Ce portrait de Claude Daléa, ancien pilote d'essai et de course, plonge dans l'univers contrasté de la haute finance et du sport automobile. Homme de banque, il a mené en parallèle une carrière de pilote d'endurance et demonoplace, notamment en Course de côte. L'interview révèle les sacrifices, les contraintes financières et les risques inhérents à cette double vie, tout en explorant l'évolution du sport et la quête de sens qui l'a finalement poussé à s'arrêter.

L'interview brosse le portrait de Claude Daléa, né en 1944, qui a mené une double vie remarquable : directeur de plusieurs agences du Crédit Lyonnais et pilote de course d'endurance et de monoplaces (F2, F3, Formule Renault, prototypes). Pour Claude, la compétition automobile

n'était pas un métier, mais un hobby dévorant, un exutoire au stress de son travail dans la banque. Il parvenait à jongler avec cet emploi du temps chargé en dédiant ses soirées et week-ends aux courses et à la mécanique.

Sa carrière de pilote, bien que n'étant pas celle d'un professionnel à plein temps, l'a vu piloter plusieurs monoplaces, dont la Formule Renault pour l'apprentissage, la Formule 3, et la Lola T290 en6.

prototype, un modèle désormais en collection. Il a été sous contrat avec les huiles Motul. L'arrêt de sa carrière est un moment charnière, motivé par un constat

amer : le sport exigeait des moyens financiers considérables pour suivre l'évolution ultra-rapide du matériel, un facteur qui primait souvent sur le talent pur. S'y ajoutent des contraintes personnelles et physiques, notamment une surdité d'une oreille affectant l'anticipation en pilotage.

C'est après la perte tragique de son épouse et un accident grave en Formule 2 qu'il a pris conscience de la dangerosité et de la nécessité de "calmer le jeu", refusant même des propositions de l'écurie Carberolle

avec Pirmo Blanc. Le sport automobile, particulièrement la Course de côte, est décrit comme un environnement où la tricherie (chronométrage, cylindrée des moteurs) et l'injustice étaient fréquentes. Claude a toutefois couru contre des figures comme Mauro Nesti, Freclin, et Max Mamère (pilote

aux 24 Heures du Mans). Il insiste sur l'importance d'une préparationmécanique minutieuse et de la connaissance intime de sa voiture. La Course de côte, avec ses spécificités (rocher d'un côté, ravin de l'autre), exige une maîtrise et une concentration extrêmes, rendant ce type de compétition particulièrement dangereux.

Il observe l'évolution du sport avec la multiplication des avancées en sécurité et la perte d'influence du pilote face à la complexité technique des monoplaces modernes. Son expérience la plus marquante et

personnelle fut l'épisode du hold-up au Crédit Lyonnais, suivi d'une série d'événements inexplicables en course (moteur coupé, vision de lui-même hors de son corps) qui ont radicalement transformé son échelle de valeurs, le menant à devenir "croyant malgré [lui]", sans pour autant renier sa passion pour la vitesse. Aujourd'hui, il entretient cette passion, notamment en observant les courses modernes et en pratiquant le vélo, ayant accumulé plus de 240 000 km depuis qu'il a arrêté.

Ce podcast est produit par Audio Pictura.

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