Un classique de la SF et du dessin animé par René Lalouc

Sur la planète Ygam, vivent les Draags, humanoïdes de douze mètres de haut. Ayant atteint les plus hauts sommets de la connaissance, ils mènent une existence de loisirs et de méditation. Ils possèdent de minuscules animaux familiers, les Oms. Tout commence lorsque Tiwa, fille du Grand Edile, adopte un bébé dont la mère a disparu

Rencontre avec Nils Bouaziz de Potemkine qui nous parle de son travail de réédition du classique de l’animation de René Laloux ( sur des dessins de Roland Topor) sortie en 1973 . Une parabole glaçante sur le pouvoir : sur la planète Ygam, vivent des androïdes géants appelés les Draags. Ils élèvent de minuscules êtres humains qu’ils surnomment Oms. Mais un jour, l’Om de la jeune Tiwa se révèle plus intelligent et va déclencher une révolte…

Sortie prévue le 5 décembre 204 avec un livre dédié le film en Blu Ray et l’affiche du film

https://store.potemkine.fr/dvd/3545020085660-la-planete-sauvage-laloux-rene/

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Retour sur le dernier des 3 films de René Laloux fait avec des grands dessinateurs : une collaboration avec el romancier Jean Pierre Andrevon et le dessinateur Philippe Caza : au pays de Gandahar, la vie est paisible. La nature, modifiée au cours des milliers d'années, a accouché d'un monde d'harmonie. Mais voilà que les oiseaux miroirs, les yeux de la reine Ambisextra, font état de villages entiers aux habitants changés en pierre... Sylvain Lanvère, le meilleur chevalier-servant, est chargé de résoudre ce mystère… Un film étonnant par son paradoxe temporel et le traitement des personnages : des utopistes contre des hommes machines dans une situation qui a un troublant écho avec notre actu . Riche édition vidéo avec en plus de la reprise des courts métrages le Laloux "Il était-sera une fois... L'Aventure de Gandahar" : making of rétrospectifde Fabrice Blin (2006, 34'54") un Interview archive de René Laloux et Philippe Caza (3'53")

"Passion animation" : Interview de Philippe Leclerc, assistant réalisateur sur le film (2023, 50'53")"Retour sur Gandahar" : Entretien avec Fabrice Blin (2023, 57'29")

Interview de Gabriel Yared (2006, 9'13")Portrait de Philippe Caza (1997, 25'34")

https://lechatquifume.myshopify.com/products/gandahar-bluray?srsltid=AfmBOoogVuM5K-pbiSvdm09nMA3-V7YAYV32ouW07t8hvRcz9TMPH0ON

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Les maitres du temps 1982 ( d’après Moebius)

A l'occasion de sa restauration et de sa ressortie salle et blu ray avec Tamasa retour sur un fleuron de l'animation SF française : une collaboration entre un réalisateur et un dessinateur (Moebius) pour mettre en images un classique de Stephen Wul " l'orphelin de Perfide"

Jaffar, un mercenaire de l'espace, reçoit un message de détresse de son vieil ami Claude. Ce dernier vient de s'écraser sur la planète Perdide et, attaqué par des frelons géants, il a tout juste le temps de supplier Jaffar de porter secours à son fils Piel. L'aventurier se détourne de sa mission pour porter secours à l'enfant, mais son actuel employeur, un prince déchu qui a volé l'or du royaume de son père, ne l'entend pas de cette oreille...

On écoute des extraits des bonus: entretiens avec WuL Laloux et Moebius tandis que le journaliste Fabrice Blin explique en quoi ce film l' avant touché

https://www.tamasa-cinema.com/boutique/produit/maitres-du-temps-les-coffret-collector/

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Jacques Rozier : l’art de la navigation

Le coffret édité par Potemkine permet de redécouvrir toute la palette de ce réalisateur aussi à l’aise au théâtre qu’à la télévision que dans des documentaires.

Ce coffret propose, dans de superbes versions restaurées, les quatre longs métrages de Jacques Rozier sortis en salle. Adieu Philippine (1962) : - Du côté d'Orouët (1971) : - Les Naufragés de l'île de la Tortue (1976) : - Maine Océan (1986) :

Il propose aussi des courts métrages et des émissions de télévision dont la plupart sont peu connues, voir carrément inédites.

