Centrafrique : "Touadéra a l'intention d'être président à vie", selon l'opposant A.-G. Dologuélé
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Dans un entretien accordé à France 24, Anicet-Georges Dologuélé, candidat à l'élection présidentielle centrafricaine du 28 décembre, affirme que le président sortant Faustin-Archange Touadéra "a l'intention d'être président à vie". "Tout est fait" pour que le scrutin ne soit "pas transparent", regrette aussi notre invité. Il se dit toutefois "favori" et regrette le boycott de la principale plateforme d'opposition : "Pour faire partir Touadéra, il faut le sortir par les urnes."
"Il y a vraiment de la dictature" en Centrafrique, et "les populations le vivent au quotidien", estime Anicet-Georges Dologuélé, candidat à l'élection présidentielle centrafricaine et ancien Premier ministre (1999-2001). "Pour le moment, tout est fait" pour que le scrutin électoral du 28 décembre ne "soit pas transparent", mais "nous ferons en sorte que ça le soit", promet-il sur France 24.
Depuis 2023, une réforme constitutionnelle permet au président de briguer autant de mandats qu'il le souhaite. Et pour notre invité, le chef de l'État Faustin-Archange Touadéra "ne cache pas son jeu : "Il a effectivement l'intention d'être président à vie."
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"Sortir Touadéra par les urnes"La constitution de 2023 exclut de la course présidentielle tout candidat binational. Ainsi, Anicet-Georges Dologuélé n'a pu se présenter qu'en renonçant à sa nationalité française. Toujours selon la nouvelle constitution, ne sont éligibles que les candidats dits "Centrafricains d'origine". Un débat dans lequel Anicet-Georges Dologuélé dit "ne pas avoir voulu entrer". Mais "si j'avais voulu m'en occuper", le président Touadéra "aurait eu lui-même des problèmes pour prouver ses origines" centrafricaines, relève-t-il.
"Si Touadéra était favori, il n'aurait pas multiplié tous ces obstacles pour m'empêcher d'être candidat. Il a montré aux yeux du monde que le favori, c'était moi", assure-t-il aussi.
Toutefois, la principale plateforme de l'opposition, le Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), boycotte le scrutin, et a même exclu Anicet-Georges Dologuélé. "Je le regrette, parce que je pense sincèrement que pour faire partir Touadéra, il faut le sortir par les urnes", conclut le candidat. Une reconduction du président actuel serait, selon lui, "la poursuite de la descente aux enfers".
Texte par Sophian Aubin