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France: les lieux d'accueil et de soin pour les toxicomanes menacés de fermeture

France: les lieux d'accueil et de soin pour les toxicomanes menacés de fermeture

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C'est l'une des possibles conséquences des discussions sur le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale, ce 6 décembre 2025 : les haltes soins addictions (HSA), aussi appelées salles de shoot, pourraient disparaître. Elles permettent aux toxicomanes en errance dans la rue une consommation encadrée par des soignants et des travailleurs sociaux. Ces HSA ont prouvé leur efficacité, mais leur avenir tient à un amendement du gouvernement, qui prévoit un sursis de l’expérimentation jusqu'au 31 décembre 2027. Reportage à la halte soins addiction de Paris. La salle de consommation parisienne située près de l'hôpital Lariboisière, dans le nord de Paris, a ses défenseurs. Beaucoup louent l'intérêt public de cette structure. La HSA de la capitale a permis de faire reconnaître la réduction des risques comme une politique de santé publique à part entière : moins d'overdoses, moins de transmissions du VIH… Ainsi, la menace de fermeture choque ici. La halte soins addictions n'est pas signalée par un panneau, mais le va-et-vient d'usagers de drogue à la silhouette fatiguée est un indice bien visible. Jamel Lazic, chef de service, nous reçoit dans son bureau. La salle de consommation à moindre risque a dix ans déjà, mais il tient à rappeler qu'elle est destinée aux toxicomanes les plus précaires : « Il y a souvent des questions de santé mentale. Ce sont des personnes qui ont des longs parcours d'errance dans la rue. Et donc, en ouvrant les portes de cet endroit, l'idée, c'est de donner la possibilité à ces personnes d'être en sécurité et, si elles le souhaitent, d'entrer dans un parcours de soins. Mais de ''soins'' au sens large. » La salle de shoot, plus qu'une seringue Car le soin, c'est aussi l'accompagnement social, et en dix ans, les prestations ont évolué. « Au fur et à mesure des années, on a de plus en plus développé des services à l'intérieur de la salle de consommation. On a 70 places d'hébergement hôtelier qui sont principalement destinées à des personnes qui fréquentent la salle », poursuit Jamel Lazic. Nous n'aurons pas accès à l'endroit où les toxicomanes s'injectent dans de bonnes conditions d'hygiène et sous la supervision d'un soignant. En revanche, l'espace commun nous est ouvert. Anissa se repose sur une chaise. Christophe est endormi sur le canapé, les genoux repliés. À côté d'eux, d'autres toxicomanes défendent avec force la halte soins addictions. « La ''salle de shoot'', c'est un grand mot. C'est garder sa dignité et faire ça proprement », lâche un toxicomane présent. « Pour qu'on ne traîne pas dehors, qu'on ne soit pas dans des halls ou dans des parkings et en sécurité pour nous et pour que les gens ne le voient pas, le voisinage et tout », surenchérit un autre. Djibril a « inauguré la salle », comme il dit : « Bien entendu qu'il y a beaucoup de choses pour moi qui ont avancé. Je ne dors plus dehors, j'ai un logement. J'ai réussi à refaire mes droits sociaux, mes droits médicaux, l'aide aussi. Ce n'est pas que donner une seringue. Il y a ce côté humain aussi qui nous autorise à croire à nouveau que nous sommes humains. » À lire aussiOuverture de la salle de shoot à Paris: un an après « Cette incompréhension, elle suscite de l'inquiétude » Plusieurs rapports des services de l'État ont largement démontré les effets positifs de la halte soins addictions de Paris. Pourtant, celle-ci n'est pas pérenne. « Pour autant, aujourd'hui, on en est encore à parler de prolongation. Donc cette incompréhension, elle suscite de l'inquiétude d'abord chez les personnes qui utilisent notre service. Vous imaginez que pour les 200 ou 300 personnes qui viennent nous voir quotidiennement, on est souvent leur seul point d'ancrage. Et ce qu'elles nous disent, c'est : "où est-ce que je vais aller ?". Ça crée de l'inquiétude aussi chez les habitants qui nous disent : "non mais attendez, nous, on n'a pas envie de revenir à la situation d'avant, il faut que vous puissiez continuer après le 31 décembre". Ce qui fait qu'on a besoin d'avoir de la perspective pour travailler correctement pour ces personnes », développe Jamel Lazic. Le responsable explique qu'hormis quelques contestataires, il y a beaucoup de bénévoles dans le quartier qui participent à la vie de l'association. Pour preuve, une soirée crêpes entre riverains et usagers est prévue jeudi 11 décembre. À lire aussiFrance: l'ONG Médecins du monde attaque l'État en justice pour son obstruction aux «salles de consommation»
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