Le coffret réserve encore une surprise de taille. Rozier n’a pas réalisé quatre, mais bien cinq longs métrages. Le dernier n’a pas connu de sortie en salle. Ce film qu’on crut longtemps maudit, et qui d’une certaine manière l’est, comme les autres le sont peu ou prou ; ce film dont, éternel insatisfait, Rozier ne cessa de retoucher le montage, au point qu’on pensa qu’il n’en existerait jamais de version définitive et que les rares l’ayant vu osaient à peine le dire ; c’est

Fifi Martingale qui se trouve dans le disque

Le Théâtre

On verra avec plaisir le doc que lui a consacré Emmanuel Barnault Jacques Rozier, d'une vague à l'autre" présenté à Cannes Classics , 2024, 60') : il nous présente la genèse de son travail lors d’un entretien dans un café de la capitale.

Pour nous mettre dans l’ambiance on écoutera les bandes annonces du documentaire et la bande annonce de la ressortie des 4 films en 2019 plus un extrait du bonus du disque consacré à Maine Océan avec Louise Dumas qui analyse l’oeuvre du cinéaste sous l’angle du thème du double.

Et enfin on vous invite à lire le livret de 72 pages JACQUES ROZIER LE COrSAIRE écrit par Emmanuel Burdeau dont on lira pour terminer ce podcast un extrair consacré à Fifi martingale

https://store.potemkine.fr/dvd/3545020090732-jacques-rozier-coffret-jacques-rozier/

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Film très étrange que cette « Opération Diabolique » réalisé en 1966 par le réalisateur Américain John Frankhenheimer d’après un roman de David Ely : le film suit Arthur Hamilton qui est un homme d'âge mûr, marié et travaillant dans une banque à un poste haut placé, qui s'ennuie de son existence. Un jour, il est approché par un ancien ami, qu'il croyait décédé, qui tente de le mettre en contact avec une compagnie qui promet d'offrir à ses clients une renaissance. Mais malgré le soutien d’un psychologue de la firme la transition va bientôt prendre une tournure des plus étrange…

Le film doit beaucoup à sa mise en scène qui mélange les codes du film noir avec ceux du film d’ horreur et aussi au talent de Rock hudson (El perdido, Taza fils de Conchise, les affameurs, les géants de l'Ouest) particulièrement impressionnant dans ce rôle d’homme désorienté.

Le metteur en scène de légende 19 fois récompensé : John Frankenheimer (Le prisonnier d'Alcatraz, Le train, Sept jours en mai, Le pays de la violence, Black Sunday) signe ici un des chef-d'oeuvre de sa filmographie qui peut permettre plusieurs niveaux de lecture de la plus politique à la plus métaphysique , le traitement évoque en effet un long épisode de la série à la mode « la 4éme dimension » ( tout particulièrement dans le générique d’ ouverture de Saul Bass morcelé et angoissant)

Le film ressorti en salles en 2019 grâce à Lostfilms questionne l’idée de la possibilité d’une seconde chance , il reste assez énigmatique sur ce que cache la mystérieuse firme qui recrée une élite dorée s’adonnant à des rites paiens : échec critique et commercial à sa sortie il est devenu culte et fait l’objet dans la présente édition d’une série d’ analyses et de mise en perspective par le critique et éditeur Jean Baptiste Thoret

Le médiabook propose un livre de 52 pages avec une série de bonus vidéo ( Interview J. Frankenheimer • James Wong Howe, L'oeil de la Caméra, J. Frankenheimer, maître du cinéma • A propos du tournage par Rock Hudson)

Une curiosité à redécouvrir : l’ odysée d’un mort vivant en quête d’une vaine renaissance …

Un sommet du film paranoïaque cher au réalisateur ( avec un crime dans la tête et 7 jour en mai )

https://sidoniscalysta.com/thriller-polar/1905-l-operation-diabolique-mediabook.html

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Film ovni dans la filmographie de Miller ce faux polar adapté d’un roman à succès de Marc Behm est une pierre noire dans le cinéma des années 80 avec ses deux versions qui témoignent des difficultés de la traduction des images souvent fortes et oniriques dans un montage cohérent.

Ce film honni par la majorité de la critique est le fruit d’une collaboration tumultueuse entre Miller et Michel Audiard ( qui collabore ici avec son fils Jacques qui par la suite deviendra le cinéaste que l’on apprécie) : les faiblesses et hors champs du scénario sont compensés par une mise en scène aérée et esthétisante avec une bande son de Carley Bley qui se fait de plus en plus lancinante.

