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Corée du Sud: à Séoul, un projet immobilier menace un monument classé par l'Unesco

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En Corée du Sud, un monument classé au patrimoine mondial de l'Unesco pourrait être exclu de cette prestigieuse liste. En cause, le projet du maire de la capitale coréenne de construire d'immenses tours de 142 mètres de haut, juste à côté du monument. Un projet qui serait contraire à la nomenclature de l'Unesco.

En plein cœur de Séoul, 600 ans d'histoire se font face sur le boulevard Jongno. Nous sommes devant l'entrée du sanctuaire de Jongmyo, un complexe de pavillons en bois datant du XIVe siècle abritant les reliques des rois coréens. Le chantier de tours à proximité du site pourrait nuire à sa mise en valeur, d'après Kim Anji, conservatrice au service du patrimoine coréen.

« Ce qui nous inquiète le plus, c'est le dommage potentiel à la valeur du sanctuaire. C'est un site sacré construit en harmonie avec la nature. Construire une tour à côté, entre 100 à 200 mètres de haut, comme la tour Montparnasse à Paris, cela serait entacher un patrimoine resté intact depuis des siècles », déplore-t-elle.

Inscrit depuis 1995 au patrimoine mondial de l'Unesco, le monument pourrait être retiré de la liste si le chantier se poursuit, avertit l'organisation internationale dans une lettre adressée à la mairie, restée sans réponse. Mais il reste difficile d'arrêter le chantier du maire Oh Se-hoon à cause d'un vide juridique concernant la protection du patrimoine, selon Kim Anji. « L'amendement de la loi de protection du patrimoine mondial, votée en novembre 2024, stipule que les projets immobiliers à proximité de ces sites doivent faire l'objet d'une étude d'impact sur le patrimoine. Mais le décret d'application de cette loi n'a jamais été signé », regrette-t-elle.

« Des quartiers entiers ont été rasés » avec le développement urbain

La conservation du patrimoine est une affaire compliquée en Corée du Sud. Dans l'effervescence du miracle économique d'après-guerre, le pays s'est habitué à raser ses monuments pour laisser place aux bâtiments modernes, comme l'explique Jack Greenberg, chercheur en urbanisme.

« En général, à cause de la manière dont le développement urbain s'est réalisé, des quartiers entiers ont été rasés, il n'en reste rien. Une grande partie du bâti a aussi été détruite pour des raisons politiques, notamment les édifices de la période coloniale japonaise afin d'effacer certaines parties de l'histoire », explique-t-il.

Le service du patrimoine coréen et le ministère de la Culture ont annoncé qu'ils utiliseraient tous les recours possibles pour mettre à l'arrêt le chantier devant le sanctuaire de Jongmyo.

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