エピソード

  • Pourquoi la musique devient un placement financier très rentable
    2025/09/12

    Près de trente ans après David Bowie et ses célèbres « Bowie Bonds », le mariage entre musique et finance bat des records. En 2025, les catalogues d’artistes comme Justin Bieber ou Lady Gaga deviennent de véritables actifs financiers, attirant de plus en plus d’investisseurs en quête de rendements stables et prévisibles.

    En 1997, David Bowie surprenait le monde en lançant les premiers « Bowie Bonds » : des obligations adossées aux revenus de son catalogue musical. L’idée est simple, transformer ses chansons en titres financiers, permettant à l’artiste de toucher immédiatement un capital, et aux investisseurs de percevoir, pendant une durée déterminée, les royalties générées par sa musique. Près de trois décennies plus tard, le concept est devenu un marché florissant. En 2025, il pèse déjà 4,4 milliards de dollars et attire toujours plus d’acteurs, séduits par un modèle rentable et résilient.

    Quand la musique devient un actif financier

    Le principe est avantageux : au lieu d’attendre des années pour récolter leurs droits d’auteur, les artistes monétisent leur catalogue en le transformant en obligations. Les investisseurs, eux, reçoivent les revenus issus du streaming, de la radio, des concerts ou encore de la publicité. Dans un contexte où les obligations classiques rapportent peu, ces produits financiers séduisent : certains offrent jusqu’à 10 % de rendement.

    Un levier puissant pour les artistes

    La musique a un avantage décisif. Elle génère des flux réguliers, même en période de crise. Le streaming et la protection juridique des droits d’auteur rassurent les investisseurs. En 2023, une opération sur les catalogues de Shakira et Justin Bieber a par exemple offert 5,6 % de rendement, soit plus qu’une obligation traditionnelle. Côté artistes, l’intérêt est tout aussi clair. Ce système permet d’obtenir rapidement plusieurs dizaines de millions de dollars, de sécuriser leur avenir financier, de racheter leurs droits ou de financer de nouveaux projets. En France, certains dispositifs de financement participatif ont d’ailleurs repris ce principe à plus petite échelle, en permettant aux fans d’investir directement dans un album.

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  • Royaume-Uni: le gouvernement face au défi d’un budget sous pression de la dette
    2025/09/11

    La chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, présentera le budget britannique fin novembre 2025. Endettement record, croissance atone et pressions sociales : le gouvernement cherche l’équilibre entre rigueur et relance.

    Depuis plusieurs trimestres, l’économie britannique piétine, avec une croissance autour de 1%. Dans le même temps, les taux d’intérêt restent très élevés, ce qui renchérit fortement le coût de la dette. Lorsqu’il emprunte sur trente ans, l’État doit désormais payer 5,7% d’intérêts, un niveau inédit depuis la fin des années 1990. Résultat : la charge de la dette dépasse les 100 milliards de livres par an, soit l’équivalent de deux fois le budget militaire du pays.

    Des engagements budgétaires difficiles à tenir

    Rachel Reeves s’est fixée deux règles : financer les dépenses courantes grâce aux recettes fiscales et réduire la dette publique en proportion du PIB d’ici 2029-2030. Mais la faiblesse de la croissance, une inflation persistante et la hausse des dépenses sociales creusent le déficit. Les instituts indépendants estiment qu’un « trou noir » budgétaire de 40 à 50 milliards de livres par an pourrait apparaître. Pour y faire face, la ministre exclut toute hausse des grands impôts pesant sur les ménages, ce qui alimente le scepticisme des investisseurs.

    Entre rigueur et relance, une équation politique délicate

    Le gouvernement explore plusieurs pistes : hausse ciblée de certaines taxes (propriété, capitaux, secteur bancaire, jeux), lutte contre l’évasion fiscale, adaptation des barèmes et surtout réformes structurelles pour stimuler la productivité.

    Mais le défi est immense: vieillissement de la population, hausse des dépenses de santé et de retraites, pouvoir d’achat en berne et consommation en recul. En attendant, Rachel Reeves retarde la présentation du budget pour éviter un faux pas, et l’ombre de l’échec de Liz Truss en 2022 plane toujours sur Downing Street.