Le film es devenu culte au dépit du cinéaste qui a galéré pour le mettre en scéne comme en témoignent les copieux bonus de cette réédition.

Le pitch est tiré d’un polar célèbre : l'Œil, détective privé au seuil de la retraite, parcourt l'Europe des palaces sur les traces d'une mystérieuse et fascinante meurtrière. Une complicité secrète s'installe entre l'homme mûr et la jeune femme. Elle est obsédée par le souvenir de son père, lui par la disparition de sa fille. Curieusement cette histoire trouve un écho dans la vie privée du scénariste et de l’acteur principal Michel Serrault qui ont tous le deux perdu un enfant : Miller s’accapare aussi l’histoire et tisse son fil narratif sur la fascination entre deux êtres que tout oppose et la disparition des être aimés.

On trouve trois bonus inédits fors instructifs : Marc BEHM par Frédéric MERCIER - critique cinéma à Positif , la musique de Carla BLEY par Olivier DESBROSSES - journaliste à Total. Trax et enfin une formidable interview pour la RTBF ou Claude Miller parle de sa relation aux acteurs ..

Ce film exerce sur le spectateur une forme d’hypnose , il fascine par ses zones d’ombres : l faux couple Serrault/Adjani fait merveille .

Film d’un grand tristesse ou deux marginaux se connectent pour aller au-delà de leur solitude , le film questionne la difficulté de faire famille dans un monde en deuil ou l’argent est roi , la filiation est en crise , on assiste alors à un long voyage vers la nuit , une long processus de deuil suggéré et accompagné par la BO Jazzy de Carla Bley qu’on oubliera pas de sitôt...

Entretien avec Jean Pierre Vasseur au Festival Lulmière et extraits des bonus avec Claude Miller et un spécialiste de musique

https://rimini-editions.fr/accueil/71-mortelle-randonnee-2-blu-ray-3760233157649.html

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Tamasa nous propose une version restaurée 4K du film réalisé1986 dans un coffret collector en tirage limité

Un film produit par Warner Bros de Bertrand Tavernier avec un casting de choix (Dexter Gordon, François Cluzet, Herbie Hancock, Lonette McKee, Billy Higgins, Eric Le Lann, John McLaughlin, Pierre Michelot, Wayne Shorter, Ron Carter, Tony Williams, Christine Pascal, Gabrielle Haker, Sandra Reaves-Philipps, Martin Scorsese, Liliane Rovère, John Berry, Philippe Noiret, Eddy Mitchell)

A la fin des années 1950, Dale Turner, un saxophoniste new-yorkais de génie miné par l’alcool et la drogue, revient à Paris. En compagnie de Buttercup, une amie, il s’installe à l’Hôtel La Louisiane, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Dale Turner se produit dans une cave, le “Blue Note”, où il rêve à un nouveau départ. Un jour, il rencontre Francis Borier et se lie d’amitié avec lui…

Aprés le documentaire « Mississipi Blues » Tavernier revient à sa passion pour la musique populaire et réalise un des rares films qui a su capter l’esprit torturé du Jazz à travers la figure iconique ( et inventée ) de Dale Turner joué par un vrai musicien Dexter Gordon, une touchante histoire d’amitié et de passion pour la musique. L’ univers du Blue Note des anneés 60 reconstituée en studio par le grand Alexandre Trauner , une touche de réalisme poétique dans un grand film mélancolique sur les fantômes de la création, quand tout ce qui reste d’une vie chaotique est la musique…

Pour apprécier la beauté de ce film on vous lit en intro le passage du livre de Jean Luc Douin « Bertrand Tavernier cinéaste insurgé » consacré au film « Ivresse des nuits blanches » ( Editions Ramsay »

L’achat de la version collector est amplement justifiée par la qualité des bonus dont on vous donne un aperçu

- Livre 84 pages illustrées : "Round Midnight, l'incroyable aventure" :

Entretien avec Bertrand Tavernier, autour de "la naissance du Bop" Portfolio des photos de plateau d'Etienne George, Biographie et Mémoires d'Alexandre Trauner, Jazz Quaterly par Jake Lamar, biographies des acteurs musiciens du film

- "Avant minuit", making of de Jean Achache, 52' un passion doc conçu pour l’édition Citérion avec des plans non retenus dans le film et la présence toujours amicale de Tavernier qui dirige ses acteurs

- "Bertrand, le cinéma, la musique..." par Thierry Frémaux, 34' : un témoignage amicail du directeur de l’Institut Lumière dont Tavernier a été le mentor.

