Dans la première partie de ce dernier épisode (en mode Harry Potter et les Reliques de la Mort), je parle avec mon frère, le rabbin Étienne Kerber.
On évoque nos souvenirs d’enfance dans le quartier de la Boissière à Montreuil, de ce piano qui régnait dans le salon, de notre découverte progressive du plaisir d’écouter puis de jouer de la musique, de G-Squad en passant par Doc Gyneco, de Placebo à Eminem, de Bob Dylan aux Strokes.
Des heures perdues au collège Hélène Boucher à ces instants de liberté sur les bancs du palais omnisports de Paris Bercy, de la plage de Villers-sur-Mer au gymnase du collège Henri Barbusse d’Alfortville. Le parcours d’Étienne et le mien se ressemblent et ne nous ont pas mené sur la même voie : lui, vers la spiritualité et moi vers la psychanalyse. Pour autant, quand nous discutions, c’est toujours l’harmonie, le doux bonheur de cette vie si intense partagée à des hauteurs différentes. Le grand frère et son protégé. Le petit frère et son idole. Ces rôles, nous nous les sommes échangés.
Puis notre rencontre avec les Naast à Joinville le Pont et la bande du 9-4, ces autres qui nous ressemblent sans nous ressembler, qui ont le même désir, la même électricité. Contrairement à cette génération 1985 terre à terre, qui refuse de rêver, à l’image de ces forumers trentenaires donneurs de leçon avec qui je m’acoquine en parallèle, pour finalement rencontrer Hadrien Grange : mon premier vrai ami de la musique, qui fut ensuite le sien. Comme un second grand frère, qui avait produit notre premier album, sonorisé en tournée. Montré la voie du bar le Motel, deuxième maison, deuxième famille. Avec qui j’ai fini par conduire le Klub des Loosers vers des contrées rock 70’s inexplorées.
En une heure de conversation, nous n’avons pas encore abordé les Shades. Cela sera pour un deuxième épisode, à suivre dans la semaine.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.