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  • Affaire Murdoch: les enjeux économiques derrière une succession à 3,3 milliards
    2025/09/10

    À 94 ans, le magnat australo-américain des médias Rupert Murdoch a finalement mis un terme à la bataille qui opposait ses héritiers autour de son empire médiatique. Une affaire d’argent, d’idéologie et de confiance des marchés.

    Le magnat des médias Rupert Murdoch, propriétaire de Fox News et du quotidien américain Wall Street Journal, a enfin trouvé une issue au conflit qui divisait sa famille. Père de six enfants, il avait désigné son fils aîné Lachlan comme héritier unique de son empire, déclenchant l’ire de ses frères et sœurs.

    Après plusieurs années de procédures judiciaires, un accord a été trouvé : trois des enfants recevront chacun une part des 3,3 milliards de dollars légués par Rupert Murdoch, en échange de l’abandon de toute prétention sur l’héritage.

    Lachlan, garant de la ligne conservatrice

    Derrière les chiffres, c’est la ligne idéologique de l’empire Murdoch qui était en jeu. Lachlan Murdoch, proche de Donald Trump, défend une vision conservatrice dans la continuité de celle de son père. Ses frères et sœurs, plus modérés, auraient pu orienter différemment Fox News et les autres médias du groupe.

    Or cette orientation éditoriale n’est pas seulement politique : elle rapporte des milliards. En 2023, Fox Corporation a généré 16,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour 2,26 milliards de bénéfices nets. News Corp, sa société sœur, a affiché 1,2 milliard de bénéfices.

    Les marchés rassurés par la stabilité

    La guerre de succession inquiétait sérieusement les marchés financiers. Fox et News Corp sont cotées en bourse, et toute incertitude sur la gouvernance pouvait faire chuter la confiance des investisseurs.

    En consolidant la position de Lachlan, Rupert Murdoch envoie un signal clair : l’empire reste stable et puissant. Les marchés ne s’y sont pas trompés : les actions des deux sociétés ont atteint des niveaux historiques cette année. Plus qu’une histoire familiale, c’est donc une démonstration de la manière dont une dynastie peut continuer à influencer l’économie et la démocratie.

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  • Déficit et dette publique: la France face à l’impasse budgétaire après la chute de François Bayrou
    2025/09/09

    Après la démission du Premier ministre François Bayrou, la situation politique en France se double d’une crise économique. Avec un déficit public à 5,5 % du PIB et une dette qui dépasse les 3 300 milliards d’euros, plusieurs pistes sont envisagées pour tenter de sortir de l’ornière. Mais chacune traduit une vision différente de la société.

    Durant son passage à Matignon, François Bayrou n’a cessé d’alerter sur la fragilité de la situation économique française. Son credo : réduire les dépenses publiques, limiter le recours au crédit et relancer la production par le travail. Mais cette ligne d’austérité modérée n’a pas convaincu, contribuant à son renversement politique.

    La gauche mise sur une fiscalité plus juste

    À gauche, la solution passe moins par la baisse des dépenses que par leur réorientation. L’idée : réduire certaines niches fiscales jugées inefficaces, qui pèsent près de 80 milliards d’euros par an, et faire davantage contribuer les hauts revenus et les détenteurs de capitaux.

    L’objectif affiché : protéger l’école, accélérer la transition écologique et rétablir plus d’équité dans l’effort collectif.

    La droite prône l’austérité radicale

    De l’autre côté de l’échiquier, la droite propose une cure sévère : suppression de certaines fonctions non régaliennes, privatisations, réduction du nombre de fonctionnaires et durcissement de l’accès aux aides sociales. Cette ligne vise à rétablir les comptes publics en serrant fortement la ceinture de l’État, quitte à risquer un frein à la croissance et des tensions sociales accrues.

    Finalement, une troisième voie semble émerger : celle d’un équilibre entre économies et hausse ciblée des impôts, défendue notamment par la Cour des comptes. Mais derrière les chiffres, c’est avant tout un choix politique et de société qui se profile pour l’avenir du pays.

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  • Déficit public: Italie, Espagne… que peut retenir la France de leurs politiques d’austérité?
    2025/09/08

    François Bayrou présente lundi 8 septembre sa déclaration de politique générale, mais le Premier ministre français sait déjà qu’il ne recueillera pas la confiance des députés. Dans un contexte où la France doit trouver 44 milliards d’euros d’économies, l’austérité s’impose dans les débats. Que nous apprennent les expériences espagnole et italienne?