- "Be Be-bop" le be-bop raconté au piano par Benjamin Moussay, 19'

- "La folle aventure de Round Midnight" par Frédéric Bourboulon,assistant réalisateur 33'

- "Filmer la musique" par Yves Angelo, 26' passionnante interview du réalisateur chargé de la seconde caméra pour capter les séquences musicales

- "L'héritage du réalisme poétique" par Didier Naert, second assistant du chef décorateur Alexandre Trauner 15'

- "Alexandre Trauner" chef décorateur sur le plateau de Round Midnight, 5'

- "Souvenirs d'un tournage" par Liliane Rovère actrice 11'

on finira en beauté avec « Chan Song » composé pour le film par Herbie Hancok qui reçu l’Oscar pour la BO , le morceau fut joué pour l’hommage rendu à Bertrand Tavernier qui nous a quitté en 2021

Ce podcast lui es dédié ...

Contient 1 Blu-ray UHD (film) + 1 Blu-ray (film) + 1 Blu-ray (compléments) + 1 CD de la bande originale Round Midnight + 1 affiche du film + 1 livre de 84 pages illustrées

https://www.tamasa-cinema.com/boutique/produit/autour-de-minuit-coffret-collector/

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Longtemps invisible et détourné à des fins de propagande par les Nazis revoilà en version restaurée un des chefs d’oeuvre de Fritz Lang période muet (1924) , une des sources de l’imaginaire de l’Héroic Fantasy moderne.

Natacha éditrice chez Potemkine nous parle cette réédition d’un classique du cinéma Allemand , légende Germanique du XIIIéme s mise en Opéra par Wagner :Siegfried, fils unique du roi des Pays-Bas vient de vaincre le Dragon , il se met en route pour obtenir la main de la belle Kriemhild de Bourgogne mais va se heurter à des jalousies et entraves tragiques.

Un film muet de plus de 4heures divisé en deux parties et restauré par la fondation Murnau avec une musique originale de Gottfried Huppert réorchestrée pour l’occasion.

Pas de Dieux manipulateurs chez Lang mais des humains victimes de leur hubris : si le premier volet ( Siefried) peut se lire comme un geste héroïque ( qu sera récupèré par les Nazis dans une version sonore plus courte) le second montre clairement l’impasse mortifère à laquelle mène les passions communautaires : la fameuse loyauté des soit disant civilisés Brurgondes ménera à la guerre et au chaos total…

Point de héros ici , ni le naïf Sigfried ni la vengeresse Kriemhild ne trouvent grâce aux yeux de Lang et du spectateur : de simples marionnettes dans un spectacle…

Un des plus beaux passages se trouve au début de la première partie dans la caverne d’ Albérich le nain avatar de la caverne Platonicienne où Sigfried est confronté à la projection de la fabrication de la couronne en Or , il ignorera la boule lumineuse pour se focaliser sur le trésor matériel et passera par là à côte de sa mission, lui et Kriemhild ne s’aimeront qu’à travers des images trompeuses : leur histoire nous est narrée successivement par un homme des bois puis un ménestrel : jamais ils ne deviendront sujets de leur destinée funeste. Le rêve de Kriemhild est à ce titre prophétique : c’est une séquence d’animation étonnante ou l’on voit un oiseau blanc succomber à l’ attaque de deux oiseaux noirs , image qui s’incarnera lors de la mort du descendant de la Reine Kriemhild lors du combat final entre les Huns et les Burgondes ….

On écoute un extrait des bonus fournis et bien documentés

"Malheur au peuple qui a besoin de héros, à propos des Nibelungen", documentaire de Bernard Eisenschitz, historien et spécialiste de Fritz Lang (2007, 21')

"Les Nibelungen, échos de leur temps", analyse des références historiques par William Blanc, historien (2024, 31')

Analyse de séquences par Louise Dumas, critique de cinéma (2024, 60')

Sans oublier le très complet en VOST "L'Héritage des Nibelungen", documentaire de Guido Altendorf et Anke Wilkening (2011, 70')

Ressortie en DVD Blu ray le 04/09/24

https://store.potemkine.fr/dvd/3545020088210-les-nibelungen-siegfried-la-vengeance-de-kriemhild-fritz-lang/

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