Au Liban, la religion fait loi dans chaque étape de la vie
カートのアイテムが多すぎます
カートに追加できませんでした。
ウィッシュリストに追加できませんでした。
ほしい物リストの削除に失敗しました。
ポッドキャストのフォローに失敗しました
ポッドキャストのフォロー解除に失敗しました
-
ナレーター:
-
著者:
このコンテンツについて
Alors que pape Léon XIV est en visite au Liban, son déplacement met en lumière le système confessionnel qui régit le pays. En politique, le président doit être chrétien maronite, le Premier ministre musulman sunnite et le président du Parlement musulman chiite. Bien au-delà de la politique, le confessionnalisme régit aussi la vie des Libanais, de la naissance à la mort, car il n’y a pas de code civil unifié. Ce sont les tribunaux religieux qui régissent le droit de la famille.
De notre correspondante à Beyrouth
Mariage, divorce et héritage : au Liban, toutes les étapes de la vie sont régies par le droit religieux. En banlieue de Beyrouth, au tribunal des chrétiens maronites, ce sont les lois du Vatican qui s’appliquent. Ici impossible de divorcer, seule une annulation du mariage peut être décidée sur des critères très restrictifs et après plusieurs rendez-vous pour tenter de réunir le couple. Mona Khoueiry, responsable du centre de réconciliation du tribunal maronite de Beyrouth : « Notre objectif, c'est de se réconcilier, de trouver une issue pour la famille, de garder le noyau familial. » Les violences conjugales ne sont pas un motif pour défaire les liens sacrés. Au final, c'est le juge qui tranche.
Monseigneur Alwan se félicite de ne compter que 10% d’annulation de mariage : « Le système confessionnel aide beaucoup à ne pas aller au divorce facilement. Pas comme le divorce civil, s’ils se mettent d’accord pour divorcer, ils divorcent. Les gens ici sont plus attachés à la foi. »
À chaque communauté sa justiceUn argument également prôné dans les autres communautés. Comme chez les musulmans sunnites. Dans le quartier populaire de Tariq Jdidé, le tribunal sunnite applique la charia Le Cheikh Khaled Wael Chbare est l’un des juges : « Ce qu’on fait le plus, ce sont les mariages et les divorces. Si les deux parties sont d’accord, le divorce peut être prononcé en une heure. »
Pour le juge Chbare, pas question de parler de changement : « Un projet de loi civile ou de mariage civil, nous ne l’acceptons pas. La société ne l’accepterait pas. Il y aurait un refus populaire et puis cela serait en conflit avec les tribunaux islamiques. »
À chaque communauté sa justice. Mais dans ces conditions, il est difficile de se marier avec quelqu’un qui n’est pas de la même confession. Nadine Hamdan est Druze, Patrick Mattar chrétien maronite. Pour se dire oui, le couple a dû se marier civilement à Chypre, il y a quatre ans. Sur leur téléphone, ils nous montrent une vidéo de leur mariage.
Comme Nadine et Patrick, de plus en plus de Libanais s’affranchissent de la religion et se marient à l’étranger.
À écouter aussiDans quel Liban éprouvé arrive le pape Léon XIV ?
À lire aussiLiban: les chrétiens en perte de vitesse dans un pays en survie