    Avec une dette colossale équivalente à 138 % de son PIB, l’Italie a dû agir. Rome a choisi une approche hybride : réduction de certaines dépenses, lutte accrue contre la fraude fiscale, mais surtout un recours massif aux fonds européens post-Covid, à hauteur de 190 milliards d’euros. Résultat, un déficit public ramené de plus de 8 % pendant la pandémie à 3,4 % aujourd’hui, proche des normes européennes. Cependant, la dette reste abyssale. Si l’emploi résiste et que la croissance est présente, l’inflation pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des Italiens.

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    L’Espagne, le traumatisme de l’austérité

    De son côté, l’Espagne avait choisi dès 2010 une austérité brutale. Au programme, des coupes massives, une hausse des impôts et des réformes du marché du travail. Les conséquences sociales ont été désastreuses, avec un chômage dépassant 25 % de la population active. Ces dernières années, Madrid a changé de stratégie. Aidée, elle aussi, par les fonds européens, l’Espagne a renoué avec une croissance solide. Avec plus de 3 % en 2023 et 2024, elle se place parmi les meilleures performances de la zone euro. Le chômage recule, la consommation repart, mais les inégalités demeurent, et certains services publics restent fragilisés.

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    La France en quête de sa voix

    Entre ces deux modèles, la France doit trouver sa voie. Son déficit atteint 5,5 % du PIB et sa dette pèse lourdement sur ses finances publiques. L’expérience européenne montre que si l’austérité peut redresser les comptes, elle peut aussi freiner la croissance et accentuer les fractures sociales. Tout dépendra donc du rythme et de la nature des mesures mises en place. Car sans croissance, l’austérité n’est pas une solution, mais bien une impasse.

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  • Pétrole aux États-Unis: malgré une production record, les géants suppriment des milliers d’emplois
    2025/09/05

    Aux États-Unis, la production pétrolière bat des records, dépassant les 13 millions de barils par jour en 2024. Pourtant, les grandes compagnies annoncent des suppressions massives d’emplois et un recentrage stratégique. Un paradoxe qui illustre les tensions économiques, sociales et politiques du secteur.

    ConocoPhillips a récemment annoncé la suppression d’environ 3 000 postes, soit un quart de ses effectifs. Une décision qui n’est pas isolée. Chevron prévoit également de réduire de 15 à 20 % ses emplois d’ici 2026. Du côté des services parapétroliers, le leader SLB est lui aussi engagé dans une vaste réorganisation. Ces annonces interviennent alors même que les États-Unis confortent leur position de premier producteur mondial, devant l’Arabie saoudite et la Russie.

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    Produire plus, mais gagner moins

    Ce paradoxe s’explique d’abord par la baisse continue du prix du baril. Les volumes produits augmentent, mais si le prix unitaire chute, les marges s’effondrent mécaniquement. Dans ce contexte, les majors revoient leurs investissements à la baisse, d’autant que les coûts d’exploitation grimpent. Autre facteur: la vague de fusions-acquisitions qui a marqué le secteur. ExxonMobil a absorbé Pioneer, Chevron a repris Hess et ConocoPhillips a racheté Marathon. Ces opérations entraînent des synergies mais aussi des doublons, synonymes de suppressions d’emplois.

    Un secteur sous pression et à haut risque

    La stratégie de rigueur n’est pas sans conséquences. Sur le plan opérationnel, les coupes dans les effectifs pourraient faire perdre des compétences clés aux entreprises. Sur le plan social, certaines régions comme Houston, très dépendantes du pétrole, redoutent des tensions liées aux licenciements. Le secteur doit aussi composer avec les enjeux politiques et climatiques: produire plus tout en réduisant les émissions, un équilibre complexe et dépendant du pouvoir en place. Enfin, le risque financier reste majeur. L’OPEP+, qui régule l’offre mondiale, demeure l’arbitre du marché. Si l’organisation décide d’augmenter sa production, les marges américaines pourraient être encore plus fragilisées.

