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Comment Dian Fossey, assassinée au Rwanda il y a 40 ans, a-t-elle sorti les gorilles de la brume?

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Le 26 décembre 1985, la primatologue américaine était sauvagement tuée dans le Virunga. Elle avait bouleversé les connaissances et l’image de ces grands singes et luttait pour leur protection. Depuis 40 ans, la question reste sans réponse : qui a assassiné Dian Fossey, la primatologue américaine qui étudiait les gorilles au Rwanda, dans les montagnes du Virunga, et pourquoi ? Quarante ans après sa mort, le nom de Dian Fossey reste associé à ces grands singes fascinants, et son héritage est extrêmement important, au même titre que celui de la Britannique Jane Goodall, qui étudiait les chimpanzés en Tanzanie, et qui est morte cette année. Dian Fossey est devenue célèbre dans le monde entier lorsqu'elle a fait la couverture du magazine National Geographic, en 1970. On la voit porter un jeune gorille dans ses bras – c'est la première photo à montrer un tel contact entre un humain et un gorille. Au prix de milliers d’heures d’approche et d’observation, Dian Fossey avait patiemment établi une relation de confiance avec « ses » gorilles. Grimaces de singe « La semaine dernière, de jeunes gorilles ont joué autour de moi pendant une heure. Je ne puis vous dire mon émotion. Je les crois fort perturbés par mon espèce. Je les ai amadoués en les imitant. Ils sont fascinés par mes grimaces. Du fait de ce rapprochement, je glane une masse d’observations, du jamais-vu », raconte-t-elle dans le film Gorilles dans la brume, sorti en 1988, où Dian Fossey est incarnée par Sigourney Weaver. Un film inspiré de son autobiographie, qui a contribué à entretenir sa légende. Dian Fossey a d'abord révolutionné la connaissance de ces grands singes, alors même qu’elle n’a pas de formation scientifique. L'Afrique et les animaux l'attirent et elle finit par s'installer au Rwanda dans les années 60 pour fonder un centre de recherche et consacrer le reste de sa vie aux gorilles des montagnes. La « femme gorille » Elle a ainsi changé le regard des humains sur leurs cousins lointains, perçus à l’époque comme de grands singes féroces et agressifs. « Dian Fossey a été la première à s'apercevoir qu’il s’agit d’animaux gentils, capables de sensibilité, d’être doux. Elle a découvert que chaque individu avait sa personnalité, ce qui n’était pas du tout accepté à l’époque. Elle a aussi mis en lumière différents comportements, comme l’infanticide, ainsi que des relations sociales beaucoup plus intenses que ce qu’on pensait jusqu’alors », souligne la primatologue italienne Shelly Masi, qui étudie les gorilles de l'Ouest en Centrafrique. L'autre héritage de Dian Fossey, c'est la sauvegarde des gorilles, dont on fait des trophées de chasse. Des animaux tués par les braconniers ou capturés pour rejoindre des zoos. La « femme-gorille », comme on l’appelait, se battait contre les chasseurs pour sauver ses protégés. « Elle a lutté pour leur préservation, à tel point que les gorilles de montagne sont la seule sous-espèce de grands singes qui n’est pas en train de disparaitre. C’est même la seule espèce dont la population augmente », précise Shelly Masi. Controversée Mais sa vision de la conservation et de la sauvegarde des animaux, n'était pas consensuelle. Elle s’était fait beaucoup d’ennemis, et c’est la face sombre de Dian Fossey. À la différence de Jane Goodall, qui avait compris qu'on ne peut protéger les animaux sans aider les humains, comme fonctionnent aujourd’hui les politiques de conservation partout dans le monde, Dian Fossey entra très vite en conflit avec les villageois. Elle fut aussi accusée de racisme et d'avoir torturé des braconniers. « C’était une femme un peu bizarre, dans la façon dont elle se comportait, dans la façon dont elle défendait ces animaux, à juste titre peut-être, mais avec une telle agressivité, témoigne Robert Arnaud, le journaliste de Radio France qui l'avait rencontrée au Rwanda, interviewé par Kamel Djaider dans Afrique matin sur RFI en 1988. Ces gorilles, c’était ses gorilles. Ce n’était pas des gorilles, c’était les siens. Si on y touchait d’une manière quelconque, on touchait à ses enfants, on touchait à son bien. Elle devenait furieuse. À la fin, elle devenait furieuse. » Dian Fossey était un personnage controversé, mais elle a sorti les gorilles de la brume. À lire aussiAu Rwanda, la population grandissante de gorilles en danger à cause du manque d'espace
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