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Environnement: des accords de Paris à Bélem … Et après ?

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Toute cette semaine, à l'occasion du dixième anniversaire de l'Accord de Paris sur le climat, conclu le 12 décembre 2015, notre Question d’environnement est consacrée aux grandes étapes qui ont conduit à cet accord historique. Hier, nous évoquions les enjeux précédant la signature de l’accord de Paris en 2015. Aujourd’hui, retour sur la période allant de Paris à la COP30 de Bélem. Et cette question : et après? Le 12 décembre 2015, 195 pays signent l’accord de Paris, un traité international qui oblige juridiquement ses signataires à agir contre le changement climatique. Objectifs : ne pas dépasser les 1,5° degré d'ici la fin du siècle. Atteindre le zéro émission nette et aider financièrement les pays vulnérables à s’adapter au nom de la solidarité. Dix ans après, quel est le bilan ? « L'action climatique a été modifiée par l'accord de Paris, nous explique Michel Colombier, directeur scientifique de l'Institut du développement durable et des relations internationales. On a aujourd'hui des institutions, des plans, des mesures dans la plupart des pays qu'on a regardés. Et il y a un changement de trajectoire d'émission. Après, on sait que, pour l'instant, les pays ne sont pas sur la fameuse trajectoire de neutralité carbone à partir de la 2ᵉ moitié du siècle. Nous n'y sommes pas, donc il y a du mieux, mais il y a encore beaucoup d'ambition à gagner. » Financer l’adaptation des pays du Sud au changement climatique. C’est l’article 9 de l’accord de l’Accord de Paris. Plus que de solidarité, il s’agit de morale, car les pays du Sud sont ceux qui subissent le plus durement les conséquences du changement climatique alors qu’ils n’en sont peu ou pas responsables. Une enveloppe de 40 milliards de dollars par an leur est alors octroyée, mais jusqu’à présent ils n’en ont touché que 26 alors que les besoins augmentent. Pour les pays du Sud, la COP30 de Bélem était donc l’occasion de réclamer un triplement du fonds pour l’adaptation. Mais ils n'ont obtenu qu'une vaste promesse de triplement de ce fonds d’ici 2035, au lieu de 2030, et surtout sans aucune obligation pour les pays du Nord car ces États ne veulent pas payer seuls l’addition depuis le retrait des États-Unis de Donald Trump de l’accord de Paris. Pour les observateurs, Bélem marque donc un recul sur la question de l’adaptation. La sortie progressive des énergies fossiles. Elle a été actée lors de la COP de Dubaï en 2023 mais sans aucune feuille de route précise. Cette question a donc fait l’objet d’âpres négociations à Bélem. Pour contrer les États pétro-gaziers et la Russie, qui ne veulent pas entendre parler de sortie des fossiles, 90 pays - dits ambitieux - ont formé une coalition pour obtenir cette fameuse feuille de route sur la sortie du charbon, du pétrole et du gaz. Mais sans succès. Alors peut-on parler d’échec de Bélem à ce niveau ? « Les COPs sont là pour mettre une pression politique sur les pays, reprend Michel Colombier:. Ce qui est intéressant à Bélem, c'est le fait qu'un groupe de pays se soit dit : les énergies fossiles, nous, nous sommes persuadés que la seule solution c'est d'en sortir. Et ce groupe de pays s'est dit : on va se rencontrer au début de l'année prochaine pour une action de coalition. Et c'est dans ce cadre, à l'extérieur des Nations unies, qu'on peut avancer sur les sujets concrets de mise en œuvre réelle des politiques, de transition énergétique, de sortie des fossiles etc. » À lire aussiClimat: «Nous avons besoin d'action politique pour atteindre l'objectif de 1,5°C» Les COPs sont les seules enceintes pour maintenir le climat en haut de l’agenda, un endroit où tous les pays peuvent faire entendre leur voix. Mais le revers de la médaille, c’est que chacun défend ses priorités nationales et son modèle de développement. Bélem en est la parfaite illustration. Mais d’autres modes de négociations voient désormais le jour, pour le climat pour le futur et le bien être de l’humanité.
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