En 2010, le résistant et diplomate français Stéphane Essel publiait Indignez-vous, un bref ouvrage qui connut rapidement un succès planétaire et s'est écoulé à des millions d'exemplaires. Le motif de son indignation : l'opération militaire israélienne Plomb d'Urssi, menée dans la bande de Gaza pendant 22 jours et dans laquelle 1 300 Palestiniens furent tués, en majorité des civils. Nous en sommes aujourd'hui à plus de 700 jours de guerre, depuis les massacres du 7 octobre 2023. Le macabre décompte des victimes palestiniennes est vertigineux. Certainement plus de 100 000 morts, en comptant les corps sous les décombres, les victimes indirectes causées par la famine ou encore le manque de soins. Le mois de septembre 2025 marque un tournant majeur pour la France, avec la reconnaissance de l'État palestinien. État qui réclamera sans doute justice, et soutiendra vraisemblablement les accusations de génocide, déjà largement porté contre Israël et son chef d'État, Benyamin Netanyahou. Pour réclamer justice, il est important de pouvoir documenter la catastrophe, à la fois pour rendre hommage au passé et lutter contre les allégations de l'extrême droite israélienne qui affirme qu'il n'existerait pas de peuple palestinien, mais également pour ne pas baisser les bras, croire dans le droit à l'autodétermination des peuples, droit sur lequel s'est bâti Israël, croire dans un futur apaisé.

C'est de la destruction du patrimoine millénaire de Gaza, dont parle ce quatrième épisode de la deuxième saison de #1257 le podcast avec Élodie Bouffard, commissaire d'exposition à l'Institut du monde arabe qui a travaillé à la mise en place de l'exposition Trésor Sauvé de Gaza, qui se tient à l'IMA jusqu'au 2 novembre 2025 et Fabrice Virgili, directeur de recherche en histoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et codirigeant du projet GazaHistoire, qui regroupe une trentaine de chercheurs européens et palestiniens pour répertorier le patrimoine de Gaza, aujourd'hui très largement détruit par l'armée israélienne.

Réalisé et présenté par Gilles Lecerf.

Produit par la rédaction de la revue #1257.

Musique :

• Artiste : Molécule

• Morceau : Sila

• Année : 2018

Références :

• Projet Gaza Histoire (soutenu par Sorb'Rising)

• Exposition Trésors sauvés de Gaza à l'IMA (jusqu'au 2 novembre)

• Sorbonne TV : Gaza, 4 000 ans d'histoire

• Projet d'Aliph pour protéger le patrimoine de Gaza

• Travail de Forensic Architecture sur Gaza et l'entretien de son directeur E.Weizman

• Articles de JP.Filiu

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En 1946, le magazine Cinémonde crée les Victoires du cinéma français, lointain ancêtre de l'actuelle Académie des César. La même année se tient le premier Festival de Cannes, dont la genèse avait été interrompue par la Seconde Guerre mondiale. Ces deux grandes messes du cinéma français et international partagent alors des buts complémentaires : faire rayonner le savoir-faire national sur le territoire et le légitimer aux yeux du monde. Des objectifs poursuivis de longue date par cette industrie cinématographique française, née avec le XXᵉ siècle et dont les vedettes ont déjà largement la charge de l'incarner. C'est de la création, ou peut-être de la production de ces vedettes dans l'histoire du cinéma, et en particulier dans cette folle période de l'entre-deux-guerres que traite cet épisode de #1257 le podcast avec Myriam Tsikounas, professeure émérite d'histoire à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste de l'histoire du cinéma qui a codirigé avec Anne Bléger l'œuvre collective : La fabrication des vedettes dans l'entre-deux-guerres (2024).

Réalisé et présenté par Gilles Lecerf.

Produit par la rédaction de la revue #1257.

Musique :

• Artiste : Molécule

• Morceau : Sila

• Année : 2018

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« Je n’ai pas à avoir honte », telles étaient les paroles de Gisèle Pelicot lorsqu’elle a refusé le huis clos qui lui a été proposé lors du procès des viols de Mazan, cette affaire qui a bouleversé le monde entier. Dominique Pelicot et une cinquantaine d’autres hommes sont jugés pour avoir sédaté et violé Gisèle Pelicot durant une dizaine d’années. À l’automne 2024, durant quatre mois, une trentaine de médias internationaux ont ainsi pu assurer une couverture médiatique inédite de cette affaire hors norme. Quel est le traitement médiatique du viol en France ? Comment cette représentation a-t-elle évolué au cours de ces dernières années ?

Claire Ruffio, doctorante en science politique à Paris 1 Panthéon-Sorbonne dont la thèse porte sur la médiatisation du viol en France (1980 – 2020), aborde ces questions dans ce nouvel épisode de la deuxième saison de #1257 le podcast.

Réalisé et présenté par Gilles Lecerf.

Produit par la rédaction de la revue #1257.

Musique :

• Artiste : Molécule

• Morceau : Sila

• Année : 2018

  
  

Références :

• The Conversation, « 40 ans de traitement médiatique du viol : du fait divers au procès de la domination masculine » - 23 octobre 2024

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