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  • Face à Donald Trump, l’Inde de Narendra Modi joue la carte du pouvoir d’achat
    2025/09/04

    Confrontée à des droits de douane punitifs de 50% imposés par les États-Unis sous l’impulsion de Donald Trump, l’Inde a choisi de ne pas riposter frontalement. Le gouvernement de Narendra Modi déploie une stratégie intérieure : alléger la fiscalité pour soutenir la consommation et amortir le choc sur la croissance.

    Les nouvelles taxes américaines résonnent comme une onde de choc pour les industriels indiens. 50% sur chaque produit importé d'Inde. Ces surtaxes douanières menacent les exportations, avec à la clé des risques de baisse de la production, de suppressions d’emplois et, en bout de chaîne, d’un ralentissement de la croissance. Déjà en repli par rapport à 6,5% l’an dernier, celle-ci pourrait s’affaiblir encore. Face à cette pression, New Delhi cherche à rassurer à la fois les entreprises et les consommateurs.

    Une réforme fiscale pour redonner du pouvoir d’achat

    La réponse de Narendra Modi passe par une refonte de la taxe sur les biens et services (GST). Actuellement structurée en quatre tranches – 5%, 12%, 18% et 28% – et jugée lourde administrativement, elle serait simplifiée en deux paliers : 5% pour les biens essentiels et 18% pour la majorité des autres produits. Avec moins de paperasse pour les entreprises et des prix allégés pour les ménages, le gouvernement espère un effet de relance rapide. Les économistes estiment que cette réforme pourrait ajouter 0,6% au PIB, soit plusieurs dizaines de milliards de dollars. Mais elle priverait l’État d’au moins 16 milliards de dollars de recettes fiscales annuelles, selon HSBC.

    Un pari fiscal et diplomatique risqué

    Ce manque à gagner inquiète particulièrement les États indiens, qui en supporteraient plus de 70% et réclament des compensations. Pour équilibrer la réforme, le gouvernement prévoit un taux de 40% sur les produits de luxe et de « péché » tels que le tabac ou les voitures haut de gamme. Au-delà de la relance interne, cette politique vise aussi à attirer des investissements étrangers indispensables au développement du pays. Reste que ce pari fiscal est risqué : il engage l’équilibre budgétaire, institutionnel et diplomatique de l’Inde, et pourrait influencer sa place sur la scène mondiale dans les années à venir.

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  • Hausse d'impôts: y a-t-il un risque de fuite des grandes fortunes?
    2025/09/03

    Alors que le gouvernement français cherche 44 milliards d’euros d’économies et que les grandes fortunes sont pointées du doigt, le discours « les riches vont fuir la France à cause des impôts » refait surface. Mais une étude du Conseil d’analyse économique (CAE) nuance fortement ce cliché.

    Selon le CAE, organisme indépendant rattaché à Matignon, l’expatriation fiscale reste marginale. Sur 1 000 contribuables parmi les plus riches, seuls 2 quittent la France chaque année. À titre de comparaison, c'est deux fois moins que dans la population générale. Les chercheurs ont ainsi étudié deux grandes réformes : le durcissement de la fiscalité du capital sous François Hollande en 2013, puis son assouplissement sous Emmanuel Macron en 2017-2018. La conclusion est claire, les départs augmentent légèrement lorsque la fiscalité grimpe, mais sans effet significatif sur l’économie, et l’on observe davantage de retours lorsque les impôts baissent.

    Les entreprises touchées, mais pas l’économie entière

    Lorsqu’un grand propriétaire s’exile, son entreprise peut subir un choc : cinq ans après, le chiffre d’affaires baisse en moyenne de 15 % et la masse salariale d’un tiers. Mais ces effets visibles au niveau microéconomique sont largement compensés à l’échelle nationale, avec des rachats, fusions et restructurations qui permettent aux salariés de retrouver du travail. Globalement, l’impact à long terme serait deux à trois fois plus faible que celui constaté sur l’entreprise isolée.

    Un effet macroéconomique quasi imperceptible

    Même une réforme fiscale majeure ciblant les 1% les plus riches avec par exemple une hausse de 4 milliards d’euros ne réduirait la valeur ajoutée nationale que de 0,05%. C'est minime. En clair, oui, l’exil fiscal existe, mais il reste limité et ne menace pas l’économie française au point de la « vider » de ses talents ou de ses capitaux.

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