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À la Une: le feuilleton du budget en France

À la Une: le feuilleton du budget en France

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« Le suspense aura été total jusqu’au bout, constate Le Monde, et les vives embrassades sur les bancs des ministres à l’annonce des résultats témoignent de la tension accumulée. Hier, en nouvelle lecture, l’Assemblée nationale est parvenue à adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026. À une courte majorité, à 247 voix contre 234 (pour 93 abstentions), la représentation nationale, morcelée et sans majorité, a validé le pari du Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui avait fait le choix de se passer de l’article 49.3 de la Constitution pour parvenir à doter la “Sécu“ d’un budget. » La voie du compromis… « Ric-rac », s’exclame Libération. « À 13 voix près, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a donc été adopté. C’est, sans conteste, un succès pour le Premier ministre, Sébastien Lecornu, estime le quotidien de gauche. Il a eu chaud. Peut-être a-t-il regretté plus d’une fois en son for intérieur d’avoir annoncé qu’il n’utiliserait pas le 49.3, mais il s’y est tenu. Il a joué jusqu’au bout le jeu du compromis. (…) Le second grand gagnant de ce vote inédit s’appelle Olivier Faure, pointe encore Libération. Le premier secrétaire du PS avait lui aussi fait un pari risqué : celui, là encore, du compromis. Son principal trophée ? La suspension de la réforme des retraites, soutenue depuis le début par la première organisation syndicale du pays, la CFDT. Mais au-delà de ce que les socialistes ont pu obtenir dans le bras de fer parlementaire sur le financement de la Sécu, le vrai pari politique d’Olivier Faure et de ses amis aura été de tenir compte de l’état d’esprit des Français. Ils avaient à la rentrée assez clairement signifié n’en plus pouvoir du bazar permanent, de la valse des Premiers ministres, du spectacle politique désolant auquel ils assistaient depuis des mois, convaincus qu’ils n’avaient rien à y gagner. » Une « potion tragique » À contrario, Le Figaro fulmine… « Les amateurs de tambouille parlementaire goûteront avec un brin d’admiration la recette de Maître Lecornu. Un bouillon de socialisme, un bloc central coupé en morceaux, une pincée d’écolos, un bouquet de LR, des Horizons émincés : faire mijoter quelques semaines, et la soupe est prête. Potion tragique au regard de nos finances publiques, mais il faut bien passer l’hiver… (…) Le Premier ministre, on le comprend, brandit comme une victoire son budget de la Sécurité sociale, mais l’honnêteté tout comme l’inquiétude qu’inspire le délitement de notre pays obligent à considérer ce moment comme une défaite collective, soupire encore Le Figaro. (…) Les effets économiques de ce marchandage sont catastrophiques. Ils consistent, en balançant à la Seine la réforme des retraites, en jouant sans vergogne à « qui veut taxer des milliards ? », à stabiliser le naufrage. » Prochain épisode : la loi de finances 2026… Et le feuilleton n’est pas terminé puisqu’il reste à s’accorder sur le budget 2026… Le calendrier est serré, relève La Croix : « après le vote du Sénat sur le projet de budget de l’État, prévu lundi, députés et sénateurs vont tenter de s’accorder sur une copie commune. Les discussions ont déjà commencé en coulisse. Les stratégies s’affinent. Mais, le chemin vers un accord politique global sera compliqué à trouver. « Ce sera difficile, a prévenu Sébastien Lecornu. Peut-être plus encore que ces dernières semaines ». » En effet, le budget sur la sécu était juste une « victoire d’étape », pointe L’Alsace, « Sébastien Lecornu en est sans doute le premier conscient : l’heure n’est pas à pavoiser. De fait, l’adoption du projet de loi de finances promet d’être encore bien plus ardue que celle du projet de loi sur la Sécurité sociale. Par le vote positif de ce mardi, l’Assemblée nationale a simplement évité d’approfondir la crise politique qui sévit depuis déjà plusieurs mois, mais elle est encore très loin d’avoir doté le pays d’un budget pour 2026. » Ça ne sera pas la même limonade, renchérit Ouest-France… « La réalité, c’est que les oppositions ne pourront pas faire pour le budget général ce qu’elles ont consenti à faire pour le budget de la Sécu, pointe le quotidien du Grand Ouest, à savoir voter pour ou s’abstenir. François Hollande l’a clairement dit hier : pour fermer le ban, le Premier ministre devra en passer par l’article 49.3 de la Constitution. Il a été précisément conçu pour se sortir de ce type de situation inextricable. Sébastien Lecornu a certes promis (à la demande de la gauche) de ne pas y recourir. Mais parfois, nécessité fait loi… »
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