prépondérant de la compétition mondiale. Entre infrastructures sous-marines perturbées par des actions hybrides, trafics maritimes illicites visant à contourner les sanctions, attaques de navires occidentaux par les missiles des ​​​​​​​Houthis le long des côtes de la mer Rouge, montée en puissance phénoménale de la Marine chinoise, présence accrue des sous-marins ​​​​​​​russes aux abords de l’Europe. Les espaces maritimes et océaniques sont de nouveau des territoires de conflictualité potentielle.

    Invités :

    • Virginie Saliou, chercheuse à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire, titulaire de la chaire des mers, maritimités et maritimisations du monde de Sciences Po Rennes et enseignante à l’École navale
    • Le commissaire général Thierry Duchesne, directeur du département maritime de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques
    • Nicolas Mazzuchi, directeur Stratégie navale et Wargaming au Centre d’étude stratégique de la marine. Auteur de plusieurs ouvrages, dont le dernier La confrontation en mer. L’avenir de la stratégie navale, Éditions du Rocher.
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    48 分
  • Le trumpisme
    2025/05/31

    Le trumpisme apparaît comme le phénomène politique majeur du premier quart du XXIe siècle. Il est né de la rencontre entre un personnage hors norme, Donald Trump, héritier, entrepreneur et star de la téléréalité, quelques idées fortes et un socle électoral républicain en recomposition, particulièrement après la présidence de George W. Bush et les années de guerre en Irak et en Afghanistan.

    Donald Trump bouleverse les codes du Parti républicain, secoue les institutions américaines et influence bien au-delà des frontières des États-Unis. Il transforme le paysage politique américain. Entre populisme, nationalisme, rejet des élites – quoique – polarisation extrême et guerre contre les médias, le trumpisme réunit autour de lui chrétiens évangélistes, idéologues nationaux conservateurs, masculinistes et titans de la tech. Il entend détruire l’ordre international hérité de la Seconde Guerre mondiale. Peut-on dire avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche que le trumpisme n’est ni une parenthèse ni une anomalie et qu’il s’est imposé comme une force politique durable et dominante ?

    Maya Kandel est notre invitée. Chercheuse indépendante associée à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, historienne spécialiste de la politique étrangère.

    À lire aussiHistoire du Parti républicain, de l’abolition de l’esclavage à Donald J. Trump

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    48 分
  • L'Amérique latine face aux crises et recompositions de l'ordre international
    2025/05/25

    Longtemps marginalisée sur la scène géopolitique mondiale, l’Amérique Latine revient progressivement dans le jeu — non pas tant par une volonté collective affirmée que par les convoitises qu’elle suscite : ses ressources naturelles, ses marchés, ses terres, son positionnement stratégique.

    Mais elle affronte les bouleversements géopolitiques actuels dans une position de faiblesse. Les pays du sous-continent sont divisés sur le plan politique et confrontés à de persistantes dynamiques de détérioration économique. Cette situation affecte leurs capacités à parler d’une seule voix dans les affaires du monde. Pourtant la région se trouve au cœur d’enjeux globaux déterminants. Sur le plan stratégique, elle est devenue l’un des principaux terrains de la confrontation engagée entre la Chine et les États-Unis pour la suprématie mondiale et une zone où émergent de nouveaux équilibres, de nouvelles alliances, souvent à géométrie variable. Dans ce contexte tendu, certains pays latino-américains optent pour une stratégie de diversification de leurs alliances. D’autres font le choix de l’alignement avec Pékin ou Washington. Dans quelle mesure l’Amérique Latine pourra-t-elle surmonter ses divisions régionales pour peser davantage en faveur du multilatéralisme et la construction d’un monde multipolaire ? Des rapprochements sont-ils possibles, souhaitables avec l’Europe, elle aussi confrontée à des mises sous tension, en l’occurrence dans son alliance avec les États-Unis.

    Regard avec nos invités :

    • Alain Rouquié, ancien ambassadeur de France au Brésil et au Mexique, qui a en préparation un livre sur la Chine et l’Amérique Latine
    • Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques. Dernier ouvrage « Permis de tuer. Gaza : génocide, négationnisme et Hasbara » qui vient de sortir chez Max Milo
    • Christophe Ventura, directeur de Recherche à l’Iris et membre de la rédaction du Monde Diplomatique.

    Émission depuis la Maison de l'Amérique Latine à Paris à l'occasion des Semaines de l'Amérique Latine et des Caraïbes.

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    48 分
  • Amérique latine : crise du politique, crise démocratique
    2025/05/24

    Trente ans après la fin de la Guerre froide, l’Amérique latine, qui avait suscité tant d’espoirs démocratiques dans les années 1990, semble aujourd’hui confrontée à une nouvelle période d’instabilité politique et institutionnelle. Les transitions démocratiques engagées à la chute des dictatures militaires ont permis des avancées notables : alternances politiques, élections relativement libres, renforcement de la société civile.

    Mais ces progrès sont aujourd’hui fragilisés. Dans plusieurs pays de la région, les institutions sont affaiblies, les libertés reculent, et la méfiance envers les partis et les dirigeants est généralisée.

    Les causes sont multiples : corruption endémique, violence, inégalités sociales persistantes, essoufflement des modèles de croissance, mais aussi montée en puissance de mouvements populistes, qu’ils soient de droite ou de gauche, qui remettent parfois en cause les principes mêmes de l’État de droit.

    Du Venezuela au Nicaragua, du Brésil à l’Argentine, du Pérou au Salvador, la démocratie semble vaciller, entre répression, instabilité, et autoritarisme rampant.

    La démocratie latino-américaine est-elle en crise ? Est-elle en train de mourir, ou de se transformer ? Quels sont les leviers de résistance ou de renouveau ?

    Émission co-animée avec Olivier Compagnon. Professeur d’Histoire contemporaine à l’Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine. Université Sorbonne Nouvelle. Et directeur adjoint du CREDA.

    Depuis la Maison de l'Amérique Latine à Paris à l'occasion des Semaines de l'Amérique Latine et des Caraïbes.

    Invités :

    • Yoletty Bracho, maîtresse de conférences en Science politique à l’Université d’Avignon. Spécialiste du Venezuela, « Rapports ordinaires à la violence d’État au Venezuela : productions, résistances, (dé)légitimations » dans la revue Cahiers des Amériques Latines (n°103)
    • Camille Goirand, professeure de Science politique à l’IHEAL Université Sorbonne Nouvelle et membre du CREDA. Spécialiste du Brésil et des évangéliques en politique. « Le parti des travailleurs au Brésil. Des luttes sociales aux épreuves du pouvoir. Vies militantes à Recife », éd Karthala
    • David Copello, maître de conférences en Sociologie politique à l’Institut Catholique de Paris et chercheur au CREDA. Spécialiste de la circulation des idées politiques entre l’Europe et l’Amérique Latine. « Les droits humains armés : guérillas, dictatures et démocratie en Argentine », Presses Universitaires de Rennes
    • Pablo Stefanoni, docteur en Histoire et journaliste. Rédacteur en chef de la revue « Nueva Sociedad ». Auteur de nombreux ouvrages dont « La rébellion est-elle passée à droite ? Dans le laboratoire mondial des contre-cultures néoréactionnaires », éd. La Découverte.
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    48 分